jeudi 3 juin 2010

VIC: LA FERIA EN GRAND DANGER !

Voyons-nous les mêmes images, les uns et les autres?
Voyons-nous les uns et les autres les mêmes dangers?
Les mêmes excès?
Les mêmes folies?
Beaucoup de Vicois ont peur: Il y a ceux qui ferment les yeux, occupés à leur seule vendange, et il y a les autres, qui se terrent pendant quatre jours, avant de laver, rincer, panser les plaies...., le mardi enfin venu.
Enfin soulagés !
Pauvre feria! Il est loin le temps où quelques milliers de festayres se mêlaient aux 6000 aficionados venus célébrer la feria la corrida du toro-toro. L'ambiance était à la joie, les excès presque bon-enfants, face au déferlement de viande saoûle qui s'étale désormais dans toute la ville et sur chaque petite route, et ceci sur des kilomètres et des kilomètres. Ici, aujourd'hui et dorénavant, la feria n'est qu'un prétexte, une course vers les comas éthyliques, à ceux qui se saoulent et  restent ivres le plus longtemps: on se blinde, on ne vient que pour cela, filles, gars, et des filles et des garçons très jeunes et saouls, c'est parfaitement ingérables, on en a vite fait l'expérience.  Blindés, ils n'ont conscience de rien, et donc ils ne respectent plus rien. RIEN DE RIEN ! Ils occupent la route, boivent, chantent, dansent, ils sont seuls au monde avec leur ivresse Et quand il faut reprendre la route, le soir, pour rentrer chez soi, il n'y a qu'un seul passage de voiture, dans un seul sens, les deux bas-côtés de la route sont occupés par des centaines de véhicules,avec les portières souvent ouvertes, et chacun déambule avec verre et bouteilles à la main, beaucoup ignorant le danger qu'ils courent eux-mêmes et font courir aux automobilistes conscients et stressés par cette anarchie ambiante.
Dans ce couloir étroit, à un moment, on s'arrête: tout est bloqué. Pourquoi? Devant, à 5 ou 6 voitures devant, le conducteur qui nous précédait nous annonce qu'il faut faire marche arrière! Pourquoi? Parce que ceux qui arrivent en face sont ivres, et refusent de reculer. Et voilà ! Pas un flic! Pas un gendarme! De toute façon, qu'est-ce qu'ils pourraient faire, dans un tel merdier? Nous faisons marche arrière, sur 100 mètres, avec tout ce que çà comporte de danger à la nuit tombante au milieu de dizaines et de dizaines de jeunes qui occupent la chaussée. Demi-tour devant une entrée de cour, première ruelle à gauche où l'on peut s'engager, par chance, jusqu'à la route de Montesquiou, heureusement un peu plus large, avec le même embouteillage de centaines de buveurs à la dérive sur encore un kilomètre. Enfin, les derniers stationnements de voitures s'espacent, la sécurité retrouvée, nous aurons mis 20 minutes pour faire 500 mètres pour sortir sans encombre de VIC. Un miracle, quasiment, dans un tel bordel jamais vu depuis ma première feria.
Des amis vicois s'inquiètent de plus en plus, tirent la sonnette d'alarme: leur vitrine a été brisée, plusieurs fois, l'insécurité  a remplacé la bonne humeur d'antan, les bouteilles cassées, partout, dans les rues, les fossés, sur les trottoirs et dans les parkings, la saleté, la pisse, la merde, insoutenable, l'excès d'alcool autorisant tous les excès , 6000 aficionados sont désormais l'exception dans cette feria à la gloire du ricard,   du whisky, et de tout ce qui peut rendre ivre.

Voilà ce que je retiens sinon pour l'essentiel, du moins pour le terriblement inquiétant, de cette feria vicoise, et dont nulle part ailleurs je ne découvre d'allusion, sur aucun blog, sauf peut-être qqs lignes sur un journal local, où on nous apprend que plus de 4000 personnes ont été contrôlées. Comme si c'était là le problème! Qu'est-ce qu'on en a à cirer que 4000 chauffeurs aient soufflé dans le ballon, et que 182 aient été positifs! Et ceux qui dansent devant les voitures, au milieu de la route, qui tapent sur les capots des voitures, ils sont négatifs, peut-être? Que pourraient des véhicules de secours en cas de danger, dans une telle pagaïe?

