Stefania Bonaldi, maire de Crema, - Italie - aux Cubains : "Nous étions naufragés et vous nous avez aidés, sans rien nous demander"
Hier, à
l’occasion du salut officiel à la Brigade des médecins cubains, arrivée
au terme de sa mission à Crema, où elle était arrivée pour contribuer à
la lutte contre le coronavirus, la maire Stefania Bonaldi, en présence
de toutes les autorités locales, civiles et ecclésiastiques, et de très
nombreux citoyens, a salué les médecins avec de belles paroles
d’affection et de gratitude. Voici le message.
Chers amis cubains,
je serai vraiment bref parce que, mieux que mes paroles, notre immense gratitude est déjà visible sur les visages des autorités ici présentes, que je remercie de tout cœur, avec une émotion particulière pour les collègues maires et les administrateurs de Crema, qui représentent d’autres visages, tant d’autres visages, ceux de tous les habitants de Crema, sans exception, qui vous serrent dans une étreinte affectueuse et sincère, mais aussi pleine de nostalgie parce que nous sommes certains que vous nous manquerez, comme des frères.
Nous le savons bien, parce que nous, les Italiens, nous avons été un peuple de migrants et nous connaissons les sentiments qui accompagnent les dépaysements. Vous nous manquerez, mais vous ne disparaîtrez pas, car nos consciences conserveront votre don de soi et nous fortifieront dans la conviction qu’à Crema personne ne doit plus jamais se sentir étranger, à partir de maintenant, nous aurons un argument décisif à opposer à quiconque voudrait nuire ou diminuer notre devoir sacré d’hospitalité.
Nous regretterons votre présence rassurante, qui, à un moment d’incertitude inouïe et de danger imminent, a été une médecine efficace. Ce que vous avez silencieusement représenté ces dernières semaines nous manquera, à commencer par la certitude que notre planète ne peut combattre et vaincre les inégalités, les injustices et les urgences que si tous les peuples arrivent à fraterniser.
En arrivant ici, vous avez dit que votre patrie est le monde, donc à partir de maintenant, vous serez toujours nos compatriotes dans ce vaste monde si souvent maltraité par l’absence de la valeur suprême de la solidarité. Nous étions des naufragés et vous nous avez secourus, sans nous demander ni notre nom ni notre origine.
Après des mois de deuils, d’angoisse, de doutes, nous voyons maintenant la lumière, mais seulement parce que nous nous sommes rapprochés les uns des autres. Femmes et hommes de notre Système de Santé lombard, Institutions, gouvernants et administrateurs de tous niveaux, nous nous sommes attachés à vous, chers médecins et infirmiers de la Brigade Cubaine « Henry Reeve » et à travers vous à votre peuple généreux, en puisant dans votre compétence et dans votre passion l’oxygène nécessaire pour maintenir vivante la confiance, indispensable dans la lutte.
Sans vous, tout aurait été plus difficile. Dans notre ville et dans notre région, ces derniers mois se sont multipliés les gestes de solidarité et de générosité, nous avons vu revenir à la lumière des sentiments de proximité qui étaient assoupis par l’habitude, usés par la routine. Ces sentiments d’humanité et de fraternité, vous les avez alimentés vous aussi, par votre présence ici, discrète mais efficace, respectueuse mais déterminée, calme mais fiable.
Vous êtes arrivés au moment le plus dramatique et avec nous vous vous êtes battus pour transformer « la lamentation en danse », une danse collective, pour prouver que les grandes batailles ne les gagnent pas les héros solitaires, mais les communautés et ce qui est arrivé sur notre Terre en est la preuve, la démonstration.
Nous avons été des communautés, c’est pourquoi nous avons gagné, nous avons été, grâce à vous aussi, une gifle à l’individualisme, l’allié préféré de l’adversité. Nous avons été une communauté, certes, multiculturelle et très humaniste. Un groupe qui n’admettait pas de défaites et en effet nous n’avons pas perdu. Nous avons lutté en tant que peuple passionné et conceptuel, fuyant le risque d’être une foule chaotique et velléitaire, animée seulement par la peur. Nous sommes devenus des adversaires intelligents d’un pathogène tueur, mais intelligent lui aussi. Avec vous, c’était plus facile.
