jeudi 24 juillet 2014

FRASCUELO: LEÇON DE TOREO.

 MUCHISIMAS GRACIAS, MAESTRO FRASCUELO...

Que dire, de ses Héritiers de FELIPE BARTOLOME SANZ ? Si ce n’est que la mansedumbre plana à nouveau toute l’après midi de ce dimanche dans le ruedo cérétan. Mansos, bas, la plupart s’échappèrent du cheval sans se faire prier, excepté le quatrième et le sixième – 15 rencontres en tout avec le fer, dont beaucoup ne s’imposaient pas, au vu de la difficulté du lot entier à embestir - souvent mal mis en suerte, notamment par LAMELAS à son second opposant. Élevage à oublier, autre déception de cette feria du Vallespir.

Heureusement, avant de quitter ce monde, c’est du moins ce qui nous a été conté, Jean Louis FOURQUET fit promettre aux organisateurs cérétans d’engager son ami FRASCUELO pour cette feria 2014. Et c’est ainsi que nous avons eu, ce dimanche 13 Juillet, l’immense joie, le bonheur, l’avantage, le privilège, oui, tout cela, de redécouvrir un torero hors du commun, comme un aristocrate du toreo, brillant dans tous les gestes qui composèrent sa lidia. Je me souvenais vaguement de la reseña de Xavier sur ARZACQ, où FRASCUELO avait laissé entrevoir un mince filet de l’immensité de son art. A CERET, on a vu, on a apprécié, le public aficionado a été subjugué par son toreo fin, ciselé,ses gestes délicats, sa planta torera ô combien distinguée, une demi véronique d’anthologie, des remates princiers, des molinetes romeristes comme on en voit peu ou plus, dans une démarche lente, majestueuse. Cites croisés. La tauromachie la plus pure, dénuée de toutes ses scories actuelles. FRASCUELO, avant, ce nom éveillait en moi admiration ou curiosité, désormais, l’image de ce maestro s’apparentera à l’artiste rare de la toreria qu’il a démontré être resté, à 65 ans, un vieux jeune homme encore dans la plénitude de son art, sans aucune vulgarité, sans tricherie, efficace et dominateur, faena courte et proprement conclue de trois quart d’épée. Une oreille ! Mais quelle oreille !!!
Merci, maestro, pour cette leçon, et pour les délicieuses minutes que vous nous avez fait vivre, grâce à votre classe et votre talent. Votre toro fut, il est vrai, à son unisson. Mais que ce fut passionnant et beau

Esau FERNANDEZ, quand à lui, n’a pas laissé une très forte impression: destoreo et aburrimiento. Il est vrai qu’il était difficile de briller après la leçon de MONSIEUR FRASCUELO. Encore eût-il fallu vouloir tenter quelque chose d’autre qu’agiter la flanelle. Le garçon parut sans envie, et dépassé par son sujet.

Alberto LAMELAS, lui, a essayé, comme à son habitude, notamment grâce à son second opposant, tout empreint de noblesse, auquel il tenta quelques naturelles en se livrant avec entrega. Deux avis pour une faenita qui devenait longuette. Fin de la corrida.

Heureusement qu’il y avait FRASCUELO, et n’oublions pas de remercier Jean Louis FOURQUET.

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