jeudi 21 janvier 2016

RETOUR DE LA FRANCE DANS L'OUTIL DE GUERRE QU'EST L'OTAN




Communiqué

Le gouvernement, très discrètement, a déposé un projet de loi qui prévoit la réintégration totale de la France dans l’OTAN. Sarkozy avait commencé le travail, Hollande rompt définitivement avec la tradition d’indépendance de la France en matière militaire, commencée par le Gal DE GAULLE

"L'OTAN est devenue une menace pour la sécurité des Européens, car elle les empêche de trouver leur autonomie stratégique."

Ces paroles, citées par "le Figaro" le 15 février dernier, ont pour auteur le général Vincent DESPORTES, ancien patron de l'École de Guerre, et expert en stratégie militaire 
Plutôt que de bomber le torse, montrer ses petits muscles, comme le faisait le grand démocrate BUSH, au risque d' aggraver des tensions qui ne mèneront qu'à des conflits sanguinaires sans autre avenir que malheurs et souffrances, il est extrêmement dommageable que notre nouveau chef de guerre ne s'inspire pas un peu plus des avis de tels stratèges.
Les leçons de l'AFGHANISTAN, de la LYBIE, de la SYRIE, ne semblent avoir aucun effet pour des gens qui ne pensent qu'à gesticuler dans le seul but d'occuper la scène pour se faire réélire.

Le grand CHARLES, au moins, "en" avait pour faire reconnaître et respecter la FRANCE, plus que pour faire du Vespa 

"EL TORO DE MADRID" PUBLIE SA DERNIÈRE "LISTE NOIRE" DES GANADERIAS


  L' ASSOCIATION "EL TORO DE MADRID""VIENT DE PUBLIER POUR L'ANNÉE 2016 LA LISTE NOIRE DES GANADERIAS . 
(INDIGNES DE MADRID EN 2015, A ÉVITER EN 2016)

Ceux qui restent dans la liste noire 2015



HERMANOS SÁNCHEZ HERRERO. Quelques novillos collaborateurs, mais manque de caste

EL CORTIJILLO / LOZANO HERMANOS.  Fers auxquels font régulièrement appel cette empresa, mais dont plusieurs toros furent condamnés aux banderilles noires: cela veut tout dire.

VALDEFRESNO. Mal présentés, deux toros refusés pour faiblesse - plusieurs autres auraient du l'être aussi - aucune envie de charger, cela devient coutumier chez cet éleveur

VICTORIANO DEL RÍO.  Une bonne corrida le 28 Mai, mais ensuite un immense échec, corrida sans aucune caste de la Beneficencia, qui justifie qu'il reste dans la liste noire

JANDILLA / VEGAHERMOSA. Aucune corrida digne de ce nom depuis longtemps à Madrid. Un seul toro valable. Le reste, comme toujours, sans une pointe de caste.

ALCURRUCÉN. Jabatillo: un manso de la pire espèce. Et ce fut le toro le moins mauvais de la corrida des "figuras". Au cours d'une autre corrida, sur douze toros, "Amoroso", parmi eux, fut le plus complet. Mais beaucoup trop d'insuffisances pour mériter de sortir de la liste noire

NÚÑEZ DEL CUVILLO. Après le désastre de la corrida de 2014, il fut reprogrammé. Une fois de plus: pas une once de présence suffisante, de caste sauvage . Pour ne pas changer, un invalide fut refusé. Pas de progrès

JOSE LUIS PEREDA / LA DEHESILLA Quatre exemplaires pour une novillada, deux de chaque fer: un fut refusé, le reste à oublier.

EL PILAR. selon la formule en usage, un a "servi", simulacre de suerte de piques, aucun ne put tenir debout! D'échec en échec, çà empire


Ceux qui entrent dans la liste noire 2016 

 

EL VENTORRILLO. Mal présentés, trois animaux sifflés à l'arrastre. De temps en temps il arrive que sort un animal qui charge, mais tous les autres sont choisis pour ne pas faire la moindre misère au matador en piste, malgré les bâillements du public.

