Sur son blog «
Los Coquillas de CIFUENTES » , je vous invite à lire le très
intéressant article écrit par le célèbre ganadero Mariano CIFUENTES, dont on se
souvient le sort tragique réservé à son troupeau de « braves »,
560 bêtes (!!!), expédié il y a deux ans aux abattoirs : non pas
pour des raisons économiques, ou sanitaires, ou toute autre
foutaise, mais parce que les petits princes milliardaires aux bas
roses ont décidé d’écarter de leurs paseillos le « TORO-TORO »
qui pourrait présenter pour leur sécurité le moindre risque, tout
ce qui ne rentre pas dans le moule doméquisé, et ne peut être
domestiqué au bout de vingt ou trente passes de muleta con pico, et
cela, tous les aficionados le savent, hormis les éternels passeurs
de brosse à reluire qui vivent de leur commerce au service exclusif
des fraudeurs.
Il faut lire « Los principios
del monoencaste », ( Le commencement du monoencaste). Mariano
CIFUENTES, vrai ganadero, un des derniers éleveurs romantiques, vrai
aficionado qui a préféré sacrifier son magnifique cheptel plutôt
que de se coucher devant les exigences du petit monde des fraudeurs,
homme d’Honneur s’il en est, est de plus un passionné érudit,
doté de solides connaissances qu’il met avec sagesse et
abnégation, sans amertume, - et pourtant....!- à notre service,
nous, les aficionados. On apprend ainsi beaucoup de choses sur ce
monoencaste qui, avant d’étendre
ses ravages sur l’immense majorité de campo bravo, comme c'est aujourd'hui la règle désastreuse, contribua à l’Âge d’Or de la tauromachie. Avec notamment
les Parladé, puis leurs descendants, les Gamero Civico, combattus
par BELMONTE et JOSELITO au début du 20° siècle, c'est à cette époque que les aficionados commencèrent à réaliser qu’ils
assistaient à l’avènement du toreo moderne.
On apprend ainsi que Fernando PARLADÉ,
dont le train de vie et les nombreuses extravagances défrayaient la
chronique, voulut sans doute sauver son élevage du désastre annoncé par ses multiples prodigalités en multipliant les
ventes à des éleveurs concurrents. C’est ainsi que, en 1920, le
Conde de la Corte put posséder un semental de cette origine,
« Alpargatero », qui fit les beaux jours de son élevage.
Idem pour les « CLAIRAC » et « SAMUEL FLORES »,
juste avant la faillite de PARLADÉ. Mais avant, il avait surtout
recherché pour ses toros GAMERO CIVICO bravoure ET noblesse. Il
conserva cette branche
VISTAHERMOSA pendant seulement 8 ans,
alors qu’YBARRA la garda pendant 20ans, 22 ans pour MURUBE, 49 ans
pour ARIAS DE SAAVEDRA, et los RIVA 41 ans.
Aujourd’hui, on parle peu des GAMERO
CIVICO : ceux de CLAIRAC, conservés à SALAMANCA, ceux de
SAMUEL FLORES, que PONCE ne veut plus tuer, et , par-delà ce triste
épilogue, pour couronner le tout, DOMECQ, qui fit ses emplettes
chez PARLADÉ. Cruel destin. Si bien qu’aujourd’hui, sans doute
se consoler, Dàmaso GAMERO CIVICO peut feuilletter les feuilles
jaunies des carnets qui relatent les heures de gloire de la branche
dure de l’encaste VISTAHERMOSA, qui allait devenir la source intarissable de la
ganaderia moderne.
Malgré ses prestigieuses origines, il
ne reste presque rien des GAMERO CIVICO, comme des PEDRAJAS et des
RINCON, issus des PARLADÉ des années 1910 à 1914. Seuls sont
restés les bêtes de la Marquise de TAMARÒN, qui ont donné par la
suite donné naissance aux Conte de la CORTE. Et des Conte de la
CORTE sont issus à leur tour les ATANASIO FERNÀNDEZ et.....les
JPD !!!
Mais la lecture de l'écrit original vous apportera beaucoup plus: Le monoencaste, à ses débuts, sur le blog des "Coquillas de Mariano CIFUENTES"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire