Le lleno, pour ce pari de l'ADAC, d'enfermer le valiente Fernando ROBLEÑO avec cet encierro de six toros d'ESCOLAR GIL. Une grande attente, trop grande, sans doute, pour quelques aficionados portés par le rêve de ce pari fou, qui imaginaient le torerazo au grand coeur signant sans faillir six faenas d'anthologie à des TOROS-TOROS, loin des bébêtes que les milliardaires enfants gâtés du système du G10 s'acharnent à chasser de leurs rêves cauchemardesques, de la carte taurine, et avant tout de leurs cartels, à tel point qu'ils n'affrontent jamais que les chèvres doméquisées.
JAMAIS UN AUTRE "ENCASTE" QUE CELUI DU MARQUIS!
Et c'est cela qu'il ne faudra surtout pas perdre de vue, lorsque nous repenserons à ce dimanche 15 juillet, en VALLESPIR, où Fernando accomplit avec humilité, et quel courage!, une tâche qu'aucune des prétendues figuras n'osera jamais envisager.
Torear babosas: ¡ Si !
Enfrentarse a toros : ¡ No !
Six combats donc menés à bon terme, avec le sérieux, et l'engagement propres aux toreros encastés, même si parfois nous avons pu déplorer quelques scories, celles que le public cérétan relevait il y a peu, mais que semblent aujourd'hui balayer d'un revers de main les nouveaux spectateurs? Comme partout, à VIC, à ALÈS, et ailleurs, quand on se préoccupe plus du remplissage que de pédagogie.
Le lot était homogène, solide dans l'ensemble, aucun ne s'agenouilla à l'heure des vêpres, et bien armé. Sauf le troisième, ils parvinrent bouche fermée à l'acte final.
Les piques, avec quelques cariocas de gala, dont le public se fout royalement, hormis "le noyau dur"
Deux pour le premier, qui ne chargeait qu'en renâclant, dont une dans l'épaule
Trois piques pour le second, appuyée, la dernière
Deux longues rencontres pour le troisième
Deux piquettes pour le quatrième, sortant seul
Trois rencontres pour le 5°, la dernière peu appuyée
Deux piques bien poussées pour le sixième.
Les banderilleros:
Comme toujours, ovation pour Angel OTERO BELTRAN
Au troisième, chute d'un peon devant le toro, qui l'épargna
Au cinquième toro, séquence charlotade, avec des banderilleros clowns.
Les toros: mansos, la plupart, assez nobles, solides, peu d'embestida, fond de caste, morts en brave, presque tous boca cerrada.
Le premier fut peu dominé, entière sur le côté; idem pour le second: entière plate, efficace
Entière foudroyante pour le troisième
Le quatrième acheva distrait, faena écourtée: nouvelle entière efficace
Au cinquième, avisé, non dominé, le torero infligea quelques passes de châtiment
Le sixième, noble, fut un parfait partenaire: ROBLEÑO mêla le bon et le passable, se croisa parfois et torea souvent sur le passage
Voilà pour la reseña, que d'autres raconteront mieux que moi.
Je reviens sur ces sentiments exprimés à la sortie ou ailleurs, parfois contradictoires, relevés çà et là: pour les uns, - et nos amis espagnols notamment sont friands de superlatifs, dont ils usent et abusent inconsidérément: extraordinaire, historique, sensationnelle, - il n'y a pas de place pour la demi mesure. Pour beaucoup d'entre eux, tout fut parfait, rien à laisser, un triomphe. Sans parler des Terres Taurines, où là, on se préoccupe surtout de justifier son callejòn pour remplir la gamelle. Mais d'autres sont un peu restés sur leur faim. Ont-ils tort ou raison? Qui peut prétendre, hormis les lameculos qui vivent du système, qu'ils ont tort, qui peut prétendre qu'il a seul raison? Soyons justes, essayons, ou soyons réalistes: une corrida ne peut être constituée que de bons moments- parfois-, de moins bons moments,- souvent -, et aussi de très mauvais moments, trop souvent. A plus forte raison, ce UN seul contre SIX ne pouvait échapper à la règle, ROBLEÑO fut-il le torerazo à coeur vaillant que l'on connait et que l'on aime: six bichos sérieux, et non six babosas, six limaces de m...., six fois sur le métier, à remettre son ouvrage, à peine le temps de s'éponger le front et le toril laisse apparaître le suivant de ces messieurs, con cojones y pitones, d'abord la cape, puis la muleta, enfin l'épée, la tension ni l'attention ne doivent faiblir, il faut assurer, réfléchir, avancer, tenter de canaliser, dominer, faire comme si l'on est le maître même si le toro commande....Il faut reconnaître à Fernando ce mérite immense d'avoir tenu la distance, et pour ce qui est, par exemple, de se croiser, quand il torée de profil, m'est avis qu'un matador comme lui est plus enclin à avancer la jambe avec plus d'application, lorsqu'il affronte deux toros, son premier, puis le second, 45 minutes après, que lorsque les six lidias s'enchainent sans un tout petit temps mort, pour récupérer un peu de forces, six combats avec des bestioles n'ayant qu'une très lointaine parenté avec les chèvres doméquisées de ce mercredi de la Madeleine Marisaramontoise.
