jeudi 28 avril 2016

JAVIER CORTÈS: ON EN REDEMANDE !!

LES YONNET  DE LA CRAU:
HEUREUSEMENT, IL Y AVAIT JAVIER CORTÈS AU CARTEL

On attendait Denis LORÉ avec appréhension, inquiétude même: nous n’avons pas été déçus. Il a, pudiquement, sans doute, fermé les yeux sur l’assassinat en règle infligé par le piquero de turna, Bertoli. Piques carioquées et pompées sans que « monsieur » ne lève le petit doigt pour que cesse la parodie d’épreuve de bravoure... Votre serviteur hurle vers le ruedo que les ennemis de la corrida ne sont pas toujours autour des arènes, mais bien devant nous, dans le ruedo. Quelques voisins applaudissent. Pas de faena, bajonazo prémédité, nous avons été roulés dans la farine par des prétendus pros de la tauromachie qui devraient plutôt rester a casa que de se moquer du "respectable" qu’ils méprisent plutôt, et allègrement. Quelques minutes plus tard, le micro annonçait que le Nîmois, blessé, - par qui, par quoi ? on le saura jamais, mais toujours pas par le cornu aux pitons en pinceaux - a été transporté à l'hôpital. Un épisode honteux, mais la honte, certains ne connaissent pas. Comme hommage à rendre à YONNET, il y avait mieux à faire que de tenir ce rôle qui n’était plus dans ses cordes. Pour quelques milliers d'euros! Voir Loré défiler et démissionner, nous n’étions pas là pour çà. Scandaleux !!

Depuis longtemps, je n’ attends plus rien de Sérafin Marin, de sa toromachie déglinguée, sur le passage, pico démesuré, laissant un boulevard entre sa ceinture et l’encornure du toro. Car il n’y a invariablement rien de bon à espérer du Catalan, incapable de prendre la muleta avec la main gauche, juste bon à gueuler en regardant les tendidos pour se donner l’illusion qu’il domine la situation, ce que persistent à croire quelques rares festayres. Un autre champion du destoreo magistral, l’art consommé de leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Trois muletazos, et la fuite en arrière devient la règle. Le YONNET reste évidemment le maître du ruedo, bouche fermée, jusqu’à la demi épée tombée qui l’envoie ad patrès.
Et comme « un malheur n’arrive jamais seul », nous eûmes droit en tout à TROIS séances d’aburrimiento de Marin, qui dut, en plus du cinquième toro qui lui était dévolu par le sorteo, lidier le second toro de Loré, le démissionnaire hospitalisé. Trois séances de toreo imbuvable, face à des quadrupèdes qui eussent mériter meilleur sort que de tomber dans les mains de l’escogriffe de turna. Le quatrième sortit en cognant les planches avec fougue, puis au terme de la longue soupe de passes parallèles et brouillonnes, il resta deux longues minutes debout, avant de tomber. Quand au dernier, un véritable toro de combat, une estampe, puissant, qui prit trois piques en brave, en partant de plus en plus loin, Marin ne voulut même pas le voir. Autre scandale, mais avec le Catalan, on ne pouvait rien attendre, juste peut-être espérer qu’il soit absent ce jour-là du cartel, pour cause de rhume des foins, par exemple. Vous étonnerai-je, si je vous dis qu’il écouta TROIS fois le silence des tendidos. Ce qu’il y a à retenir, chez ce type-là, c’est juste et seulement la baratina. C'est joli, c'est original, la baratina, mais çà ne suffira, hélas, jamais pour faire un torero.

Heureusement, Javier CORTÈS passait par St MARTIN, et il s’y est arrêté, pour notre plus grand bonheur,  ainsi le désastre annoncé n'a pas eu lieu. D’abord, il se tient près du piquero, pour lui ordonner rapidement de lever la lance, pareil pour la deuxième rencontre, pour la forme. Une piquette symbolique. Le toro paraît justito. Quelques derechazos sur le passage, puis le madrilène consent à se croiser, il a compris que son opposant peut s’avérer quasiment partenaire. Ce qu'il sera ....Toreo lent, templé, agréable, compas ouvert devant les cornes, jambes écartées face à l’animal qui charge, les olés remplissent l’arène, les naturelles se suivent, arrachées une à une malgré les embestidas qui tardent, l’envie du garçon  fait le reste. Une entière sur le côté. Face à son second cornu, CORTÈS répète, se croise, se livre, fait vibrer la plaza, malheureusement ses échecs à l’épée le privent des trophées annoncés. Ce sera une belle vuelta méritée, celle qui vaut largement les oreilles que  trop de palcos bradent souvent.
Un grand bol d’air frais a sauvé cette tarde qui s’annonçait pourtant sous les pires auspices.... Sans compter sur le  vent qui soufflait en violentes rafales, comme seule la CRAU les supporte: infernal !

Fin de la feria 2016. Un peu plus de demi arène, pour chaque tarde. Palcos pas assez sérieux, alguaziles invisibles, inutiles. Justes vus pour le paseillo. On peut supprimer les emplumés, la corrida n’en souffrira pas. Saluons enfin l'intérêt qui ne faiblit jamais du lot des héritiers de YONNET, malgré les assassins à cheval: lot complet, régulier, encasté: à encourager

1 commentaire:

pedrito a dit…

Pourtant, j'étais bien là, mais comme nous nous sommes décidés au dernier moment, pour nous changer les idées,- because problèmes sérieux de santé pour Gisèle, que l'on opérait d'ailleurs aujourd'hui,- nous n'avions pas annoncé notre présence. J'aurais bien aimé te saluer, et te redemander .....le nom de ta grand mère militante ( con cojones, la abuela ), qu'une amie commune a certainement connue. Sinon, j'étais à la droite du palco, face la "banda musical"
A+