SALVADOR DOMECQ. Typique corrida de mansos, faibles et sans caste. Le toro "artiste" ( pour toreros "artistes") Qu'on ne les revoie plus, SVP!!

LAGUNAJANDA. Une corrida d'invalides, à la limite d'être suspendue...L'annoncer à nouveau serait se moquer du monde

HEREDEROS DE CELESTINO CUADRI. L'an passé, méritait juste d'être revue. La laisser dans la liste noire ne pourra que  rendre service au ganadero, qui certainement retrouvera des heures de gloire

HERMANOS FRAILE MAZAS. Annoncée " d'encastes minoritaires", nous avons assisté à une corrida clairement sans forces, très fade . On s'est payé notre tête!

CARRIQUIRI. Corrida terriblement mansa et descastée le jour du 3 Mai, ce qui justifie que ce fer figure  dans la liste noire 
 
EL PUERTO DE SAN LORENZO. L'an passé sortit de la liste.  Mais y revient une nouvelle fois. Sortie timide des toros, mais comportement excessivement  peureux, fuyards, de tous les exemplaires durant les premiers tercios. A corriger ! Deux corridas où les toros furent faibles, mansos, figés au troisième tiers.

El TORREÓN. Novillada absolument indécente, un véritable désastre, avec des vraies limaces  ( feria d'Octobre) Ganaderia dans la descente aux enfers. Qui ne mérite pas d'être revue, avant qu'elle n'ait très sérieusement redressé la barre dans d'autres arènes.

VILLAMARTA. Una novillada mansa, Très faible, noblissime, pas dans le prototype habituel de Villamarta. On espère une amélioration sérieuse.

VELLOSINO. Corrida automnale totalement insipide. Baisse de forme inquiétante, ganaderia à laisser reposer, jusqu'à ce qu'elle retrouve son niveau habituel de caste

CONDE DE MAYALDE. Un novillo puissant, et un autre qui s'accroche ce n'est pas suffisant,  l'essentiel s'avéra un vrai tas de plomb.

Ceux qui reçoivent un avertissement


MARTIN LORCA / ESCRIBANO MARTÍN. Depuis leur bon encierro de 2013, les résultats sont en baisse. Sur deux corridas et une novillada, seuls ont émergé quatre exemplaires, le reste sans intérêt, public à  jeun de quelque caste qui soit. La liste noire les attend si les propriétaires ne réagissent pas.

DANIEL RAMOS. Novillada de peu d'intérêt, bien que quelques cornus se réveillèrent à la muleta. Attendons

LA VENTANA DEL PUERTO. Ni mansos ni braves, ni puissants ni trop faibles. Sans conviction. Restons en attente de mieux.

PARTIDO DE RESINA. Un fonça dans la muleta, mais on a assisté à un vrai défilé de mansos. On attend autre chose de cette ganaderia chérie de tous les aficionados, elle ne doit pas les décevoir

FUENTE YMBRO. Malgré son toro Agitador, la corrida fut d'une absolue vulgarité.

SAN MARTÍN. Une novillada insipide, noble à l'excès, qui nous fit plus penser à d'autres fers que le Santa Coloma. Nous restons en attente de son évolution.

