Par Pablo Jofre Leal
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos
Quand
je pense à l'Occident en relation avec cet article, à son contrôle sur
la cour pénale internationale, je rends compte particulièrement de la
domination dans de large sphères de notre vie quotidienne : économique,
militaire, culturelle, médiatique, par des pays dirigés par les
États-Unis et leurs alliés de l'Organisation du Traité de l'Atlantique
Nord (OTAN) avec des régimes comme le Canada, l'Australie et des entités
qui sont utilisées habituellement comme prête-noms comme le régime
israélien.
Un
groupe de pays qui, depuis l'origine de l'Organisation des Nations
unies (ONU) et l'établissement de traités, de statuts, de conventions et
de différents cadres légaux destinés à garantir le respect des droits
de l'homme, utilise à ses fins ces organismes internationaux parmi
lesquels on compte, on suppose, des organes de justice indépendants
comme la Cour Pénale Internationale (CPI) aussi connue comme Tribunal
Pénal International (TPI). Ne pas confondre la CPI avec ce qu'on appelle
la Cour Internationale de Justice qui dépend des Nations unies et
résout des controverses juridiques entre États. la CPI est le seul
tribunal international qui peut enquêter et agir contre des personnes
accusées des délais les plus graves contre la communauté internationale.
En
effet, la CP est une entité dont l'objectif essentiel est de juger
toute personne accusée d'avoir commis des crimes de guerre, des crimes
d'agression, reconnus comme crimes contre l'humanité. Dans le cadre de
cette définition, ces crimes contre l'humanité sont toutes les attaques
contre les droits de l’homme fondamentaux. C'est-à-dire, pas seulement
contre des victimes particulières, concrètes, mais contre l'ensemble de
l'humanité. Évoquer ces crimes, c'est parler d'assassinats,
d'extermination, d'esclavage, de déportation ou de déplacement, forcé de
population et aussi de privation grave de liberté ou de tortures
commises dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique contre
une population civile et dont nous avons vu l'exemple le plus concret
pendant ces six derniers mois et demi avec le processus d'extermination
mené à bien par le régime national-sioniste israélien contre la
Palestine, dans la poursuite d'un processus qui dure depuis 76 ans, dans
une une politique claire et évidente de solution finale de la «
question palestinienne » dans le style de la conférence de Wannsee
organisée par les hiérarques nazis en avril 1942 pour faire avancer
l'exécution de masse de millions d'êtres humains parmi lesquels des
Européens de confession juive, des prisonniers de guerre, des handicapés
mentaux, des Gitans, entre autres.
La
politique d'extermination menée à bien par l'entité israélienne est une
conduite qui viole toutes les lois qui existent pour défendre les
droits de l'homme, pour mettre un frein à l'agression et à l'occupation
d'un territoire. Une vision du monde qui gouverne ses actes criminels
dans lesquels, malgré l'évidence de ces violations, de la politique de
solution finale mise en place contre le peuple palestinien, l'entité
national-sioniste israélienne, non seulement n’a respecté aucune des
résolution de l'ONU concernant la restitution des territoires occupés,
l'arrêt de la construction d'installations illégales avec des colons du
sionisme le plus extrémiste, la démolition du mur de l'apartheid créé en
Cisjordanie, le retour des réfugiés palestiniens, mais n'a pas non plus
respecté la détermination à mettre fin à l'agression mise en œuvre
depuis octobre 2023 et qui s'est traduite, jusqu'à présent, par 35 000
assassinats - dont 15 000 enfants - 90 000 blessés et la destruction de
75% des bâtiments, maisons, écoles, centres de production, cultures,
hôpitaux et routes de la bande de Gaza. Cette réalité a poussé l'Afrique
du Sud à accuser devant la Cour Pénale Internationale Netanyahu et son
régime de crimes de guerre. Et jusqu'à maintenant, rien
qui sente la détermination d'arrêter le premier ministre sioniste ou de
faire avancer la création d'une Tribunal Pénal Internationale pour le
juger, lui et les siens.
Nous
avons constaté la même chose dans d'autres parties du monde depuis
2014, quand le régime d'extrême droite de Kiev a commencé un processus
d'extermination de la population du Dombas à partir du coup d'Etat de
février de 2014 qui a renversé le Gouvernement de Victor Yanukovich,
processus qui a duré jusqu'en février 2022, quant a commencé l'opération
militaire de dénazification et de des démilitarisations du régime de
Kiev par l'armée de la fédération russe. Ce processus d'extermination
avait signifié l'assassinat d'au moins 20 000 habitants russophones des
régions de Donetsk et Lugansk, aujourd'hui nouvelles
républiques populaires ayant coupé tout lien avec Kiev. On n’a pas
l'habitude de rappeler cela au moment de diaboliser l'opération de
défense de cette population russe dans l'aile orientale de l'Ukraine qui
a une relation claire et indéniable avec la Russie.
La
Cour Pénal International Criminelle est née le 17 juillet 1998, sous
les auspices de ce qu'on appelle la Conférence Diplomatique des
Plénipotentiaires des Nations unies, qui a discuté de la nécessité
d'avoir une Cour Pénale Internationale. La Cour a commencé à fonctionner
en 2002 et a succédé aux tribunaux had hoc formés dans les années 1990
pour aborder les crime atroces commis dans l'ancienne Yougoslavie et au
Rwanda.
Lors
de cette rencontre, 120 Etats membres de l’ONU ont approuvé ce qu'on
appelle le Statut de Rome. 7 ont voté contre et 21 se sont abstenus, ce
qui a permis la mise en place de cette CPI qui allait entrer en vigueur
le 1er juillet 2002–un vote qui ne s'est pas traduit par un
procès-verbal.–Par conséquent, on ne sait pas qui a voté pour, contre ou
s'est abstenu, à l’exception de la République Populaire de Chine, des
États-Unis et d’Israël.
Ces
trois pays ont exprimé les raisons qu'ils avaient de voter contre. Le
régime israélien a signalé qu'il votait contre car il ne comprenait pas
pourquoi « l'acte de déplacer des habitants d'un territoire occupé était
inclus dans la liste des crimes de guerre »–évidemment, pour éviter de
respecter les résolutions qui empêcheraient la poursuite de sa politique
d'occupation, de colonisation et d'extermination de la population
palestinienne et de ses territoires. Cela était inclus dans les
interdictions comprises, dans le quatrième accord de Genève. La Chine a
signalé qu'elle votais contre parce qu'elle préférait une décision au
consensus qu'à la majorité et les États-Unis, pour leur part, ont
affirmé que les statuts devait reconnaître le rôle du conseil de
sécurité dans la détermination dans la qualification d'un acte
d'agression, car là, indubitablement, Washington a un droit de véto
indiscutable qui a été utilisé pour nier a de multiples occasions, les
accusations portées contre ses propres Gouvernements, comme celles
portées contre ses pays satellites.
Dans
un intéressant document intitulé « 10 condamnations en 25 ans : la Cour
Pénale Internationale atteint-elle son but ? » On signale que « la
première personne que la CPI a jugé avec succès, a été Thomas Lubanga
Dylio, l'ancien président de la République Démocratique du Congo. En
mars 2012, Dylio a été déclaré coupable de crimes de guerre pour avoir
enrôlé et recruté des enfants mineurs de moins de 15 ans et les avoir
utilisés pour participer activement aux hostilités. Depuis lors, la CPI a
traité 30 cas de plus dont 10 se sont soldés par des condamnations et
quatre par des acquittements alors que 16 suspects sont toujours en
liberté. La CPI est composée de 18 juges sélectionnés par l'Assemblée
des Etats Membres pour un mandat de 9 ans non renouvelable et dispose
d'un budget annuel d'environ 200 000 000 d'euros. 25 ans après sa
création, on a déclaré : « Aujourd'hui, le monde a besoin de plus de
justice que jamais. Les atrocités du XXe siècle qui ont amené à la
création de la Cour n'ont pas cessé d'exister et nous assistons à une
érosion du multilatéralisme et de l'Etat de droit de plus en plus
importante. » Le problème réside dans le fait que la CPI, à une majorité
écrasante, juge ceux que Washington et les siens ont désignés.
En
mars 2023, sous la pression des États-Unis et des pays membres de
l'OTAN, la CPI a lancé un mandat d'arrêt contre le président russe, «
pour la déportation illégale d'enfants ukrainiens et leur transfert des
zones occupées d'Ukraine à la Fédération de Russie. » Le même mandat
d'arrêt a été émis contre María Alekseyevna Lvova-Belova, représentante
de la présidence russe pour les droits de l'enfant. Une accusation sans
fondement au-delà des dénonciations du régime de Kiev amplifiées par les
médias occidentaux. Que cherche Washington et les siens avec cette
nouvelle provocation contre la Russie et en particulier contre son plus
haut dirigeant et des fonctionnaires de son Gouvernement ? D'abord, à
utiliser un organisme international, et ainsi donner un visage de
sérieux juridique à l'accusation contre Poutine dans le cadre de
l'actuel affrontement guerrier en Ukraine, dans lequel les participants
échappent à la Russie et à l’Ukraine quand, derrière les forces de Kiev,
se trouve l'OTAN qui utilise l'Ukraine comme faire de lance et chair à
canon.
À
mon sens, et malgré l'énorme campagne médiatique, politique et
diplomatique que l'Occident pronord-américain mène à bien, il n'existe
aucun fondement plausible, aucune raison que nous pourrions qualifier de
sérieuse, de véridique, au-delà d'un récit connu pour sa campagne
inhabituel de manipulation et de désinformation tissé contre la Russie
depuis la fin de l'URSS et intensifiée après la décision russe de mener à
bien l'opération militaire pour dedénazification et de
démilitarisation d’une Ukraine devenue le fer de lance des politiques
russophobes de Washington, et auquel les pays européens, regroupés dans
l'Union européenne et l'Organisation du Traité traité de l'Atlantique
Nord se joignent avec un enthousiasme irresponsable.
Ces
décisions visent clairement à isoler la Russie, à mettre en place une
politique de pression maximale et à créer une CPI unilatérale peu fiable
et soumise aux intérêts des pays occidentaux. Cela se fait au détriment
non seulement des rivaux occidentaux, mais aussi de l'ensemble des pays
du Sud mondial.
De
cette façon, on sape le droit international, la sécurité et la paix.
Les mesures prises jusqu'à présent par la CPI sont totalement
unilatérales et nous ne les avons jamais vues mises en place quand il
s'agit de dirigeants occidentaux, parmi lesquels, dans le cas de
l'invasion de l'Irak suite à des informations manipulée, le premier
ministre britannique Tony Blair, l'ancien premier ministre espagnol José
Maria Aznar, l'ancien président des États-Unis Georges W. Bush,
responsables de l'assassinat d’1 000 000 d’Irakiens. Et même le premier
ministre sioniste, Benjamin, Netanyahou et une grande partie de son
cabinet. Des généraux de l'OTAN, des généraux des armé d'invasion, qui
ont provoqué des millions d'assassinats dans le Sahara occidental, en
Serbie, en Libye,en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Yémen, en
Palestine, dont les responsables sont les Gouvernements occidentaux avec
la participation de régimes comme celui de l'Australie, du Canada,
d'Israël, de l'Arabie Saoudite, du Maroc, entre entre autres.
Dans un article publié sur www.segundopaso.es,
on signalait il y a plus d'un an–et cela n'a pas changé d'un iota–que
la CPI est une organisation au service de l’Occident, des intérêts
hégémoniques de Washington et des siens, un instrument destiné à essayer
de faire perdurer un monde qui exige des changements à hauts cris. Une
organisation qui s'est consacrée à émettre des mandats d'arrêt contre
des dirigeants africains, mais aucun contre les dirigeants politiques et
militaires occidentaux responsable d'agressions, d'invasions,
d'occupation et de colonisation de territoires. Responsables de la mort,
par exemple, de 600 000 êtres humains en Syrie lors d'une guerre
d'agression menée à bien par des troupes étrangère et des groupes
terroristes depuis 2011. Un Occident qui a donné son aval aux crimes
commis par le Gouvernement ukrainien à partir de février 2014 contre la
population russophone du Donbass.
