jeudi 9 janvier 2014

TÉLÉ PUBLIQUE, OU TÉLÉ SOVIÉTIQUE?

Merci monsieur Pujadas

Publié le 8 Janvier 2014 blog Canaille le Rouge
Merci monsieur Pujadas
Mardi soir, au journal de 20h00 présenté par monsieur Pujadas, un long développement sur "l'affaire Goodyear".

Pas tant pour expliquer comment la multinationale gavée de profits par le travail et la technicité de ses ouvriers, les accumule, pas pour nous expliquer les conséquences sociales et humaines pour les familles touchées par la fermeture de l'usine décidée par un grizzli du Névada dont le regard a autant d'humanité que les rotweilers d'un service d'ordre de meeting de Le Pen, l'intelligence aussi affutée qu'un tweet de Nadine Morano et la courtoisie d'un Sarkozy au Guilvinec.

Non, le monsieur préposé à illuminer la lucarne s'est appliqué à détailler comment il serait possible d'envoyer en taule les syndicalistes, de les ruiner et, si la prise était suffisament affermie, de les tirer vers la cours d'assises pour leur en coller pour 20 ans.

Cela sur une chaine de service public!!! Ce qui devrait conduire les journalistes de la dite chaine à s'interroger sur leur code de déontologie et à tenter de mettre en quarantaine un auxiliaire du Medef, VRP qui, comme un visiteur médical à la porte d'un toubib, tente de refourguer ses échantillons pour que le docteur Taubira et son Valls de secrétaire médical passent commande.

Les compères du Grizzli si mal léché n'ont pas tardé à retenir la leçon : 

La direction de Goodyear a porté plainte, mercredi 8 janvier, « contre tout auteur », soit « contre X » pour « détention et séquestration » de deux de ses cadres dans l'usine d'Amiens-Nord, lundi et mardi. Les deux cadres séquestrés avaient été relâchés après avoir été retenus pendant près de trente heures par la CGT et des salariés, qui demandaient la renégociation du plan de sauvegarde de l'emploi de la direction.

La direction de l'entreprise « rappelle qu'elle ne saurait accepter la mise en oeuvre d'actions mettant en danger les personnes et les biens ». Selon le procureur, Goodyear porte également plainte pour « dégradations » et « vols », a précisé le procureur d'Amiens.
 Après le départ des deux cadres, la CGT avait annoncé l'occupation du site pour négocier au mieux les primes de départ

Des actions que Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, a justifié  et qui a adressé mercredi un message de « solidarité » aux salariés de Goodyear.
Le lien pour acceder à la vidéo http://mm1.cgt.fr/cgt/TLP%20Goodyear.flv
Notons que comme à Roanne ou à Lyon, le parquet brille dans sa capacité à astiquer dans le sens du poil tout ce qui permet de s'en prendre aux luttes sociales et d'ignorer les délinquances patronales qui imposent la riposte des agressés.

En fait, à Amiens, on voit se monter la machination : faire monter tensions et pressions pour organiser l'évacuation de l'usine par la police.
 "Dans la nuit de mardi à mercredi, une centaine de salariés ont passé une première nuit sur place « dans le calme », selon la CGT. Pour maintenir la pression sur la direction, les salariés comptent maintenant utiliser le stock de plus de 200 000 pneus que renferme le dépôt de l'usine, bloqué depuis la mi-novembre, en espérant une réunion de négociations" rapportent les agences de presse 
Pour juger du sérieux de la direction du groupe, la multinationale n'a pas jugé nécessaire de se déplacer et les CRS que Valls a dépêché sur place n'ont as été utilisés pour aller la chercher.
Ils ont (les représentants des salariés) participé, mercredi, à une réunion à la direction régionale du travail (Directe) d'Amiens avec l'administration. Selon nos informations, la direction du groupe ne participait cependant pas à cette rencontre. 
Si avec tout cela monsieur Pujadas n'est pas récompensé, c'est à ne rien comprendre des mécanismes du si libéral état d'esprit des capitalistes américains. 

La direction de Goodyear devrait non seulement lui en souhaiter une mais lui attribuer de quoi chausser ses voitures en collection été hivers pour une longue durée tant il aura montré de zèle et été un si bon auxiliaire.

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