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Le Figaro: Un ex-diplomate français suggère que Washington pourrait être à l’origine de la crise ukrainienne
Ambassadeur de France à Moscou jusqu’en 2013, Jean
de Gliniasty estime que les Européens auraient dû «donner» Sébastopol à
la Crimée et juge que la Crimée a «toujours été russe».
Envoyé spécial à Saint-Pétersbourg
Jean de Gliniasty est en colère, très en colère. Rencontré en marge
du forum de Saint-Pétersbourg, l’ex-ambassadeur de France à Moscou, qui
ne cache pas ses vues pro-russes, s’emporte contre les «erreurs» de la
diplomatie européenne et française à l’égard du dossier ukrainien.
«C’est cinq ans de travail qui ont été ruinés», regrette celui qui
représenta les intérêts de la France à Moscou de mai 2009 à octobre
2013, quittant la capitale russe au moment des grandes manifestations
ukrainiennes de Maïdan qui débouchèrent sur un changement de régime, puis sur l’annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass.
Durant ces cinq années, il s’est fait l’avocat infatigable des chefs
d’entreprises françaises en Russie, qui l’appréciaient en retour, quitte
à minimiser les conséquences du tour de vis imposé par Vladimir Poutine
à la société civile après son retour au Kremlin en 2012. Des vue qui
lui ont été reprochées parfois au quai d’Orsay. «Ce n’était pas
compliqué», dit-il: «il fallait notamment donner Sébastopol à la Russie
et garantir le statut de la langue russe en Crimée». Et l’avis de Kiev
dans tout cela? «Mais la Crimée n’a jamais appartenu à l’Ukraine, elle a
toujours été russe», s’emporte Jean de Gliniasty, négligeant le fait
que la péninsule a été offerte en cadeau par Nikita Khrouchtchev à
l’Ukraine en 1954.
Selon l’ex-diplomate, ce retour officiel de Sébastopol dans le giron
russe aurait pu s’accomplir au plus tard à la fin du bail de location de
la flotte russe de la mer Noire – stationnée dans le port de Crimée –
bail qui devait théoriquement arriver à échéance en 2042. Ces projets
qui auraient pu s’échafauder au moment où Moscou commençait à s’opposer à
la signature d’un accord d’association de l’Union européenne avec
l’Ukraine, ont été contrariés par l’ignorance de l’histoire, côté
européen, et surtout par les actions des Américains, analyse Jean de
Gliniasty. «On s’est mis dans la main des Américains», regrette le
diplomate qui voit la main de Washington dans la rupture épisodique des cessez-le-feu, constatée dans le Donbass.
Ce fut notamment le cas il y a deux semaines, l’Union européenne
décidant dans la foulée de prolonger les sanctions contre la Russie
jusqu’au mois de janvier 2016.
Selon l’ex ambassadeur, qui dénonce ces mesures de représailles,
l’Ukraine resterait donc l’un des terrains de jeu favori de la
diplomatie américaine, permettant de bloquer dans l’ancien espace
soviétique, toute velléité d’impérialisme russe: c’est la fameuse
doctrine Brzezinski qui inspirerait depuis trente ans la diplomatie
américaine, y compris celle d’Obama, selon Jean de Gliniasty. En terrain
familier, ce dernier a retrouvé François Fillon à Saint-Pétersbourg,
qui fut premier ministre au même moment et qui, reçu par Vladimir
Poutine à Saint-Pétersbourg, défend lui aussi les mêmes visions.
«Maintenant les gens ne se rendent pas compte qu’on risque d’aller vers
la guerre. C’est une catastrophe», assène l’ex-diplomate qui depuis son
départ du quai d’Orsay, a entamé une retraite active, celle de
consultant.
Note de Pedrito
Sur ce blog, ni le Figaro ni Serge Dassault n'ont été la référence en quelque sujet politique que ce soit. Mais aujourd'hui, le temps continue de se gâter, dangereusement, à tel point que lorsque des évidences telles la responsabilité des USA dans le conflit en Crimée s'accumulent, sans que les medias Français craignant sans doute de déplaire au pouvoir de Solférino en place à la remorque des yankees, ne daignent se donner la peine de publier des infos pour eux dérangeantes, lorsqu'un journal fût-il de droite donne à lire des infos qui remettent les choses et les gens à leur place, notamment concernant ce sujet brûlant qui heurte les Russes, pourquoi se gêner de le dire et le clamer? La paix du monde est si fragile, et nos politiciens d'opérette au pouvoir feraient bien d'ouvrir les yeux! Et vite! M. Obama n'a pas tenu ses promesses, et celle - ou celui ! - qui risque de le remplacer tient dans ses mains le jerrican d'essence et les allumettes pour embraser encore et encore la planète qui n'avait pas besoin de çà
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