Merci, au nom de tous les citoyens et citoyennes de Crema, de notre région, de la Lombardie et de l’Italie entière !
Stefania Bonaldije serai vraiment bref parce que, mieux que mes paroles, notre immense gratitude est déjà visible sur les visages des autorités ici présentes, que je remercie de tout cœur, avec une émotion particulière pour les collègues maires et les administrateurs de Crema, qui représentent d’autres visages, tant d’autres visages, ceux de tous les habitants de Crema, sans exception, qui vous serrent dans une étreinte affectueuse et sincère, mais aussi pleine de nostalgie parce que nous sommes certains que vous nous manquerez, comme des frères.
Nous le savons bien, parce que nous, les Italiens, nous avons été un peuple de migrants et nous connaissons les sentiments qui accompagnent les dépaysements. Vous nous manquerez, mais vous ne disparaîtrez pas, car nos consciences conserveront votre don de soi et nous fortifieront dans la conviction qu’à Crema personne ne doit plus jamais se sentir étranger, à partir de maintenant, nous aurons un argument décisif à opposer à quiconque voudrait nuire ou diminuer notre devoir sacré d’hospitalité.
Nous regretterons votre présence rassurante, qui, à un moment d’incertitude inouïe et de danger imminent, a été une médecine efficace. Ce que vous avez silencieusement représenté ces dernières semaines nous manquera, à commencer par la certitude que notre planète ne peut combattre et vaincre les inégalités, les injustices et les urgences que si tous les peuples arrivent à fraterniser.
En arrivant ici, vous avez dit que votre patrie est le monde, donc à partir de maintenant, vous serez toujours nos compatriotes dans ce vaste monde si souvent maltraité par l’absence de la valeur suprême de la solidarité. Nous étions des naufragés et vous nous avez secourus, sans nous demander ni notre nom ni notre origine.
Après des mois de deuils, d’angoisse, de doutes, nous voyons maintenant la lumière, mais seulement parce que nous nous sommes rapprochés les uns des autres. Femmes et hommes de notre Système de Santé lombard, Institutions, gouvernants et administrateurs de tous niveaux, nous nous sommes attachés à vous, chers médecins et infirmiers de la Brigade Cubaine « Henry Reeve » et à travers vous à votre peuple généreux, en puisant dans votre compétence et dans votre passion l’oxygène nécessaire pour maintenir vivante la confiance, indispensable dans la lutte.
Sans vous, tout aurait été plus difficile. Dans notre ville et dans notre région, ces derniers mois se sont multipliés les gestes de solidarité et de générosité, nous avons vu revenir à la lumière des sentiments de proximité qui étaient assoupis par l’habitude, usés par la routine. Ces sentiments d’humanité et de fraternité, vous les avez alimentés vous aussi, par votre présence ici, discrète mais efficace, respectueuse mais déterminée, calme mais fiable.
Vous êtes arrivés au moment le plus dramatique et avec nous vous vous êtes battus pour transformer « la lamentation en danse », une danse collective, pour prouver que les grandes batailles ne les gagnent pas les héros solitaires, mais les communautés et ce qui est arrivé sur notre Terre en est la preuve, la démonstration.
Nous avons été des communautés, c’est pourquoi nous avons gagné, nous avons été, grâce à vous aussi, une gifle à l’individualisme, l’allié préféré de l’adversité. Nous avons été une communauté, certes, multiculturelle et très humaniste. Un groupe qui n’admettait pas de défaites et en effet nous n’avons pas perdu. Nous avons lutté en tant que peuple passionné et conceptuel, fuyant le risque d’être une foule chaotique et velléitaire, animée seulement par la peur. Nous sommes devenus des adversaires intelligents d’un pathogène tueur, mais intelligent lui aussi. Avec vous, c’était plus facile.
Merci, au nom de tous les citoyens et citoyennes de Crema, de notre région, de la Lombardie et de l’Italie entière !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire