Il y a quelques temps, par un de ces longs jours d'hiver où il yn'y a rien à faire qu'à observer la nature, quand le froid est si mordant qu'il te brûle, il l'aperçut, là! Sa mère, à la robe rouge, était étendue près de lui, morte: le froid, la vieillesse...Aussi roux que sa mère, ramassé sur
lui-même, le veau attendait, près d’un ruisseau. Sans elle,
il ne lui restait probablement que quelques jours à vivre, il ne
pouvait survivre longtemps à celle qui lui avait donné la vie. Il
devait se dire que naître pour cela n’était pas ce qu’il attendait de la vie. Le froid, la faim, la peur, hâtent l’arrivée de la
mort.
Mais survint un miracle.
Le vacher Pepe, surnommé "Pépon" par
ses amis, passait par là. Comme à son habitude, il surveillait les
vaches, monté sur son éternelle jument. Il aperçut la vache morte
et près d’elle son petit . Il crut d’abord que le veau aussi
était mort, mais à sa grande surprise, le pauvre orphelin semblait
vouloir résister à la froidure du matin. L’homme le prit, le
jucha contre la selle de sa monture et l’emporta, décidé à lui
sauver la vie
A l’aide de couvertures et en le
caressant avec ses mains, il réchauffa l’animal, tant et si bien
que son grelottement cessa Pour calmer sa faim, il lui donna du lait
de ses chèvres, . C’est ainsi que le veau eut la vie sauve grâce
à « Pepon »
Les jourrs passèrent, et pour se
faciliter la tache, le vacher habitua l’animal à téter
directement au pis d’une de ses chèvres.Cela se fit assez vite,
car l’habitude permet de tirer les leçons, et ce n’était pas
la première fois que l’homme devrait sauver un animal. Pour cela,
il choisit sa chèvre la plus noble, qu’il appelait « Cyclone »,
et au bout de peu de temps, la chèvre se mit à attendre le veau, et
le veau attendait l’apparition de le la chèvre avec la même
impatience. Et dès lors, celui qui était destiné à s’appeler
« Pelopinto » fut nommé « Cyclone »
Et « Cyclone » grandit
ainsi grâce aux soins de Pepe et aux bienfaits du lait de chèvre.
L’homme le caressait et l’habitua même à le suivre partout il
allait, comme l’aurait fait sa mère. Vint le jour où il dut se
séparer de « Cyclone », le veau fut marqué du numéro
54, et il rejoint la portée de son âge. Il grandit avec ses frères,
et profita de la vie normale d’un toro bravo. Aujourd’hui, il a
deux ans, il est solide et bien fait, il a donné beaucoup de
satisfaction au cours d’une tienta, il sera probablement conservé
comme reproducteur
Malgré sa bravoure
aui cheval, le torito n’oublie pas celui qui le recueillit, par un
jour d’hiver très froid, au bord d’un ruisseau, il se rappelle
qu’il lui doit la vie ? Et chaque matin « Cyclone »
et « Pepe » continuent de se saluer avec affection, pour
concrètement prouver leur véritable amitié. Comme dit le vacher :
« Souvent les animaux sont meilleurs que les gens. Ce novillo
« colorado » démontre chaque jour à Pepon sa loyauté,
ainsi qu’au neveu de « Pepon », qui monte sur sa croupe
comme s’il s’agissait d’un cheval. Et il s’est toujours
laissé caresser par quiconque l’a approché, depuis qu’il était
tout jeune.
L’aficion et l’amour prodigué à un animal par un vacher, ont
changé le destin d’un animal, depuis ce matin d’hiver où,
recueilli, alors qu’il était orphelin et tout condamné à mourir,
« Cyclone » connut ensuite une existence heureuse, élevé
au pis d’une chèvre dont il prit le nom, «fils de « Cyclone »,
grâce à un ami obligé de prendre la place de sa mère, ami à qui
aujourd’hui il doit la vie
Texte et photos de Alberto Ariza MORENO, blog « EL SECRETO DE LA BRAVURA »Con mis agradecimientos a Alberto
2 commentaires:
enfin un moment de vraie tendresse dans ce monde de brutes!
c'est fadjen qui va être content!
Qui peut connaître et partager ces histoires "naturelles" au sens littéral? Surtout pas ces ignorants pour qui l'aficion est un crime,une tare, une honte, que sais-je encore?
Merci de ta visite, Chulo.
Alberto, todavia gracias y felicidades
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