jeudi 5 mai 2022

  L'UE prépare la guerre en Moldavie, les communistes menacent


 
 
Jeudi 5 Mai 2022
 
 

L'Union européenne, ce n'est pas la paix, mais c'est bien la guerre.

Le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé que l'UE allait armer la Moldavie, en violation de son statut de pays neutre, et au risque de créer des tensions avec la Transnistrie.

Article et traduction Nico Maury


L'UE prépare la guerre en Moldavie, les communistes menacent
L'Union européenne va "considérablement accroître" son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, après des attaques en République Moldave du Dniestr (Transnistrie).

"Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées", a déclaré Charles Michel en présence de la présidente moldave Maïa Sandu.

Cette sortie de l'Union européenne, avec la complicité des autorités libérales pro-UE moldave, met en danger la paix et la sécurité en Moldavie. Le Parti des Communistes de la République de Moldavie a réagi négativement à cette annonce.

"C'est une initiative dangereuse et irresponsable. La paix règne sur les rives du Dniestr depuis trente ans. Elle repose sur la bonne volonté et la tranquillité des habitant.e.s des deux rives, une mission de maintien de la paix extrêmement réussie, et elle ne repose pas sur la dissuasion militaire réciproque" explique dans un communiqué le PCRM.

Les communistes estiment que cette situation remet en cause le statut de neutralité de cette ancienne république soviétique. "Le strict respect du principe de la neutralité est la principale garantie que la paix sera préservée sur le sol moldave. Et à l'avenir, alors que les négociations sur le règlement définitif du problème de la Transnistrie progressent, on peut et on doit parler de la démilitarisation complète de la République".

"Aujourd'hui, notre pays fait face à un grand nombre de crises causées par l'incompétence des autorités. Crise énergétique, inflation sans précédent, paupérisation de la population, crise des réfugiés, etc. Si l'Union européenne dans son ensemble, et Charles Michel en particulier, ont le désir de dépenser une partie de l'argent des contribuables européens pour les besoins de la Moldavie, il y a beaucoup d'autres choses à acheter que des armes. Mais cela ne fait manifestement pas partie des priorités" conclut le communiqué du Part des communistes. 
 
 

Législatives 2022. Intervention de Jean-Marc Durand au CN du 3 mai sur le projet d'accord avec LFI

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Législatives 2022. Intervention de Jean-Marc Durand au CN du 3 mai sur le projet d'accord avec LFI

Quand on part d’une hypothèse fausse : obtenir une Majorité de gauche à l’AN avec Mélenchon Premier Ministre, on a beaucoup de chances de chuter sur un résultat qui n’est pas bon. Et ainsi de participer à créer de nouvelles illusions parmi le peuple qui peuvent être graves de conséquence dans un temps où il y a déjà une grande perte de boussole idéologique. Et surtout je pense que cela pervertis notre propre lucidité par rapport à l’accord proposé. Ce n‘est pas la même chose si nous nous pensons dans une future majorité ou dans l’opposition.

 

Je remarque au passage un traitement particulier réservé au PCF par LFI et Mélenchon. Au cours de ces négociations et j’ai du mal à imaginer qu’il soit tout seul dans cette opération, c’est à-dire sans liens avec d’autres forces qui n’ont pas vraiment intérêt à avoir un PCF fort dans le pays.

Concrètement, il nous est demandé de ratifier un accord alors que :

  • Contenu du programme politique final reste incertain. LFI signe un texte programme avec les verts qui dit blanc et un autre avec le PCF qui dit noir…. Par exemple sur énergie.

  • Question stratégique : quel rôle réel du parlement de campagne, quelle logique du fonctionnement d’un intergroupe ? Cela reste flou. Attention à ne pas nous retrouver dans une seringue qui nous amène vers ce que nous avons connu avec les collectifs anti-libéraux !

  • S’agissant du nombre de circonscriptions : 50 c’est juste ce qu’il faut pour avoir un financement autonome. On n’a pas intérêt de perdre un.e candidat.e en route. En l’état rien ne nous assure d’un groupe à l’AN. Sur les 11 sortants toutes ne sont pas re-gagnables, sur les 5 nouvelles on n’est assuré de rien…sauf dans une peut-être !