EL PARRALEJO. Au lieu de voir une corrida faisant honneur à la devise, nous avons vu un défilé de mansos, nobles, dociles... Peu de choses intéressantes. Comme c'était ses débuts à Madrid, attendons la seconde opportunité


  Ceux qui quittent la liste noire, parce que n'ayant pas paru à Madrid depuis deux ans

Depuis deux ans, ils n'ont pas présenté de lots complets à Madrid, les élevages suivants sont retirés de la liste noire/
LOS BAYONES, 
EL COTILLO / HNOS. COLLADO RUIZ, 
PRIETO DE LA CAL, 
TORRESTRELLA, 
LOS RECITALES 
SAMUEL FLORES.
Si ces fers reviennent à Las Ventas, ils reprendront rang sur une prochaine liste


Ganaderías que sortent de la liste noire pour leurs mérites 

 

JUAN PEDRO DOMECQ. Grande corrida de JPD, au cours des trois tiers. , notamment aux piques. Un des lots les plus complets de l'année. Nous espérons qu'ils abandonnent le demi toro débile uniquement destiné à suivre la muleta comme un robot leta.

ARAUZ DE ROBLES. Bien que l'éleveur n'ait présenté que quatre novillos, les quatre démontrèrent dignement qu'ils étaient des toros de combat, avec  la caste que l'on attend d'eux


Liste blanche  des ganaderías pour 2016

 

Mention spéciale pour ces fers qui, pour raisons diverses, ont marqué la temporada, et parmi eux:
JAVIER MOLINA, 
MONTEALTO, 
PEDRAZA DE YELTES, 
PARLADÉ, 
ADOLFO MARTÍN, 
GUADAIRA, 
SANTIAGO DOMECQ,
LOS CHOSPES 
MORENO SILVA / SALTILLO.

Ces ganaderias  méritent incontestablement d'être engagées pour la temporada 2016

°Note de Pedrito
Ne figurent évidemment pas dans cette liste noire les élevages des encastes dits "minoritaires"- -Espagnols, Portugais, ainsi que certains élevages Français -  que recherchent avec l'acharnement que l'on sait les organisateurs de nos arènes toristas, - aujourd'hui même certaines autres petites arènes  méritent d'être encouragées car elles osent le pari de l'intégrité -  là où le TORO et le NOVILLO TORO demeurent l'élément fondamental de la "FIESTA BRAVA", là où ils sont respectés en tant que tels, animaux sauvages nés pour combattre et mourir dans le ruedo, comme le public est respecté celui qui vient s'asseoir sur les tendidos pour assister à une lidia intègre, la seule qui vaille. 
Ces encastes dits minoritaires sont tout de même assez nombreux, même trop peu sollicités,  pour être énumérés.  Comme l'écrivait Don Mariano CIFUENTES, ce ganadero de l'honneur qui envoya son troupeau de 800 "Coquillas" à l'abattoir - ils sont poussés par le mono encaste DOMECQ au bord du gouffre....Avec la complicité du "système" tout entier au service exclusif des "figuras", et ....du public!!  Pour ma part, l'élevage de "LOS MAÑOS", programmé cette année encore à PARENTIS en BORN, mérite une mention spéciale: à voir, à revoir, à encourager....Élevage de taille modeste, pas encore de toros sortis en corrida, mais ganaderos sérieux, comme leurs novillos vus plusieurs fois à ANDORRA de TERUEL.

JEAN ORTIZ. CHRONIQUES LATINES


Chroniques Latines

Les chroniques Latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... Toujours un oeil vif sur l'Espagne et les enjeux sous-jacents du quotidien...
Jean Ortiz

Les enfants de la mer

A propos de l’ouvrage « L’Espagne, passion française (1936-1975). Guerres, exils, solidarité ». Editions Les Arènes, Paris, 2015. 256 p.
« Et quand viendra le jour du dernier voyage,
quand partira la nef qui jamais ne revient,
vous me verrez à bord, et mon maigre bagage,
quasiment nu, comme les enfants de la mer »
 
Antonio Machado (Vers gravés sur sa tombe, à Collioure)
 
