MUCHISIMAS GRACIAS, MAESTRO FRASCUELO...
Que dire, de ses
Héritiers de FELIPE BARTOLOME SANZ ? Si ce n’est que la
mansedumbre plana à nouveau toute l’après midi de ce dimanche
dans le ruedo cérétan. Mansos, bas, la plupart s’échappèrent du
cheval sans se faire prier, excepté le quatrième et le sixième –
15 rencontres en tout avec le fer, dont beaucoup ne s’imposaient
pas, au vu de la difficulté du lot entier à embestir - souvent mal
mis en suerte, notamment par LAMELAS à son second opposant. Élevage
à oublier, autre déception de cette feria du Vallespir.
Heureusement, avant de
quitter ce monde, c’est du moins ce qui nous a été conté, Jean
Louis FOURQUET fit promettre aux organisateurs cérétans d’engager
son ami FRASCUELO pour cette feria 2014. Et c’est ainsi que nous
avons eu, ce dimanche 13 Juillet, l’immense joie, le bonheur,
l’avantage, le privilège, oui, tout cela, de redécouvrir un
torero hors du commun, comme un aristocrate du toreo, brillant dans
tous les gestes qui composèrent sa lidia. Je me souvenais vaguement
de la reseña de Xavier sur ARZACQ, où FRASCUELO avait laissé
entrevoir un mince filet de l’immensité de son art. A CERET, on a
vu, on a apprécié, le public aficionado a été subjugué par son
toreo fin, ciselé,ses gestes délicats, sa planta torera ô combien
distinguée, une demi véronique d’anthologie, des remates
princiers, des molinetes romeristes comme on en voit peu ou plus,
dans une démarche lente, majestueuse. Cites croisés. La tauromachie
la plus pure, dénuée de toutes ses scories actuelles. FRASCUELO,
avant, ce nom éveillait en moi admiration ou curiosité, désormais,
l’image de ce maestro s’apparentera à l’artiste rare de la
toreria qu’il a démontré être resté, à 65 ans, un vieux jeune
homme encore dans la plénitude de son art, sans aucune vulgarité,
sans tricherie, efficace et dominateur, faena courte et proprement
conclue de trois quart d’épée. Une oreille ! Mais quelle
oreille !!!
Merci, maestro, pour
cette leçon, et pour les délicieuses minutes que vous nous avez
fait vivre, grâce à votre classe et votre talent. Votre toro fut,
il est vrai, à son unisson. Mais que ce fut passionnant et beau
Esau FERNANDEZ, quand à
lui, n’a pas laissé une très forte impression: destoreo et
aburrimiento. Il est vrai qu’il était difficile de briller après
la leçon de MONSIEUR FRASCUELO. Encore eût-il fallu vouloir tenter
quelque chose d’autre qu’agiter la flanelle. Le garçon parut
sans envie, et dépassé par son sujet.
Alberto LAMELAS, lui, a
essayé, comme à son habitude, notamment grâce à son second
opposant, tout empreint de noblesse, auquel il tenta quelques
naturelles en se livrant avec entrega. Deux avis pour une faenita qui
devenait longuette. Fin de la corrida.
Heureusement qu’il y
avait FRASCUELO, et n’oublions pas de remercier Jean Louis
FOURQUET.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire