Note de Pedrito Il approche à grands pas le jour où ces dangereux apôtres de la république en marche arrière voudront imposer le foulard aux écolières, en attendant la cerise sur leur gâteau furieusement réactionnaire, avec, pourquoi pas, la burqa!! Rien n'est trop abject à ces politiciens pour gagner les suffrages des quartiers où la drogue et le Coran font la loi.
La République macronienne ne nous épargne aucune souffrance, aucun affront, le but suprême: régner, même par l'asservissement. Sur qui compter pour ramener ces fous à la raison? Les droites, déclarées, droites écolos, ou fausse gauche, boivent du petit lait, la vraie gauche est éteinte.
Qui reprendra le flambeau pour sauver la seule liberté, la laïcité bradée par des égarés?
Il
semblerait désormais, selon le ministre de l’éducation nationale, qu’il
faille aller chercher la République entre le nombril et le décolleté
des jeunes filles... Le mot « République » est devenu dans la bouche du
pouvoir un « mot gourdin », que l’on assène sur la tête des classes
populaires au fur à mesure que l’on assèche ses principes. Un mot pour
filer droit et mettre au pas, un mot pour surveiller et punir, un mot
pour maquiller les propos xénophobes, un mot pour cacher la destruction
méthodique de tous les fondements de la République démocratique et
sociale érigée il y a 228 ans et fortifiée par le mouvement socialiste
et communiste, un mot pour protéger le pouvoir.
Quelle
farce d’hurler « République ! » quand l’éducation nationale est laissée
à la merci de la concurrence d’officines privées et affaiblie dans ses
missions, quand le Parlement est bâillonné, quand les services publics
sont privatisés, quand le pouvoir dit « républicain » pactise avec la
finance, devançant toutes les aspirations du capital, contre les
retraites, les droits sociaux, la sécurité sociale.
Quelle
blague de prétendre défendre l’unité républicaine quand les territoires
sont laissés à l’abandon au profit de métropoles portées vers les
rivages du capital mondialisé, quand la sécession des plus riches est
entretenue, quand un sabir « globish » est imposé partout par les
pouvoirs économiques et politiques, quand des élites corrompues adossent
la France et l’Europe à l’empire états-unien.
Certes, le concept
de République embrasse large. Raison de plus pour définir le sens que
l’on veut lui donner. Il n’y a pas besoin d’aller chercher bien loin.
L’histoire de notre pays et les principes constitutionnels arrachés
contre la réaction ne demandent qu’à être défendus, travaillés et
approfondis. L’émancipation individuelle et collective ne sera le fruit
que d’une République garante des libertés, démocratique, sociale et
laïque. Tisser à nouveau ce fil, en rehaussant le débat et non en le
maintenant au niveau du nombril, voilà l’urgence.
Je
ne suis plus membre du PCF depuis 2009 et je m’interroge : vais-je
reprendre ma carte ? L’avis de militants m’intéresse. Je livre ici ma
réflexion sur mon engagement.
Jean-Paul L.
J’ai
adhéré en 1972 au PCF, j’avais 15 ans. A 13 ans je découvrais le petit
livre rouge de Mao-Tse-Toung, le manifeste de MARX et des textes de
LÉNINE. A la fête de l’Huma de 1972 je prenais ma carte. De 1974 à 1977
je militais à la JC au sein de mon lycée puis de 1977 à 1991 comme
enseignant au sein de diverses cellules du parti. Participant à de
nombreuses luttes (expulsions locatives, sans-papiers, libération de
Mandela, pour l’accueil des réfugiés chiliens, Défense de l’emploi à
Chausson, dans les champignonnières de Gouvieux, à l’hippodrome de
Chantilly, contre la guerre en Irak, contre les campagnes islamophobes,
pour le logement social et pour le développement économique fluvial)
J’ai milité au sein du PCF jusqu’en 2009 et j’ai été élu municipal de
1987 à 1995 puis de 2008 à 2014. Également élu délégué du personnel
enseignant.
J’ai
essayé d’étudier la pensée de Marx et de la confronter à ma pratique et
je n’ai jamais été déçu de ses enseignements. Par contre il m’a fallu
des années pour comprendre que dans un parti marxiste comme l’a été le
PCF, il y a une lutte idéologique car aucune institution même
révolutionnaire n’est en dehors des idéologies produites par la lutte
des classes. J’ai quitté le PCF en 2009 alors que j’ai été élu municipal
pendant 3 mandats, et syndicaliste enseignant...
Collaborateur
du CC du PCF de 1991 à 1994 j’ai décidé de quitter cette collaboration
en 94 lorsque Robert Hue a été élu secrétaire national. C’est à ce
moment-là que j’ai eu beaucoup de doutes sur l’orientation du PCF qui
déjà avait pris le chemin d’une forme de réformisme avec la disparition
progressive du parti léniniste puisque la direction abandonnait les
cellules locales et d’entreprises comme le lien dialectique du rapport
du parti au peuple pour se consacrer à un parti, devenu comme les
autres, une organisation électoraliste prônant la lutte politique au
travers de la propagande de thèmes décidés par la direction nationale en
dehors de tout lien prenant en compte les réalités vécues par le peuple
et donc abandonnant le soutien et l’incitation à la pratique politique
créatrice de la classe ouvrière.