Une
CPI qui ne juge pas et n'a émis aucune condamnation contre le régime
civil et militaire sioniste pour 76 ans d'occupation et de colonisation
qui se sont soldés–des estimations très en dessous de la réalité–par la
mort d'au moins 150 000 Palestiniens pendant ces 76 dernières années
auxquels il faut ajouter les 35 000 morts pendant ces 95 derniers jours.
La déportation forcée des habitants, l'arrestation, la torture,
l'assassinat, les enlèvements, entre autres crimes de guerre et crimes
contre l'humanité pour lesquelles nous n'avons pas vu cette CPI émettre
de mandat d'arrêt contre les criminels Benjamín Netanyahu, Avigdor
Liberman, Benny Gantz, Ayelet Shaked, Itamar Ben Gvir, Bezalel Smotrich
ou le ministre de la guerre israélien Yoav Gallant. « Quelle crédibilité
peut avoir la CPI si elle est restée muette sur la souffrance du peuple
irakien après 20 ans d'agression de la part des États-Unis et de la
Grande-Bretagne, ou du peuple afghan ?
La
CPI qui s’est tue quand les États-Unis ont imposé des sanctions à un
procureur de la CPI pour avoir enquêté sur des crimes de guerre commis
en Afghanistan par des militaires étasuniens. Washington a aussi menacé
d'arrêter de sanctionner les les magistrats et d'autres fonctionnaires
du tribunal pour la même affaire. Le 2 septembre 2020, l'administration a
annoncé que les États-Unis avaient imposé des sanctions à la procureur
de la CPI Fatou Bensouda et au chef de la division de juridiction, de
complémentarité et de coopération du bureau du procureur, Phakiso
Mochochok. Cette action concrétisait un ordre exécutif émis le 11 juin
2020 par le président Donald Trump qui déclarait une urgence nationale
surréaliste et autorisait le gel des actifs et l'interdiction d'entrée
des familles qui pourrait être imposée contre certains fonctionnaires de
la CPI.
L'ancien président des États-Unis, Trump a qualifié à son époque la CPI « d'irresponsable » et de « dangereuse » pour le
pays et a appelé à « limiter les larges pouvoirs » de la CPI. En cette
année 2024, le président actuel des États-Unis, Joe Biden, soutient la
décision du tribunal contre Vladimir Poutine. Washington, à l'époque,
avait adopté une loi qui autorisait l'utilisation de « tous les moyens
nécessaires et appropriés pour obtenir la libération », d'un militaire
ou d'un fonctionnaire arrêté à la demande du tribunal de La
Haye. L'ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John
Bolton, sous le gouvernement de Trump, soutenait en 2018 : « Nous
laisserons la CPI mourir d'elle-même. Après tout, la CPI est morte dans
tous les sens du terme ». Quand il y a des aveux, il n'y a pas besoin de
preuve. La CPI et sa conduite unilatérale et en faveur de l’Occident «
est sur la voie de l'autodestruction ».
Ces
paroles coïncide pleinement avec celle de l'ambassadeur de Russie,
devant le conseil de sécurité de l'ONU, qui soutenait que cet
institution, appelait CPI, au moment où elle se taise face au crime, de
qui, des États-Unis et de l'OTAN, le Donbass, ainsi que devant les
crimes commis pendant des décennies par l'Occident, est une institution
politisée qui agit de façon déséquilibrée et incompétente, et a à
nouveau démontré son infériorité. « La CPI est une marionnette aux mains
de l'Occident collectif, toujours prête à exercer une pseudo justice
sur demande. » il est évident que le monde marche, inexorablement vers
le multilatéralisme et que l'empire agonisant ne peut rien faire de plus
que donner des coups de poing dans l’eau.
Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/04/22/pensamiento-critico-cpi-una-entidad-sometida-a-los-intereses-de-occidente/
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/04/pensee-critique-la-cpi-une-entite-soumise-aux-interets-de-l-occident.html