jeudi 23 mai 2024

 

Ce lundi de Pentecôte, certains d’entre nous sont obligés d’aller bosser, alors que c’est un jour férié. D’autres n’ont pas cette obligation, mais dans l’année, un autre jour supplémentaire de travail leur est imposé.  Ce jour de travail ne nous est pas payé par notre entreprise, au nom d’une soi-disant « solidarité » avec les personnes fragiles. C’est en réalité juste une occasion de plus pour les employeurs de se faire du profit sur notre dos. Cette escroquerie est aussi un dévoilement supplémentaire que le travail gratuit est le fondement de l’organisation capitaliste de nos sociétés.

Depuis juin 2004, le lundi de Pentecôte n’est plus un jour férié comme les autres. Le gouvernement Raffarin (avant que, l’année suivante, il ne soit obligé de remettre sa démission suite à la magnifique victoire du non à la constitution européenne) avait alors profité de l’hécatombe due à la canicule (plus de 19 000 morts) pour entuber, une fois de plus, les salariés. 

Le principe de la “journée de solidarité” est simple : les salariés doivent bosser une journée sans être payés. “Le travail accompli, dans la limite de sept heures, durant la journée de solidarité ne donne pas lieu à rémunération”, comme l’indique l’article L3133-8 du Code du travail. Dans beaucoup d’entreprises, cette journée de solidarité est le lundi de Pentecôte (20 mai 2024), mais une décision unilatérale de l’employeur, des accords d’entreprises ou de branche peuvent fixer un autre jour ou même lisser sur l’année les 7 heures non payées.

Une partie du gain pour l’employeur de cette journée où on bosse gratuitement est reversée par l’intermédiaire d’une contribution solidarité autonomie (CSA) qui représente 0,3% de la masse salariale. Elle est affectée à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), afin de financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Elle contribue au financement des maisons de retraites, des instituts pour handicapés, etc.,  mais aussi les départements qui gèrent l’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap. 

Arnaquer les salariés, les retraités et les handicapés

Ces 0,3% de la masse salariale constituent un montant plus faible que ce que rapportent à l’employeur les journées de travail ainsi cédées gratuitement par les salariés. La durée légale du travail en France est de 35 heures par semaine soit 1 607 heures par an. 7 heures gratuites sur 1607 heures cela fait 0,4% et non 0,3%. Et surtout, un salarié rapporte bien sûr plus qu’il ne « coûte », c’est de là que viennent les profits des entreprises. Depuis la mise en place de cette mesure, celles-ci se sont donc fait des profits sur le dos des salariés et de la « solidarité »  envers les plus âgés.  

Ces 0,3% sont complétés depuis fin 2012 par une contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie. François Hollande et son équipe de bras cassés ont eu en effet une idée géniale : en plus d’arnaquer les salariés, pourquoi ne pas ponctionner aussi directement les personnes âgées elles-mêmes, puisque ce sont elles qui vont bénéficier du dispositif ? Il fallait y penser ! Cette contribution additionnelle frappe elle aussi au taux de 0,3% les retraites, les allocations de pré retraites et… les pensions d’invalidité. Taxer les pensions d’invalidité pour financer l’autonomie des personnes âgées, c’est hyper logique non ? 

Sur une semaine de travail, les salariés sont payés pour l’équivalent de 3 jours de travail environ, les autres jours de travail servant à financer les profits de l’entreprise et l’État

Cette année, la « journée de solidarité » devrait permettre de collecter 3,4 milliards d’euros sur notre dos à tous, tandis que les exonérations de cotisations patronales ont permis aux entreprises d’économiser 70 milliards d’euros en 2023. Le pire est peut-être à venir : régulièrement depuis des années, des propositions apparaissent pour nous faire bosser encore une journée de plus gratuitement chaque année. En avril 2018, Macron y voyait une « piste intéressante ». L’Institut Montaigne avait par la suite relancé l’idée dans une note proposant que les salariés travaillent gratuitement le jeudi de l’ascension. Il reprenait ainsi une préconisation du Medef dans sa brochure sur les 1 million d’emplois. En 2022, l’idée a à nouveau été mise en avant par le gouvernement en pleine réforme des retraites.

Nous travaillons déjà gratuitement deux jours par semaine

Le risque est ainsi grand de voir d’autres jours fériés être supprimés, alors que les Français sont déjà lésés par rapport à beaucoup d’autres pays : ils bénéficient des 10 jours fériés dans l’année contre 14 en Espagne, Bulgarie, Chypre, Croatie, Finlande, Lituanie, etc.  Sans compter le fait qu’en Espagne, par exemple, contrairement à la France, lorsqu’un jour férié tombe un samedi ou un dimanche, l’État établit une nouvelle date fériée pour que les travailleurs puissent se reposer. La « journée de solidarité » est une arnaque dans laquelle le patronat veut s’engouffrer pour continuer à augmenter notre temps de travail gratuit.

Elle peut aussi contribuer à dévoiler aux salariés que ce n’est pas seulement pendant cette journée qu’ils travaillent gratuitement, mais au moins deux jours par semaine. En France, d’après les données INSEE les plus récentes, la part de la valeur ajoutée des entreprises qui vient rémunérer les salariés (y compris cotisations sociales) s’établit à 65%. Sur une semaine de travail, ils sont donc payés pour l’équivalent de 3 jours de travail environ, les autres jours de travail servant à financer les profits de l’entreprise (1,7 jour) et l’État (0,3 jour). La journée de solidarité est ainsi une preuve de plus de l’importance de lutter collectivement contre l’appropriation de nos vies, et de se concentrer sur la seule chose qui, un jour, fera tomber la bourgeoisie : quand nos bras cesseront de se mettre au travail et qu’elle s’inclinera devant nous.  


Guillaume Etiévant

 

Publié par El Diablo

 

 

N.B. : André Glucksmann, décédé en 2015, était le père de Raphaël Glucksmann, le candidat tête de liste du PS aux élections européennes du 9 juin prochain.

 André Glucksmann a milité dans sa jeunesse à l’Union des Étudiants Communistes (UEC) mais il est exclu de cette organisation en 1956.

En 1968, il s’engage dans le mouvement maoïste puis évolue rapidement ensuite vers l’atlantisme et le néo-libéralisme.

Tout indique que son fils Raphaël suit le même chemin idéologique.

 

Qu'est-ce qui sonne faux dans la campagne mondiale sur le réchauffement climatique?

23 Mai 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce que dit la presse, #Théorie immédiate, #Impérialisme, #GQ, #Economie

Qu'est-ce qui sonne faux dans la campagne mondiale sur le réchauffement climatique?

Qu’est ce qui nous dérange dans la campagne alarmiste mondiale portant sur le réchauffement climatique ? Qu’est-ce qui cloche dans cette psychose planétaire ?

Indépendamment de la question scientifique en elle-même, il y a quelque chose qui sonne faux.

Les effets réels du réchauffement climatique, qu’il s’agisse du niveau des océans ou des changements de la biosphère, et qui sont observables à l’échelle de temps de la vie d’un individu humain sont plutôt faibles, voire infinitésimaux, et souvent discutables. Voilà qui devrait pousser à une gestion lente et sereine, par une bureaucratie internationale terne et efficace pour ce genre de question, sise à Genève. Et bien pas du tout : à chaque pic de température c’est la panique en boucle dans les médias, et les enfants de bonne famille effrayés par leurs propres cris refusent de faire des enfants à leur tour pour ne pas les jeter dans ce monde en « ébullition » comme le dit le secrétaire général de l’ONU.

La gestion court-termiste et spectaculaire de l'information s'avère complètement inadéquate pour penser et pour agir sur les phénomènes climatiques qui sont à notre échelle de très longue durée.

Mais essayons quand même de remettre la question à plat, et pour cela il faut l'analyser en plusieurs questions liées, mais bien distinctes. Sans chercher à y répondre, car il devrait y avoir des spécialistes compétents pour cela, et des réponses, il y a en a. Mais ce n'est pas évident pour nous, les masses, de distinguer ceux qui le sont de ceux qui ne le sont pas, ni des fraudeurs.

Y a-t-il un changement climatique ? Celui-ci est il un phénomène nouveau, ou le climat change-t-il tout le temps ? Est-il exceptionnellement rapide ?

En quoi précisément est-il mauvais pour l'humanité et la planète qui l'héberge, et à quel échelle de temps ces maux se manifestent-ils ? Ce changement est-il catastrophique voire apocalyptique à l’échelle de l’histoire humaine, et des temps géologiques ?

Ce changement s’il existe et s’il présente un caractère nouveau est-il dû aux activités humaines en partie ou en totalité ? Parmi ces activités, celles qui émettent des gaz à effet de serre sont-elles les principales ?

Si c’est vraiment le cas, à quand remonte cet impact catastrophique de l’humanité sur l’équilibre planétaire à l'échelle géologique : à l’ère industrielle (1870), à l’ère de la consommation de masse (1960) ... ou au Néolithique ? (5000 avant J.-C.) ? Sachant que quelques milliers d’années ne sont qu’un instant à l’échelle de temps donnée par la durée de l’existence de la planète et de la vie qu’elle héberge à sa surface.

Ce changement est-il la seule et surtout la principale menace écologique qui pèse sur l’avenir de l’humanité ? (Voir au cas par cas les CFC, les pesticides qui depuis le DDTsont  toujours bannis et toujours renouvelés, les nouveaux matériaux qui sont lancés sans jamais être testés sur leur impact global, polymères, plastiques, mousses innovantes et suspectes, médicaments, déchets radioactifs, etc.) ; et ce n’est pas l’agriculteur « bio » qui va nous sauver , car il s’attache principalement à faire la guerre aux industries chimiques qui se bornent à produire artificiellement des engrais minéraux qui existent déjà dans la nature, ou à répandre une terreur superstitieuse à l’encontre des OGM qui contrairement aux nouveaux composés chimiques ne présentent en eux-même aucun danger ni pour la santé ni pour la nature.

Il faut espérer qu’il existe maintenant sur la planète en quantité suffisante des savants à la tête froide, pour traiter toutes ces questions intriquées une par une, et pour mettre en perspective correcte les résultats, sans se laisser intimider par l’hystérie collective savamment entretenue par le bloc politico-médiatique qui gouverne, ou plutôt qui anime le capitalisme mondialisé - au moins en Occident. Et sans céder non plus à la tentation d’une contestation systématique de tous les faits mis en avant pour justifier les hypothèses de réchauffement climatique par une réaction d'irritation bien excusable devant ce qui confine à un bourrage de crâne systématique 24/7 et du berceau à la tombe. Le contraire d’une erreur n’est pas forcément une vérité.

Et il est une autre question, qui n’est pas scientifique mais politique, qui est celle du pourquoi de cette hystérie. D’où vient cette si grande sollicitude pour les générations futures de la part d’un capitalisme qui est bien incapable de planter des arbres pour leur fournir de l’ombre ?

Certaines hypothèses pourraient expliquer les tendances profondes de ce ton apocalyptique des pouvoirs bourgeois, de la bourgeoisie en tant que collectif humain international, et de ses intellectuels.

On pourrait l’interpréter comme le pressentiment qu’ils ont de leur fin prochaine qu’ils veulent évoquer comme fin du monde pour tous et partout.

Ou alors les thèmes écologistes extrémistes seraient devenus un argument de propagande pour entraver le développement du Sud qui a impérativement besoin pour y parvenir des énergies fossiles, de les consommer et de les exporter. Et pour justifier la poursuite de l’Empire occidental qui s’il ne produit pas assez d’énergie produit de l’idéologie et du spectacle en suffisance pour le monde entier.

Ou encore comme un outil pour culpabiliser les travailleurs et pour répandre dans les masses une éthique du sacrifice personnel - ou plutôt une posture individualiste d’un tel esprit de sacrifice qui ne sacrifie pas grand chose en réalité, pas même l’air conditionné.

Voire même certains le soupçonnent dans la continuité des confinements sanitaires de 2020 - 2021, la tentation de gouverner par la peur, assez semblable à la manipulation du terrorisme à cet effet qui semble avoir atteint ses limites après un demi siècle (1970 - 2020) de grande efficacité.

Tout se passe enfin comme si les élites de la « gouvernance » mondiale cherchaient à se pérenniser en utilisant ce prétexte, se présenter comme les garantes de l'intérêt général sans frontières, comme s’ils voulaient opérer la décarbonification de l’économie en lieu et place de la suppression du capitalisme. Comme si elles voulaient planifier la décroissance en préservant l’ordre social.

Au passage on observe aussi que les travailleurs sont très réticents à adhérer aux discours climatiques apocalyptiques sachant qu’ils seront les premiers impactés par les mesures coercitives imposées au public à la demande du consensus médiatique, à commencer par celles qui rendent presque impossible l’utilisation de l’automobile dans des territoires qui ont pourtant été remodelés pendant près d'un siècle avec la dernière énergie pour cet usage – plus un seul petit bourg en France sans sa ceinture de rocades, ronds-points, zones commerciales, où toute l'activité économique s'est repliée. Les travailleurs sont les plus opposés parmi tous les groupes sociaux aux mesures malthusiennes avancées prétendument pour préserver le climat, et les plus enclins à nier l’existence même du problème parce que ce sont eux qui vont payer la facture, et une agitation gauchiste épisodique à l’encontre des jets privés ne va pas rétablir l’équilibre en leur faveur. Le prolétariat périphérique des conducteurs de véhicule diesel s’oppose frontalement à la bourgeoisie métropolitaine en trottinette - électrique.

Il faut préciser que cette utilisation de la psychose entretenue du réchauffement climatique est spontanée et opportuniste et suit des lignes de moindre résistance de l ’idéologie dominante, celles qui sont compatibles au minimum et si possible favorables au maintien à long terme de la société de classe – c’est cela véritablement qu’il faut protéger. C’est au fond une fausse critique du capitalisme, une de plus, qui est promue et développée par les médias mainstream pour empêcher la prise de conscience de la nécessité du socialisme pour évaluer rationnellement  et résoudre tous les problèmes qui s’accumulent maintenant, et éventuellement ensuite les problèmes existentiels à très long terme de l’humanité et de sa planète.

Dans la guerre au réchauffement, et aux sous-développés « réchauffistes », c’est encore une fois du déclin du taux de profit dont il est question, et de la nécessité pour l'enrayer de bazarder une énorme proportion de capital fixe : usines, véhicules, bâtiments, ports, mines etc.

Décarboner signifie arithmétiquement appauvrir les masses et particulièrement si la hiérarchie sociale reste inchangée. Si on prélève moins de ressources dans la nature mais si les privilégiés en conservent pour eux toujours autant, la situation des classes opprimée s’aggrave considérablement, l'humanité européenne l'a déjà vécu dans la foulée de la crise démographique de la fin du Moyen Âge après la Peste Noire de 1348, quand les surplus alimentaires ont été réorientés du monde rural vers les oisifs vivant en ville, ou celle du Nouveau Monde quand il fut dévasté par la conquête ibérique quand les chevaux et les monastères remplacèrent en deux générations 90% des êtres humains.

Mais observons tout de même que les pays socialistes actuellement existants ne s’opposent nullement au consensus médiatico-scientifique redondant sur l’altération du climat, et qu’ils cherchent plutôt à s’appuyer sur les infléchissements de politique internationale qu’impliquent la lutte ou pseudo-telle contre le réchauffement climatique, pour atteindre leurs buts stratégiques : briser le blocus américain en s’appuyant sur les institutions internationales pour Cuba, prendre le capitalisme occidental à son propre piège en s’emparant du monopole industriel des nouvelles marchandises nécessaires pour produire et pour consommer les énergies décarbonées, pour ce qu’il en est de la Chine.

Ils ont l’air en réalité de fort peu s’en inquiéter. Ce serait donc une marotte de plus de la sphère idéologique folle et incontrôlable du capitalisme en crise terminale, ou même une tendance malthusienne autodestructrice de l'Occident, qui explique qu'il ait laissé si imprudemment délocaliser dans le Sud les bases matérielles de son économie. Peut-être devrions-nous faire comme eux et y prêter moins d’attention. Et éviter de l’utiliser comme un thème central de la lutte anticapitaliste, en ayant conscience que n’importe quel mode de production actuel, au vu des moyens et des technologies disponibles laissera à désirer sur ce plan. Pour raccourcir le propos, les pourfendeurs de bassines sont des ennemis de classe du prolétariat - même quand ils se font matraquer par les CRS de l'État bourgeois.

Pour finir sur une note plus tiède que chaude, mon opinion personnelle, ni très informée ni très originale sur la question mais qui en vaut bien une autre est la suivante : Il y a très probablement un réchauffement climatique en cours qui est rapide à l’échelle des temps géologiques. Ce réchauffement est probablement causé en grande partie par l’émission de gaz à effet de serre liés à l’activité humaine. Il pose un problème théorique préoccupant à long terme mais il ne représente pas de danger grave à court et à moyen terme ; or notre monde capitaliste est totalement incapable de gérer et même de comprendre rationnellement les problèmes à long terme, à moyen terme, et même ceux de la prochaine génération. ll faut donc le remplacer par la seule alternative qui existe réellement : le socialisme qui contrôle les moyens de production et qui planifie l'économie dans tous ses aspects.

C'est aussi pour reprendre tout le problème à zéro, et lui chercher des solutions s’il est vraiment urgent d'en trouver, sans subir la pressions des lobbies économiques ou idéologiques qu'il faut instaurer le socialisme qui est devenu une condition nécessaire à la poursuite de la recherche scientifique objective. Si on ne le fait pas, l’humanité risque de disparaître et d’ailleurs cela bien avant que les problèmes dus à l’altération du climat ne la rattrapent, à cause d’une guerre nucléaire, ou tout simplement parce que la force de travail n’est plus de nos jours payée à sa valeur, c’est à dire qu’elle n’est plus suffisamment rémunérée pour assurer le remplacement des générations.

GQ 5 août 2023, relu le 15 mai 2024

PS Comme l'ont remarqué des lecteurs, cet article s'il ne nie pas du tout le réchauffement climatique nie qu'il y ait une véritable "crise climatique" en cours à l'échelle de notre génération et des suivantes qui vivront dans ce siècle.

PPS On constatera que quand il est question de faire la guerre à la Russie, aux Palestiniens, ou éventuellement à la Chine et à l'Iran, toute considération écologique cesse subitement, y compris chez les écologistes patentés. Voilà qui montre bien l'ordre réel des priorités : c'est de l'impérialisme qu'il faut se débarrasser d'abord, et de tous les déchets à recycler au cours du XXIème siècle, le plus encombrant et le plus toxique, c'est encore les États-Unis eux-mêmes.