Le plus grave est que cet accord nous efface de plus de 90% des circos… Que va faire le parti dans les circos et départements où nous n’avons aucun candidat ? Cela efface totalement notre existence pendant la campagne et coupe avec la dimension nationale du PCF qui a déjà été bien entamée par les diverses échéances électorales depuis de nombreuses années.

  • Avoir un groupe à l’AN c’est très important mais l’existence du parti communiste c’est encore plus important et nul doute que cet épisode va à nouveau laisser des traces profondes dans le pari.

  • Et il faut se le dire avoir un groupe communiste signifie que ses membres travaillent en osmose avec le parti communiste, ses instances, à tous les niveaux, qu’ils participent au travail et à la réflexion politique du parti sur les propositions que nous faisons…et portons partout pareil et avec la même détermination.

Car aujourd’hui et ce qui compte le plus, c’est prendre toute la dimension de la situation politique, sociale, économique qui est sous nos yeux ici en France et des contradictions, des tensions internationales qui montent….

Et pour cela il y a besoin d’un PCF présent partout, fort de ses propositions et combattif, un PCF ancré sur des contenus de transformations dont nous disposons mais que nous avons beaucoup de mal, de frilosité à avancer auprès des citoyens et des citoyennes. C’est sur ce terrain que nous ferons la différence et montrerons notre vraie utilité.

Aujourd’hui c’est une défaite pour les communistes.

Il n’y a certes pas de solutions miraculeuses ni merveilleuses mais en tout cas la peur ne peut guider nos choix. Il nous incombe de choisir et en ce qui me concerne je ferai un choix en prenant à témoin l’histoire, et en prenant date devant les communistes, je voterai contre cet accord.

 

Marguerite Cazeneuve, ancienne consultante de McKinsey, est aujourd’hui la tête pensante de la contre-réforme des retraites.

Mckinsey images libres de droit, photos de Mckinsey | Depositphotos

Six nouveaux associés chez McKinsey en France

Révolution Permanente

On commence à s’y habituer, la proximité du gouvernement d’Emmanuel Macron avec le cabinet de conseil McKinsey n’est plus à démontrer. Pourtant, ce dimanche, le JDD, journal proche de la macronie, révélait un nouveau nom clef dans l’entourage du président de la république en lien avec le cabinet de conseil. Marguerite Cazeneuve, ancienne consultante de McKinsey, est aujourd’hui la tête pensante de la contre-réforme des retraites.

Une ancienne de McKinsey à la tête de la réforme des retraites

Aujourd’hui âgée de 31 ans, elle entre après sa sortie d’HEC en tant que consultante junior dans le fameux cabinet de conseil américain qui est au cœur d’une série de scandales en lien avec le gouvernement Macron, de septembre 2013 à décembre 2014. Elle y est notamment chargée en 2014 d’auditer les comptes de la Direction de la Sécurité Sociale pour le gouvernement Hollande, faisant ses premiers pas dans le secteur social et médical. En effet, elle est embauchée dans la foulée au Secrétariat général de pilotage de l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) pour le gouvernement socialiste.

Mais c’est réellement sous la macronie qu’elle va devenir un élément indispensable des différents projets du gouvernement. Comme le cite un article du Point, « auprès d’Emmanuel Macron, d’Edouard Phillipe puis de Jean Castex, elle s’est imposée peu à peu comme une des principales conseillères de l’ombre sur le front de la pandémie. »

En effet, après avoir enchaîné plusieurs postes au sein de la protection sociale, des comptes sociaux ou encore dans la santé, elle est propulsée numéro deux de l’assurance-maladie en mars 2021 et gère le déploiement de la vaccination pour le gouvernement. C’est à ce moment-là que selon le Point, « les commandes passées auprès de McKinsey progressent fortement ». L’arrivée de Marguerite Cazeneuve à ce poste et la participation active de McKinsey à la gestion de la crise sanitaire n’est donc pas un hasard.

Marguerite Cazeneuve, formée au cabinet McKinsey, évolue dans un entourage gagné au macronisme entre son père Jean-René Cazeneuve député LREM, son frère Pierre Cazeneuve, membre du cabinet Macron ou encore son mari Aurélien Rousseau à la direction de l’ARS de la région Île-de-France pendant la crise sanitaire.

Décrite comme « le pont entre deux mondes », elle fait aujourd’hui partie de l’équipe de campagne de Macron sur le volet social et de la retraite. C’est elle qui jouera donc dans l’ombre un rôle important dans la prochaine réforme des retraites. « Recul de l’âge de départ à 65 ans, les mesures de compensation en matière de pénibilité au travail, l’équilibre financier, le niveau des pensions… », selon le JDD voici les différents aspects de la contre-réforme dont est en charge l’ancienne de McKinsey.

La réforme des retraites, une magouille du patronat de bout en bout

Élément central du prochain quinquennat, la réforme des retraites est une véritable attaque envers notre camp social en repoussant l’âge légal du départ à la retraite à 65 ans. Et si Macron, réélu avec une abstention record, se veut adopter « une nouvelle méthode » en mettant en avant le dialogue social et la concertation, dès les premiers jours de sa réélection, les membres du gouvernement ont montré leurs intentions. Sur France Info, Bruno Le Maire n’a ainsi pas exclu le recours à l’utilisation du 49.3. Selon Nantes Révoltée, Marguerite Cazeneuve est même présentée comme trop extrême par un ancien artisan de la réforme des retraites de 2019 : c’est dire comme la réforme des retraites que Macron nous prépare, malgré les déclarations d’intention de « dialogue social », sera tout aussi violente que celle qu’il avait voulu faire passer en 2019, voire plus.

La première version de la réforme des retraites dite « à point » voulue par Macron en 2019, avait déjà mis en évidence les magouilles dans les hautes sphères du pouvoir politique avec l’affaire de Jean-Paul Delevoye. Pour rappel, lorsqu’il était Haut-commissaire à la réforme des retraites, une enquête avait prouvé que ce dernier cumulait 13 mandats non déclarés, et avait perçu ses pensions de retraite en plus de son salaire mirobolant de 10.135 euros. Une fois de plus, Macron fait preuve de son mépris habituel et rappelle ses intentions : protéger les intérêts des riches et de la classe dominante, aux dépens des classes populaires et des travailleurs.

Face aux différentes attaques qui vont se faire dans le prochain quinquennat qui s’annonce explosif, l’exécutif ne reculera pas, surtout avec sa réforme phare des retraites. La macronie a une stratégie claire pour mieux faire passer ses offensives contre les travailleurs. Il faut dès à présent se préparer, non au dialogue social que nous proposent le gouvernement et les directions syndicales, mais bel et bien à un vrai plan de bataille sur le terrain des grèves et des manifestations, et en construisant un bloc de résistances pour affronter le quinquennat à venir.

Tag(s) : #Macron McKinseyBlog çà n'empêche pas Nicolas

 


                       

 

Le cinéaste serbe Emir Kusturica a affirmé que le président russe Vladimir Poutine avait rendu la fierté des Russes dans leur culture et leur histoire dans une interview accordée à R

 

L’éminent réalisateur a salué Poutine pour ses efforts visant à moderniser la Russie. Selon lui, le chef de l’État russe a rétabli Moscou en tant que puissance forte et indépendante dans le monde et a ainsi inspiré à son peuple le respect de son héritage, qui semblait avoir été perdu dans les années 90 tumultueuses.

« Ce qui me plaît vraiment, c’est la position de M. Poutine : sa nature douce a fait passer la Russie d’être à genoux à l’époque d’Eltsine [le président de la Russie entre 1991 et 1999] à se lever et à être fière de l’histoire et surtout de la culture », a déclaré Kusturica.

Le cinéaste a qualifié Poutine de « héros » rappelant que le président a interdit l’importation de semences génétiquement modifiées de Monsanto, développé l’agriculture en Russie et soutenu systématiquement la culture de son pays.

Un monde qui ne comprend pas les blagues

Le réalisateur a affirmé qu’il fait souvent l’objet de critiques pour ne pas avoir caché son attitude positive envers le dirigeant russe. Même une blague de Poutine peut faire sensation de nos jours car, selon les mots du cinéaste, « le monde d’aujourd’hui est terriblement sérieux ».

Kusturica a affirmé qu’il avait déjà attiré un barrage de critiques pour avoir dit qu’il était prêt à laisser Poutine placer des missiles sur son balcon privé. Il a révélé que lorsqu’il a parlé du commentaire de Poutine sur la fusée avec sa femme, elle l’a compris comme une blague.

« J’ai été sauvagement attaqué par tous ceux qui étaient méfiants et qui croyaient que c’était possible. Par conséquent, le monde devient un endroit où les bonnes blagues du XXe siècle n’ont pas leur place », a-t-il déclaré.

« Les choses et non l’homme sont le centre du monde occidental »

Le cinéaste serbe a également évoqué dans l’interview à RT les profondes affinités culturelles et sociales entre son pays et la Russie. Kusturica a évoqué le fait historique que l’empereur russe Nicolas II « est entré dans la Première Guerre mondiale à cause de la Serbie » et a souligné à quel point « les cultures des deux pays sont mutuellement importantes ». « L’homme n’occupe plus une place centrale dans le monde occidental. À ce stade, ce sont les choses maintenant », a-t-il déploré.

En particulier, Kusturica a estimé que la prééminence du bien commun sur la poursuite des besoins individuels et égoïstes est ce qui distingue à la fois la Serbie et la Russie de l’Occident. La Serbie et la Russie ont plus de « qualité de vie subconsciente collective », a-t-il déclaré.

La démocratie et l’effondrement de l’URSS

Le cinéaste a rappelé les mots d’un « écrivain russe très intelligent » qui affirmait qu’après l’effondrement de l’Union soviétique, ce qui souffrait le plus, c’était la démocratie. « Alors que l’Union soviétique existait, les démocrates français, italiens et anglais voyaient la tâche de montrer à ceux de l’autre côté du rideau de fer que dans leurs pays, il y avait une véritable démocratie. Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, ils n’avaient plus rien à prouver à personne », a-t-il déclaré.

L’Ukraine ou la nouvelle Yougoslavie

Selon le cinéaste, ce qui se passe actuellement en Ukraine est « similaire à la situation en Yougoslavie ». « Nous voyons des pressions de la part de l’Occident. Pendant la période de l’unification européenne, l’Occident a divisé la Yougoslavie », a-t-il déclaré. Depuis lors, « la Yougoslavie divisée est devenue un casse-tête pour le monde entier ».

«L’esprit destructeur ne vient pas de ceux qui veulent sauver leur patrie, mais de ceux qui paient pour sa déstabilisation », a-t-il souligné. Kusturica a attiré l’attention sur le fait que l’Américaine « Victoria Nuland [ancienne secrétaire d’État adjointe aux Affaires européennes] a déclaré publiquement que pour plonger l’Ukraine dans un état de chaos, 50 milliards de dollars ont été alloués ». En outre, en ce qui concerne l’Ukraine, il a demandé: « Comment pouvons-nous soutenir les gens qui partagent la position des nazis? » Ce qui se passe dans le monde montre que les pays capitalistes penchent vers le fascisme », a-t-il conclu.

 


Michel Strulovici nous dit ce qu'il pense de l'accord LFI/PCF

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Michel Strulovici nous dit ce qu'il pense de l'accord LFI/PCF
J'ai un aveu à faire : je ne fus jamais bon en maths. Mais je m'efforce d'être meilleur en Logique et j'ai l'occasion d'exercer cette discipline depuis quelques jours. Ainsi les « largesses » consenties par Manuel Bompard (mathématicien de métier) dans la distribution des circonscriptions m'interpellent, comme on dit.
 
