ET POURTANT : ON Y CROYAIT !
Il y a des jours, comme çà, où on a misé tant d'espoirs, tant de rêves, que, jusqu'au soir, rien ne pourra arrêter la mala suerte qui s'est mise à l'oeuvre dès 11 heures, à l'heure du paseillo retardé de quelques minutes. Quelques minutes, je sais, çà n'est rien, mais c'est comme la montera qui retombe à l'envers, çà peut être un mauvais présage, surtout lorsqu'on s'apprête à découvrir dans la fièvre l'inédit, hors des sentiers battus de la soseria!
Eh bien ! Don Angel Nieves Garcia a du souci à se faire, après la présentation de ses novillos dans la placita Orthézienne. Mais il est vrai aussi, que si ces mêmes bêtes avaient appartenu à quelque éleveur voisin en vogue parmi le mundillito régional, les reseñas des brosseurs à reluire callejonnesques auraient été d' un ton autrement plus tolérant et compréhensif envers les organisateurs béarnais, ce qui prouve que Viard, président de l'OCT, est surtout un homme d'affaires, mais diantre pas l'aficionado qui devrait fédérer TOUS les aficionados.
Que retenir de cette indigeste matinée, où les novillos déçurent tellement, c'est peu de le dire, mais également les deux novilleros et leurs cuadrillas qui excellèrent notamment dans la ronde des enterreurs, sans que l'incontournable mais tout aussi inefficace alguazil n'intervienne jamais- on se demande s'il est même conscient de son rôle, et pourquoi il ne l'assure pas..- ?
Deux piquettes, puis une pique appuyée pour le premier opposant de J.C. Rey, mansote, toréé sin pena ni gloria de la voix et du pico: après une entière en arrière, un peon hurle auprès du public pour réclamer l'oreille pour son petit maître, qui entreprend ensuite une vuelta vivement protestée par une partie du public. Mais il parait que "l'autorisation" venait du callejon. Avec ces "nouvelles règles", comprenne qui pourra... A un spectateur qui proteste cette vuelta, le peon marqué d'un sparadrap sur le nez oppose un index vengeur sur sa tempe: mais que fait la police?
Le second novillo fuit la pique: les banderilles de Arenas sont posées en musique, certes, mais pour la lidia, ce sera le minimum syndical, malgré la noblesse de son opposant, le garçon est vite repéré, et abandonne son toro aux enterreurs après une tombée, 12 descabellos, et 6 puntillas.
Querencioso comme les précédents, sans embestida après deux piques, dont une fermée à toute sortie, sans jus, le novillo offrira à Rey quelques passes laborieusement arrachées. 1/3 d'épée, infâme ronde des enterreurs, et vuelta !!! Parfaitement imméritée !! Mais ce n'était qu'un début...
Le quatrième novillo recevra une "bonne" carioca, sans doute le piquero ne comprend-il pas le Français, puis une deuxième ration. Le toro sort avec sa corne doite éclatée contre le peto !! Bizarre ... Après le numéro banderillero destiné à faire oublier le reste, - les lacunes de celui que des spectateurs ignares s'évertuent à appeler "maestro"- le toro se couche dès le début de faena. Puis se relève et restera le maître jusqu'à la fin. Malgré quelques séries de naturelles, le novillo serre et se retourne, si bien que le novillero, sans d'autre ressource, aura recours aux passes de castigo, mais en reculant sans cesse. Le novillo se couche après un pinchazo !!
C'est Rey qui hérite du cinquième, après "délibération": choisir entre le mauvais et le moins pire, c'était pas facile. Après deux piques laborieuses, le novillo trébuche, puis nouvelle génuflexion après un essai à gauche. Rey recule, fait quelques passes sur le voyage, sans mener les débats. Entière dans le rincon.
C'est fini ! L'épreuve- çà en était une - nous a donné soif !
Pero que pena !
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