Sur les corridas vicoises, tout a été dit, ou à peu près. Soulignons encore l'incurie et l'incompétence des présidents à vie: sur quels critères sont-ils choisis, mais surtout renouvelés, puisqu'ils sont mauvais? Celui du samedi sort deux mouchoirs blancs à la fois, puis le mouchoir vert dans la foulée pour un toro qui n'a poussé qu'une fois. Ce qui vaut une vuelta protestée, alors que l'arrastre aurait dû normalement être applaudi par les aficionados. Un président pour Palavas, mais pas pour Vic, merde! Quand à celui de la concours, le trop "célèbre" aturin Amestoy, égal à lui-même!
 Décidément, dans beaucoup de domaines, Vic n'est plus Vic: toros anovillados, cornes suspectes, tiers écourtés, trophées bradés, et insécurité pour circuler en prime, ce sera sans doute sans moi, dorénavant.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pedrito, le problème de beuverie que tu mentionnes n'est pas porpre qu'à Vic, mais bien un problème sociétal. Des amis vivent dans un tout petit bled sous d'autres latitudes, et le problème est le même tout les soirs de week-end. Avec en prime insultes reçues lorsqu'il est demandé d'aller faire le bordel en sortie du dit bled. Le problème est bien plus profond, et ce n'est pas le catastrophisme écologique tant mis au pinacle par les dogmatiques adorateurs des peurs sociétales qui va plomber l'humanité, mais bien ces attitudes d'irrespects, d'associabilité. Mais de ça, comme tu le soulignes, pas grand monde en parle.
Quant aux dérives taurines vicoises, pour ma part sur le papier les cartels 2010 ne m'ont pas attiré, je suis donc allé vers d'autres occupations que la féria vicoise cette année. Mais ce que tu dis, cela fait tout de même un petit moment que cela se passe là-bas. Il s'agit d'un nivèlement par le bas de Vic, car la grande majorité du public a appris la corrida sur canal+, crois comme vérité révélée tout ce que peut dire le moindre autorisé (surtout qui s'autorise), et ce public ne cherche pas par lui même à comprendre. La aussi, le dogme est suivi à la lettre... et ce qui m'inquiète tout autant, c'est lorsque je lis ou échange avec des acharnés du vrai toro, et qui par ailleurs adulent josé tomas même avec le bétail qu'il prend. Mais chut, il ne faut surtout pas le dire, ces gens sont très biens, c'est moi qui ne comprend rien...
Abrazo à toi !

pedrito a dit…

Bien sûr que la beuverie est plus universelle ou plutôt occidentale que vicoise: Pampelune, mais aussi Dax, Mont de Marsan, et même les plus petits villages de nos régions ne sont pas en reste, en matière de beuverie, mais surtout d'excès en incivilités, et çà n'est pas d'aujourd'hui. Mais ce que nous avons constaté cette année à VIC a dépassé et de loin ce que nous connaissions jusqu'à ce jour: c'est la multitude de voitures -beaucoup plus que les autres années !!!- garées des deux côtés des petites routes qui rayonnent autour de VIC, tellement
qu'il est désormais impossible de circuler en voiture sans courir des risques et en faire courir aux centaines et milliers de jeunes qui n'ont cure du danger qu'ils courent et font courir: leur taux d'alcoolisation ou d'alcoolémie
est tel, mais çà tout le monde le voit et le sait depuis longtemps, qu'ils déambulent comme des zombies autour des véhicules qui essaient de se frayer un passage, sans que personne parmi les conducteurs conscients ne puisse les raisonner comme on pourrait le faire à un enfant: eux sont incapables d'assimiler un quelconque conseil, une quelconque mise en garde, ils ne sont plus des petits enfants bien qu'ils soient de plus en plus jeunes à se saoûler irraisonnablement,- tant pis pour le lapsus, mais nos cuites d'antan étaient rares, et raisonnables-; immatures mais ivres, ils sont ingérables, beaucoup plus nombreux à s'enivrer ensemble et donc beaucoup plus dangereux.
Voilà: pour sortir de ce merdier, nous avons eu assez peur, suffisamment pour ne plus risquer une nouvelle expérience. Aucune issue, aucune solution, pas un uniforme pour aider ceux qui ne boivent pas à sortir indemnes. Qqs flics qui déambulent sur la rue principale, mais absence totale là où il aurait fallu faire respecter qqs règles de sécurité.
Il y a déjà qqs années que VIC devenait pendant quatre jours un immense dépotoir: aujourd'hui, le problème de la sécurité exige une solution, urgente.
Continuer à éluder cet aspect débouchera très vite pour les responsables sur des gros pépins.