Pas pour moi, donc, cet enthousiasme que j'ai vécu en quittant l'arène dimanche soir, et que j'ai pu lire sur quelques blogs du pays voisin - il est vrai que les aficionados espagnols paraissent beaucoup plus sevrés que nous de cette authenticité que leur ont volé les taurinos mafieux, intégrité que cultivent encore chez nous des poignées d'aficionados militants, dans leurs placitas transformées en lieux saints de la corrida-! Mais tout de même, je garde intacts le plaisir, la satisfaction, d'avoir vu et admiré de sacrées belles images dignes de la fiesta brava, de ne m'être jamais ennuyé, et surtout, le bonheur d'avoir partagé ces moments, avec des gens comme moi, amoureux de vérité, de pureté, de courage, de cette leçon de vie que représente la corrida, dans toute sa dureté, sa sauvagerie, son éternelle et incomparable beauté.
Pour terminer, un petit bémol: d'un succès taurin, d'un évènement exceptionnel, tout un réseau de revisteros, intéressés, pour la plupart, s'est empressé de le qualifier de triomphe, largement médiatisé avec tous les artifices qu'on connait. Bien mis en scène dimanche soir par les toreros de plata, qui se sont précipités pour porter en triomphe leur idole employeur, "triomphe" excessivement qualifié "d'historique" relayé sur les blogs au service des réseaux des taurinos, on a même vu le mayoral hissé sur les épaules attentionnées des hommes de la cuadrilla, alors que rien n'autorisait ce qui demeure pour moi une imposture, aucun toro n'ayant obtenu une vuelta, et un dernier personnage inconnu sortir lui aussi a hombros ( ESCOLAR ?) ces débordements bien orchestrés m'ont paru contraires à l'éthique, notamment cérétane.
Et c'est bien ce qui éveille chez les aficionados intègres, - ne pas confondre avec intégristes, comme le font Viard et ses fans bêlants des "peñas chutt et tacayaler"- quelques autres craintes pour l'avenir.
Allons: restons optimistes, le Père Noël finira bien par nous entendre.....
Entière foudroyante pour le troisième
Le quatrième acheva distrait, faena écourtée: nouvelle entière efficace
Au cinquième, avisé, non dominé, le torero infligea quelques passes de châtiment
Le sixième, noble, fut un parfait partenaire: ROBLEÑO mêla le bon et le passable, se croisa parfois et torea souvent sur le passage
Voilà pour la reseña, que d'autres raconteront mieux que moi.
Je reviens sur ces sentiments exprimés à la sortie ou ailleurs, parfois contradictoires, relevés çà et là: pour les uns, - et nos amis espagnols notamment sont friands de superlatifs, dont ils usent et abusent inconsidérément: extraordinaire, historique, sensationnelle, - il n'y a pas de place pour la demi mesure. Pour beaucoup d'entre eux, tout fut parfait, rien à laisser, un triomphe. Sans parler des Terres Taurines, où là, on se préoccupe surtout de justifier son callejòn pour remplir la gamelle. Mais d'autres sont un peu restés sur leur faim. Ont-ils tort ou raison? Qui peut prétendre, hormis les lameculos qui vivent du système, qu'ils ont tort, qui peut prétendre qu'il a seul raison? Soyons justes, essayons, ou soyons réalistes: une corrida ne peut être constituée que de bons moments- parfois-, de moins bons moments,- souvent -, et aussi de très mauvais moments, trop souvent. A plus forte raison, ce UN seul contre SIX ne pouvait échapper à la règle, ROBLEÑO fut-il le torerazo à coeur vaillant que l'on connait et que l'on aime: six bichos sérieux, et non six babosas, six limaces de m...., six fois sur le métier, à remettre son ouvrage, à peine le temps de s'éponger le front et le toril laisse apparaître le suivant de ces messieurs, con cojones y pitones, d'abord la cape, puis la muleta, enfin l'épée, la tension ni l'attention ne doivent faiblir, il faut assurer, réfléchir, avancer, tenter de canaliser, dominer, faire comme si l'on est le maître même si le toro commande....Il faut reconnaître à Fernando ce mérite immense d'avoir tenu la distance, et pour ce qui est, par exemple, de se croiser, quand il torée de profil, m'est avis qu'un matador comme lui est plus enclin à avancer la jambe avec plus d'application, lorsqu'il affronte deux toros, son premier, puis le second, 45 minutes après, que lorsque les six lidias s'enchainent sans un tout petit temps mort, pour récupérer un peu de forces, six combats avec des bestioles n'ayant qu'une très lointaine parenté avec les chèvres doméquisées de ce mercredi de la Madeleine Marisaramontoise.
Pas pour moi, donc, cet enthousiasme que j'ai vécu en quittant l'arène dimanche soir, et que j'ai pu lire sur quelques blogs du pays voisin - il est vrai que les aficionados espagnols paraissent beaucoup plus sevrés que nous de cette authenticité que leur ont volé les taurinos mafieux, intégrité que cultivent encore chez nous des poignées d'aficionados militants, dans leurs placitas transformées en lieux saints de la corrida-! Mais tout de même, je garde intacts le plaisir, la satisfaction, d'avoir vu et admiré de sacrées belles images dignes de la fiesta brava, de ne m'être jamais ennuyé, et surtout, le bonheur d'avoir partagé ces moments, avec des gens comme moi, amoureux de vérité, de pureté, de courage, de cette leçon de vie que représente la corrida, dans toute sa dureté, sa sauvagerie, son éternelle et incomparable beauté.
Pour terminer, un petit bémol: d'un succès taurin, d'un évènement exceptionnel, tout un réseau de revisteros, intéressés, pour la plupart, s'est empressé de le qualifier de triomphe, largement médiatisé avec tous les artifices qu'on connait. Bien mis en scène dimanche soir par les toreros de plata, qui se sont précipités pour porter en triomphe leur idole employeur, "triomphe" excessivement qualifié "d'historique" relayé sur les blogs au service des réseaux des taurinos, on a même vu le mayoral hissé sur les épaules attentionnées des hommes de la cuadrilla, alors que rien n'autorisait ce qui demeure pour moi une imposture, aucun toro n'ayant obtenu une vuelta, et un dernier personnage inconnu sortir lui aussi a hombros ( ESCOLAR ?) ces débordements bien orchestrés m'ont paru contraires à l'éthique, notamment cérétane.
Et c'est bien ce qui éveille chez les aficionados intègres, - ne pas confondre avec intégristes, comme le font Viard et ses fans bêlants des "peñas chutt et tacayaler"- quelques autres craintes pour l'avenir.
Allons: restons optimistes, le Père Noël finira bien par nous entendre.....
2 commentaires:
seriez-vous un rien pisse-vinaigre? Excusez le ton un peu agressif, mais sans tomber dans la démagogie, Robleño a réalisé quelque chose d'exceptionnel. Vous voulez tout maîtriser jusqu'à vos émotions; soit, le bonheur peut faire peur car on sait tous qu'il est fugace. Mais à vous lire, celui qui n'y était pas et qui a tendance à aller vers ce qu'on lui vend à longueur de temporadas va se dire qu'au fond il n'a rien raté, du coup il sera parti au Plumaçon voir les Parladé et content d'avoir vu une demie-passe de Morante, et le cirque peut ainsi continuer de tourner, sans tambour ni trompette...
7 jours plus tard Robleño était au Plumaçon: ROYAL; pas besoin de pisse-vinaigre et d'irrespectueux pour lui crier " a cada toro su lidia " alors que c'est cela même qu'il est en train de démontrer.
Un enfant de 13 ans a vu Robleño et les Escolar le 22 juillet à Mont-de-Marsan, la veille il a vu les Jandilla et Juli: pas besoin du moindre commentaire; il lui tarde déjà l'an prochain pour revoir...Robleño et les Escolar!
Je veux bien être traité de pisse vinaigre, si je le mérite: ici, ce n'est pas le cas, j'ai exprimé mes sentiments, mon plaisir, certes, tempéré, par rapport aux excès habituels en vogue dans la "presse" intéressée, et j'ai surtout voulu souligner les réactions souvent désabusées entendues au sortir de cette tarde.
Mais je n'aime pas être provoqué par un courageux "anonyme", qui n'a pas les couilles de se découvrir, comme les cagoulards de sinistre mémoire, qui dénonçaient à l'occupant nazi, pour les faire disparaitre, les résistants qui osaient vouloir libérer le sol national de l'occupant.
Sans doute un minable squatter viardesque du callejòn....
Enregistrer un commentaire