Il y a des livres qui tombent tellement à point que l’on pourrait soupçonner leurs auteurs d’avoir voulu « faire un coup ». Les deux auteures (modestement éminentes) ne sont pas de cette crèmerie-là. Geneviève Dreyfus-Armand et Odette Martinez-Maler viennent d’enfanter une « joya », un petit bijou, sur la Guerre d’Espagne, l’exil, l’anti-franquisme...
Ce livre restera comme un livre -en réalité un album- de référence. Les deux historiennes ne versent à aucun moment dans le « révisionnisme » si à la mode. Elles font preuve d’une hauteur de vue, d’une rigueur, d’une honnêteté qu’il convient de souligner ; d’autant plus en ces temps aux relents de nouvelle « guerre froide », d’essor de la pensée « néocon », de floraison de stéréotypes, de visions partielles et partiales, de prismes déformants, de criminalisation fréquente de tout un pan de l’antifascisme...
 
Il est temps que nous assumions (source de richesse), nous « enfants de la légitimité », qu’il y a plusieurs mémoires antifascistes de la Guerre d’Espagne : anarchiste, communiste, poumiste, socialiste, azañiste... etc., toutes respectables, légitimes, singulières. Elles méritent non que « l’on se rejoue en permanence la Guerre d’Espagne », que l’on ressasse les mêmes lieux communs stériles et stigmatisants, mais au contraire que l’on étudie ces histoires et ces mémoires dans leur contexte, dans leurs origines et compositions sociales, leurs apports, leurs spécificités, leurs stratégies, leurs affrontements, leur combat commun... Et que l’on sorte enfin des effets -anti-historiques- de balancier version « guerre idéologique » : « on a perdu la guerre parce que les communistes...» ; d’autres fois « les anarchistes »... Il est facile et politicien de projeter rétrospectivement des concepts et des schémas sur les réalités de telle ou telle époque.
 
Geneviève Dreyfus-Armand et Odette Martinez-Maler ne tombent à aucun moment dans un manichéisme néfaste et clivant.
L’affrontement principal opposait en Espagne 36 le fascisme (bien aidé par les faussement « non-interventionnistes ») à la démocratie (aux différents courants : « bourgeois », républicain, social, révolutionnaire...), prélude à la Deuxième Guerre mondiale. Cette dernière commence en réalité en Espagne. Tel est le vrai fil continué de cette histoire partagée, transfrontalière, surtout dans le Grand Sud-Ouest, où « les guitares de l’exil », mon vieux Léo, « sonnaient parfois comme un clairon ».
L’accueil sous le statut d’ « indésirables », dans des conditions inhumaines, infâmes, de 475.000 réfugiés espagnols, reste le grand traumatisme de la mémoire républicaine. Trahison, exclusion, internement, mépris, humiliation, pour ces premiers combattants antifascistes exilés. Nous, les fils, les petits-fils (filles), nous portons encore ces traumatismes, ces fractures, ces colères... Et lorsque nous sommes confrontés aux problèmes migratoires d’aujourd’hui, nous nous demandons si certains ont vraiment tiré les leçons de l’histoire. Dans l’affrontement entre les courants humanistes, solidaires, généreux, issus des Lumières, de la Révolution française, et les courants xénophobes, de rejet, de haine, de peur de l’autre, se joue, aujourd’hui comme hier, le visage et l’avenir de la France. Hier comme aujourd’hui, dénoncer « l’autre », hier le communiste, le juif, le « rouge » espagnol, aujourd’hui l’« l’étranger », comme responsable de la crise, conduit au pire...
 
Les Républicains et antifascistes espagnols ont été longtemps exclus de la mémoire historique, en France comme en Espagne. En nous réappropriant peu à peu cette histoire, à travers de nombreuses associations, amicales, nous avons engagé un combat décisif. Les deux auteures d’Espagne, passion française, portent sur l’exil des analyses justes, équilibrées. L’album nous offre une quantité sans précédent de documents inédits, de témoignages, de textes, d’analyses, de photos remarquables, et une iconographie flamboyante. Le tout dans une présentation claire, une édition soignée et un grand souci didactique. Un ouvrage salutaire dans le moment dangereux et décisif que nous vivons.