Le
PCF à partir de ce moment prenait des positions de plus en plus
électoralistes fondant sa pratique pour l’essentiel sur les échéances
électorales et non plus sur une activité permanente favorisant
prioritairement le lien parti/ peuple au travers des cellules de base du
parti. En même temps je me méfiais des thèses de l’extrême gauche qui
ne me présentait qu’un marxisme dogmatique et par-dessus le marché une
éternelle incapacité à organiser les travailleurs et les classes
populaires, se répandant dans la phraséologie révolutionnaire et le
sectarisme. Méfiance renforcée du fait que la plupart des dirigeants
trotskystes que j’avais connus étaient passés avec armes et bagages dans
les cabinets ministériels de Mitterrand pour accompagner le capitalisme
et la pédagogie du renoncement à transformer la société, déployé par le
PS de 1982 jusqu’au quinquennat de Hollande.
Aujourd’hui
je reviens à cette question de « dépassement » du capitalisme dont
parlent certains intellectuels communistes. Je ne rejette pas ce terme
car il s’agit d’aller au-delà du capitalisme mais cela, si c’est
indispensable, ne peut se faire sans « rupture « avec lui et donc sans
phase de transition dans laquelle la lutte du prolétariat nécessite sa
domination sur ce qu’il restera du capitalisme et donc de ses
représentants. C’est pourquoi à la dictature actuelle de la bourgeoisie
je comprends la dictature du prolétariat comme une nécessité historique
transitoire et démocratique.
Or
le 22ème congrès du PCF a rejeté ce concept en le présentant sous une
interprétation qui ne me semble pas marxiste mais bourgeoise et du coup
sa liquidation a été décrétée du fait qu’on a interprété la dictature du
prolétariat comme moins de démocratie et plus de limitation des
libertés. Ce n’est pas ce que j’ai compris des ouvrages du marxisme
historique, au contraire : pour moi cette phase doit se voir du point de
vue de la lutte des classes et donc elle signifie beaucoup plus de
liberté et de démocratie POUR LE PROLÉTARIAT, et plus de coercition sur
LES CAPITALISTES car ces derniers s’opposeront de fait à la domination
du prolétariat qui sera antagonique à leur ex-domination. Il suffit de
regarder la haine et le combat qu’ils développent contre toute
expérience de rupture avec le capitalisme pour comprendre qu’ils ne
feront aucun cadeau aux peuples qui choisiront une voie autre que celle
de leur hégémonie.
De
tout temps ils ont, sous prétexte de défense de leur ordre, emprisonné,
réprimé, torturé et massacré, tous ceux qui s’opposent à leur
domination. Cette transition que les marxistes nomment « socialisme »,
donc du capitalisme dont le mode de production est privé vers le
communisme comme mode de production intégralement socialisé, est pour
moi inéluctable et penser que du fait de l’évolution des forces
productives contemporaines on puisse passer directement au communisme me
semble être une erreur.
En
effet même si la base matérielle de la société par les principales
forces productives dirigées par la classe ouvrière devient propriété
socialisée des producteurs, les idées du capitalisme perdureront dans la
lutte que mèneront les secteurs restés capitalistes et il faudra
combattre par la démocratie du prolétariat tout retour en arrière
surtout dans un contexte mondial où le socialisme devra avoir son
caractère national (comme c’est le cas pour Cuba, la Chine, le Vietnam)
puisqu’il est fort peu probable qu’il y ait un gouvernement socialiste
international qui serait issu d’une internationale prolétarienne
renversant le capitalisme mondial, vieux rêve trotskyste qui sous-estime
les contradictions entre bourgeoisies capitalistes et réalités
nationales comme références existentielles et spécifiques de chaque
prolétariat.
Aujourd’hui
sans illusion je m’interroge sur un engagement que je pourrais
reprendre au sein du PCF pour contribuer modestement avec d’autres
camarades à le sortir de son réformisme. Le fait de l’inexistence de
cellule de quartier (je suis retraité) me pose un vrai problème pratique
car pour moi il ne peut y avoir de parti révolutionnaire sans le lien
théorie/pratique au plus près du peuple et de la classe ouvrière.
Un
courrier de la mairie de Mantes-la-Jolie, du département des Yvelines
et du GPS&O, 3 feuilles du mille-feuilles politicien dirigé par la
droite, m'avait invité à me tester au labo Cerbaliance, bd du
maréchal Juin, que ledit groupe privé avait définitivement fermé dans la
capitale du Grand-Paris-Seine&Oise. Eh bien, j'ai été testé positif
au capitalisme.
On
m'a alors enclin à pousser une porte et je me suis retrouvé dans
l'artère principale de Mantes-la-Jolie remplie à ras bord de gens qui
manifestaient. Surprise, j'y ai reconnu mes voisins et tout mon
quartier. Et autre surprise, j'y ai reconnu un cousin, qui resté en
Languedoc, vote pour l'extrême droite malgré son patronyme espagnol.
Comme moi, il descend des "Espangouins", ainsi
les bons Français, de droite et de son extrême, dénommaient-ils les
ouvriers immigrés espagnols venus vendre leur force de travail à très
bas prix dans les vignes tenus par les propriétaires terriens français.
Mais
le réveil a sonné pour éteindre mon rêve. Même s'il est vrai, je ne
cherche pas à débattre avec n'importe quel commis du capitalisme. La
société capitaliste, je la combat toujours.
Et en tout cas, cette bd reste toujours d'actualité:
Ce
n'est pas un tour de passe-passe. Mais tout simplement l’ordonnance
gouvernementale du 20 mai, qui permet aux patrons ayant déposé le bilan
de se représenter comme acquéreur devant le Tribunal de commerce. Sorti
en plein confinement, ce décret avait pour objectif de relancer
l'économie, en permettant à des patrons ayant coulé de reprendre leur
affaire.
Banco,
a dit la famille Mulliez. Alinéa, l'entreprise de meubles, qu'elle
possède, est mise en liquidation judiciaire avec 992 licenciements.
Et
qui la rachète? Alexis Mulliez, pdg, qui détient 15% du capital, et
l'Association Famille Mulliez qui possède les 85% restants et à laquelle
Alexis Mulliez, fils de son père Gérard, pdg de la galaxie Mulliez,
adhère. Est-ce que vous suivez?
Propriétaire
d'Auchan, Alinéa, Leroy Merlin, Kiabi, Décathlon, Cultura, Happy Chic,
Pimkie, etc, etc, la famille Mulliez est à la tête d’un empire dont la
fortune est estimée à 26 milliards d’euros. Ces dernières années, le
groupe Mulliez a versé 2,5 milliards d'euros de dividendes et touché des
millions d'euros de CICE.
Bon,
dans les téloches, ils ne se sont pas trop étendus sur ce sujet. Quand
on est commis du capitalisme, on se tait côté infos. Pendant ce temps,
pas masquée du tout, l'Association Famille Mulliez se repositionne sur
le marché libre et non faussé avec la bénédiction de la justice et aux
frais du contribuable.
Comme quoi, la politique du ruissellement de Macron président, c'est toujours ça:
En revanche, du côté de la CGT:
Le nouveau schéma du maintien de l’ordre porte atteinte à la liberté d’informer
jeudi 24 septembre 2020
Dans son nouveau « Schéma national
du maintien de l’ordre », destiné à l’usage des policiers et gendarmes
et rendu public le 17 septembre, le ministère de l’Intérieur reconnaît
la nécessité d’une « meilleure prise en compte de la présence des
journalistes au sein des opérations de maintien de l’ordre, fondée
notamment sur une meilleure connaissance mutuelle ». Une avancée ?
Malheureusement,
au-delà de l’intention affichée, et dans un contexte déjà très dégradé
pour les journalistes lors de leur couverture des manifestations, ce
texte porte atteinte à la liberté d’informer.
Il évoque ainsi la création d’un canal d’échange entre les forces de
l’ordre et les journalistes « titulaires d’une carte de presse, et
accrédités auprès des autorités ». Pourtant, l’exercice de la profession
de journaliste, définie dans le code du travail, ne nécessite pas la
possession d’une carte de presse. Ce qui vaut tant pour la couverture
des manifestations dans l’espace public que pour l’« identification »
demandée afin de pouvoir porter des équipements de protection.
Ce document affirme aussi qu’« il importe […] de rappeler que le
délit constitué par le fait de se maintenir dans un attroupement après
sommation ne comporte aucune exception, y compris au profit des
journalistes ou de membres d’associations ». Ce « rappel » est en
réalité un feu vert accordé par le ministre de l’Intérieur aux forces de
l’ordre pour empêcher les journalistes de rendre compte pleinement des
manifestations, y compris de leurs dispersions ou de leurs dérapages. Il
est d’autant plus inacceptable qu’il fait suite à de nombreux abus
policiers constatés envers les journalistes lors des récents mouvements
sociaux et dénoncés, entre autres, par le Conseil de l’Europe.
Nous appelons le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à corriger
ce « nouveau cadre d’exercice du maintien de l’ordre » pour le mettre
en conformité avec les principes français et européens de la liberté
d’informer.
Signataires : les sociétés des journalistes, des
rédacteurs et/ou des personnels de l’AFP, Arrêt sur images, Arte, BFMTV,
Challenges, CNews, Courrier international, les Echos, Europe 1,
l’Express, le Figaro, France Culture, France Info, Franceinfo.fr,
Franceinfo TV, France Inter, France 2, France 3 National, l’Humanité, le
JDD, LCP, Libération, M6, Marianne, le Média, Mediapart, Midi libre, le
Monde, l’Obs, le Parisien-Aujourd’hui en France, Paris Match, le Point,
Premières Lignes, Public Sénat, RFI, RTL, Sud Ouest, Télérama, la
Tribune, TV5Monde, la Vie, 20 Minutes.