GUILLERMO GARCIA PALACIOS SE SÉPARE DE SES CONCHA Y SIERRA:
A ALBARREAL, IL NE CONSERVE QUE SES DOMECQ .
Rachetée par Jean Luc COUTURIER, la ganaderia de CONCHA Y SIERRA a élu domicile en terre Arlésienne
Les frères Jose Luis et Guillermo GARCIA PALACIOS, propriétaires jusqu'à ce jour de la légendaire devise, ont vendu toute leur ganaderia ainsi que les droits attachés au fer à l'impresario Français Jean Luc COUTURIER, qui avait déjà acquis il y a quelques mois la ganaderia du Curé de VALVERDE.
"Il est devenu aujourd'hui difficile de mener de front deux élevages, vu la situation actuelle. Nous voulions réduire notre domaine d'ALBARREAL( Huelva), nous le souhaitons plus petit, nous craignons qu'en conservant les deux fers, nous puissions nous retrouver dans la situation de ne pouvoir rentabiliser ni développer aucun des deux comme nous le souhaitons, ainsi nous avons convenu de ne conserver qu'un élevage pour nous séparer de CONCHA Y SIERRA", a déclaré Guillermo GARCIA PALACIOS.
Après plus de vingt ans à la tête de l'élevage, Guillermo assure que cette décision a été motivée " pour le bien de la ganaderia et dans son seul intérêt, pour que CONCHA Y SIERRA continue son histoire dans un pays tel que la France. Nous avons toujours lutté pour maintenir ce trésor génétique que constitue la ganaderia. . C'était le bon moment, la corrida de Madrid l'a prouvé, et mon frère a réalisé ce qu'il souhaitait. Ce sera un bond qualitatif pour la ganaderia, nous sommes certains que Jean Luc saura reprendre le flambeau et le porter haut."
Les frères GARCIA PALACIOS, qui ont vendu reproducteurs, vaches et veaux, qui vont paître dès maintenant dans un domaine près d'ARLES, ont juste gardé une corrida et une paire de novillos pour la prochaine temporada.
CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCÉE....OU PRESQUE
Triste nouvelle pour nombre d'aficionados espagnols: plusieurs blogs font état de la désolation qui règne parmi eux, depuis qu'ils ont appris la nouvelle du transfert en France de la ganaderia CONCHA Y SIERRA, rachetée par l' homme d'affaires et impresario du Sud Est, Jean Luc COUTURIER. C'est le cas de Salvador GIMÉNEZ, avec son titre traduit ci-dessus, sur le blog de CÒRDOBA TAURINA.Il nous rappelle ici que, dès qu'ils eurent acquis le troupeau qu'ils revendent aujourd'hui, les deux frères éliminèrent toute trace de Conde de la CORTE qu'avait introduit Miguel BAEZ "LITRI", et entreprirent un grand travail de sélection, afin de rendre à l'élevage son lustre d'antan. Mais ils ont manqué de patience, c'était un travail de longue haleine, et les GARCIA PALACIOS ont préféré renoncer à leur projet initial. CONCHA Y SIERRA, ajoute l'auteur, qui fut pourtant depuis toujours la ganaderia la plus torerista de la branche Vasqueña, mais aujourd'hui, elle ne convient pas selon le monde taurin, aux exigences de la corrida moderne. Entraves et nombreux obstacles en tous genres ont rejeté aujourd'hui cette ganaderia hors du circuit. Ils ne pouvaient plus présenter au public que des novilladas, qui démontraient pourtant que les résultats de leur travail de recherche était convenable, bien que la ganaderia était autrefois réclamée ou exigée par tous, et alors que les toros de l'autre élevage familial, connu sous le fer de ALBARREAL, de caste dominante DOMECQ, ne souffre aucune critique, dans les grandes arènes où ils sont lidiés par"la fleur de la toreria actuelle".
A force de subir ces revers, José Luis GARCIA PALACIOS a donc préféré jeter l'éponge Le rêve qu'il poursuivait s'est transformé en amertume, il a donc choisi de ne garder que les DOMECQ, sûr de ne plus subir les trop nombreuses difficultés accumulées avec les héritiers des "toros de la Veuve", le monde taurin tout-puissant lui préférant son autre fer.
Maintenant, Jean Luc COUTURIER pourra-t-il redonner son lustre d'antan aux CONCHA Y SIERRA? L'auteur de l'article ne cache pas ses doutes et ses craintes. Comment ne pas le comprendre, lorsqu'il évoque "les difficultés actuelles que connaissent les éleveurs et la corrida, les réticences possibles de l'aficion française pour un élevage essentiellement torerista" - je reprends ses mots- Pour corroborer ses craintes, il faut se souvenir qu'un novillo de cette camada vient d'être indulté il y a à peine deux mois à TORREMOLINOS (!!!!), symbole de l'afición touristico andalouse des plages malagueñas, où il faut débourser 40 ou 50 euros - ou plus - pour une novillada moderne de seulement quatre borregas domecquisées. "Et si l'afición de cet acheteur n'était qu'un caprice passager", -toujours selon Salvador GIMÉNEZ-, puisque non seulement COUTURIER vient d'acquérir un élevage réputé torerista, mais il a, il y a quelques mois, également acquis l'élevage des CONDE de la CORTE du Curé de VALVERDE, qui est une ganaderia réputée torista, à l'opposé de celle de CONCHA Y SIERRA". Et il ajoute que " si être ganadero avec un encaste est une tâche difficile, avec deux, cela devient une utopie".
Et comment ne pas partager les craintes de l'auteur? Chez lui, aficionado espagnol, il y a en plus la déception immense, un casi deuil, de voir partir "à l'étranger" cet élevage de légende, morceau du patrimoine taurin espagnol. Chez l'aficionado français dont je suis, il y a surtout la crainte qu'une nouvelle fois le fric ne prenne le pas sur les toros, sur la caste à régénérer pour sauver la corrida en danger de disparition, faute de vrais toros. Salvador nous rappelle enfin que, il y a peu, MORENO DE SILVA a déclaré vouloir abandonner au matadero les ALONSO MORENO, pur sang de URCOLA. Seuls resteront a la finca de la VEGA les toros qui vivront leurs dernières heures de gloire dans les petites arènes, sinon pour les encierros dans les rues des villages du Levant Espagnol.
Souhaitons que la "cronica de una muerte annunciada " de Salvador GIMÉNEZ ne restera qu'un mauvais rêve d'aficionado inquiet.
2 commentaires:
Très aficionado, très riche et un brin romantique... ou masochiste (au choix) le señor Couturier.
Je serais tenté de penser qu'il s'offre un joujou, ou fait un caprice, puisqu'il a déclaré qu'il était fou de toros. C'est donc sa façon à lui de montrer qu'il aime les toros. Il doit avoir de sacrés moyens, car il y a d'autres façons d'être fou de toros: par exemple faire des centaines de km, pour assouvir cette passion qui nous unit les uns et les autres, et c'est déjà pas mal.
Qu'au moins il laisse ou développe aux "Valverde" ce qui fait leur réputation torista....
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