Le problème ressemble à s'y méprendre à celui, célébrissime de la baignoire qui se vide et se remplit. En même temps (dirait l'autre). En effet , si l'on se réfère, comme me le brandissent les Insoumis, aux résultats du premier tour de l'élection présidentielle, le PCF qui, en pourcentage, a devancé le PS, devrait avoir plus de candidats présentés par cette « agrégation de gauche ». Il n'en est rien !
 
Il y a donc un blême quelque part , comme on dit aujourd'hui. Les militants insoumis et le mathématicien Bompard auraient-ils oubliés des données dans leurs explications de texte ?
 
Par exemple, celle du nombre de députés sortants, fait-elle partie des éléments à prendre en compte ? Et/ ou l'enracinement local et historique ? Et/ou le nombre d'élus, de maires, de conseillers régionaux ? Et/ou tout cela à la fois ?
 
Dans ces cas de figure, il devient incompréhensible que les candidats du PCF en passe d'être élus soient si peu nombreux à obtenir l'investiture papale. Au risque de me répéter (mais la répétition est une des vertus de l'enseignement) soit l'on ne considère que les résultats de la présidentielle et dans ce cas le nombre de postulants PC devrait être supérieur aux postulants socialistes. Ce qui n'est pas. Soit cela implique un choix basé sur d'autres éléments. Et il devrait y avoir plus de candidats communistes présents dans des circonscriptions gagnables. Ce qui n'est pas.
 
De fait, la donnée cachée qui résout le problème est politique. Il s'agit pour les Insoumis, dans cette situation de déséquilibre, de replonger le PCF autant que faire se peut, dans un coma prolongé sinon fatal. Dans toute sa crudité, j'espère que tous les tenants du « vote utile » comprennent enfin ce que signifie leur choix : l'hégémonie politique mélenchonienne. Merci, merci encore à eux , répète-t-on dans tous les confessionnaux insoumis, mezzo voce.
 
Ainsi et notamment, grâce à eux, monsieur Mélenchon peut se permettre de ne pas prendre en compte l'histoire, le poids réel, l'implantation, le travail militant, le nombre d'élus de terrain des communistes, et de celui d'autres formations de gauche.
 
Je ne vais prendre qu'un exemple de ce choix d'aventure, mais qui me semble oh, combien symbolique. Celui de la circonscription de Vénissieux. La mairesse communiste, Michèle Picard, en toute logique, présentait les qualités pour être la candidate de ce « front populaire ».  (L'Humanité se voit dans l'obligation de sentir, ce matin, comme un parfum de roses « Front populaire » à l'agrégation)
 
Exit Michèle Picard car les Insoumis, forts du vote « utile » des électeurs sympathisants du parti de madame Picard ( « pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font ») ont imposé monsieur Taha Bouhafs, un candidat loin, loin, loin de tout militantisme laïque, proche, proche, proche des dérives communautaristes et même, cerise sur ce gâteau rassis, condamné pour injures racistes !
 
Il s'agit là d'un choix mélenchonien exemplaire: je décide seul, comme je l'entends et j'accorde ma bénédiction selon mon bon vouloir. Et donc, je décide de parachuter un candidat qui postula précédemment dans l'Isère ! Et, du même mouvement, j'impose par ce candidat, ma conception de la laïcité , celle pleine de trous communautaristes.
 
Nous agissons ainsi dans cette circonscription avec une délectation particulière, pensent Melenchon et les populistes de gauche. Car n'est-ce pas ici qu'André Gerin, le député communiste, fut pendant des années, de ceux qui, avant beaucoup d'autres, avaient compris que la question de la sécurité ne devait pas être évacuée comme un faux problème? Et de ceux qui mirent en garde le PCF contre les dangers de la candidature Melenchon.
 
C'est ce que j'appellerai un acharnement de nuire minutieux, jusqu'au détail, que met en place le professeur de mathématiques Manuel Bompard.
 
Pour ma part, ex-membre du PCF, mais son compagnon de route, je n'aurai voulu, pour rien au monde, subir les affres des négociateurs communistes face à l'arrogance des populistes de gauche. Ceux-là mêmes, qui savent être dans l'impossibilité de remporter la majorité des sièges à l'Assemblée mais qui ont l'art de remplacer toute discussion sur la réalité de notre pays et de notre continent en guerre, par des slogans.
 
Avec une grande efficacité.
 
Michel Strulovici

Les critiques du pape à l’égard de l’OTAN ont provoqué des remous en Occident.

Heureusement qu’il y a eu une phrase de lavrov hors de son contexte pour alimenter nos cancaneuses rédactions de presse parce que si elles n’avaient eu que les propos du pape à se mettre sous la dent, ces commères auraient été désappointées. Décidement ce pape va mal finir s’il continue à prendre au sérieux une parole de paix et de justice sociale qui était dans le mythe originel de la religion qui prétendit libérer les esclaves et se répandit à ce titre dans tout le bassin méditerranéen jusqu’à ce que Constantin le GRAND se l’approprie en tant que religion d’ETAT en interdisant les dissidences. Ne nous faisons pas d’illusion sur l’appareil mais apprécions les interventions quand elles vont dans le sens de l’intérêt de tous (note de danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://vz.ru/news/2022/5/3/1156784.html

Le politologue américain Malek Dudakov a commenté les critiques du pape François à l’égard de l’OTAN, notant que son discours a provoqué des remous en Occident.

3 mai 2022, 21:22
Photo : Haring/Pool/Spaziani/Global Look Press

Texte : Dmitry Zubarev

“François a noté que “les aboiements de l’OTAN aux portes de la Russie” avaient largement déclenché la crise ukrainienne. Et il a remis en question la nécessité des livraisons d’armes à l’Ukraine – suggérant que l’on prenne exemple sur les ouvriers génois qui ont refusé de charger des armes occidentales destinées au Yémen [le pape fait ici référence à un convoi transportant des armes vers le Yémen, que les dockers ont choisi d’arrêter, «il y a deux ou trois ans», NdT]. Sa phrase est une reprise de la vieille expression “les chiens aboyant aux portes du paradis”, rarement utilisée en anglais mais que l’on retrouve dans d’autres langues européennes”, a déclaré le politologue sur son canal Telegram.

En termes de sémantique, des significations profondes peuvent être trouvées ici, a-t-il dit. Mais son discours a également des implications politiques.

“François est la boussole morale pour les 1,2 milliard de catholiques dans le monde – y compris ceux d’Afrique et d’Amérique latine qui restent neutres dans la crise ukrainienne. Mais il joue également un rôle important pour l’équilibre politique actuel du pouvoir à Washington. En effet, Biden est le deuxième président catholique de l’histoire des États-Unis. Il y a tout juste six mois, il a rencontré François au Vatican. Biden ne se lasse pas de répéter que le pape est la source de tout ce qu’il a appris sur la foi au cours de sa vie. Et maintenant, cette source critique directement les politiques de son administration”, a écrit M. Dudakov.

Il a fait remarquer qu’il y a beaucoup d’autres catholiques parmi l’élite du parti démocrate. Prenez, par exemple, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui se fait un plaisir de rencontrer le souverain pontife.

“Ses déclarations inattendues ont surpris Pelosi alors qu’elle venait de terminer une visite, une “séance photo” à Kiev. La déclaration actuelle de François a déjà provoqué un tollé parmi les prêtres catholiques des États-Unis – et principalement d’obédience libérale. Elle met également dans l’embarras l’ensemble de l’establishment occidental, qui subit des pertes non seulement sur le champ de bataille ou dans la confrontation des sanctions, mais aussi maintenant dans la longue guerre de l’information contre la Russie”, a ajouté le politologue.

Auparavant, le pape François avait concédé que l’OTAN jouait un rôle négatif dans l’escalade de la crise ukrainienne. ” L’aboiement [de l’OTAN] à la porte de la Russie a probablement entraîné une réaction du Kremlin. La colère, je ne sais pas si elle a été provoquée, mais elle y a probablement contribué”, a déclaré le pontife lors d’une conversation avec le rédacteur en chef du Corriere della Sera, Luciano Fontana.

François a également exprimé son désir de visiter la capitale russe avant son voyage à Kiev.