L’ADMINISTRATION OBAMA ENTRE L’ENCLUME ET LE MARTEAU CUBAINS
Jacques-François Bonaldi
Quelques réflexions couchées à la va-vite…
J’attends de recevoir la dernière version de l’intervention de Bruno
Rodriguez, le ministre cubain des Relation extérieures, devant
l’Assemblée générale des Nations Unis qui votait ce matin la résolution
cubaine contre le blocus des États-Unis, pour vous faire parvenir la
traduction définitive. J’ai traduit la première, mais le ministre cubain
a dû rectifier son discours devant l’annonce, faite par Samantha Power,
la représentante des USA auprès de l’ONU, depuis la tribune, que son
administration s’abstiendrait au moment du vote. Il le savait déjà, bien
entendu, puisque, loin d’improviser sur le moment face à cette
annonce-surprise, il a lu des modifications écrites.
Je dis annonce-surprise, mais au fond je ne suis pas si sûr que ça en
soit une. Déjà, l’an dernier, à cette même occasion, des bruits avaient
couru que l’administration Obama s’abstiendrait, mais elle avait
finalement voté non, comme les vingt-trois fois antérieures. Cette
année-ci, se sachant en fin de carrière à la Maison-Blanche et ne
risquant donc plus de traquenards de la part de ses adversaires du
Congrès et de Miami, Obama s’est rendu à l’évidence (et dans « rendu »,
il y a l’idée de « reddition ») : sa bataille était perdue d’avance, le
monde entier est contre cette politique, même les gouvernements qui ne
sont pas franchement amis de la Révolution cubaine !
En fait, je me demande qui manipule le mieux le fameux « smart
power » dont Obama a fait la pierre de touche de sa politique étrangère.
À ce petit jeu, la Révolution cubaine vient de l’emporter haut-la-main.
En continuant de présenter sa résolution même après la reprise des
relations diplomatiques, de la réouverture des ambassades, de la visite
d’Obama à La Havane en mars dernier et des cinq trains de mesures que
Washington a adoptés pour alléger petitement certaines restrictions du
blocus (qui reste en place pour l’essentiel, puisque sa levée définitive
dépend depuis 1996 du Congrès), Cuba a coincé l’administration
étasunienne entre l’enclume et le marteau et l’a contrainte, pour ainsi
dire, à se dédire ou à se démentir elle-même, et à devoir cesser donc
d’appuyer ouvertement une politique que toutes les administrations (dont
la sienne) ont mise en œuvre avec acharnement depuis 1962. Je dis
« ouvertement », parce que la dernière Directive présidentielle sur la
politique cubaine de la Maison-Blanche ne laisse aucun doute sur le
fait que les méthodes ou les tactiques changent, mais pas l’objectif
final : éliminer ce gouvernement trublion qui continue de s’affirmer et
de s’afficher résolument socialiste et de parler de justice sociale dans
un monde où le néolibéralisme fait loi et est roi.
Bien entendu, Samantha Power, durant son intervention, nous a refait
le coup des droits de l’homme, que le gouvernement cubain continue
censément de violer horriblement, mais aussi, ce qui est nouveau, le
coup de la sensiblerie, nous racontant l’histoire de ce médecin cubain
servant en Sierra Leone durant la lutte de ses plus de cent collègues
qui se battaient contre l’épidémie à virus Ébola et qui a été touché par
le mal, et qui a été sauvé parce que, censément grâce à la logistique
des États-Unis, on a pu l’expédier sans retard à Genève pour y être
traité et guéri. En fait, Samantha Power a présenté cette mission de
lutte contre l’Ébola quasiment comme une initiative de son gouvernement,
sans jamais mentionner une seule fois l’Organisation mondiale de la
santé… Mais passons. Son intervention avait du moins un autre ton que
celui des années précédentes.
Donc, Obama envoie un message à son Congrès : messieurs les
représentants et sénateurs, à vous de jouer ! Moi, j’ai fait tout ce que
j’ai pu (ce qui est faux, parce que ses prérogatives présidentielles,
ce que Cuba ne cesse de répéter, lui permettraient d’en faire bien
plus) ; c’est à vous maintenant de décider de la levée totale du blocus,
formé d’un incroyable lacis de lois, résolutions, décrets et autres
mesures dans lequel même les meilleurs avocats des États-Unis se
retrouvent plus perdus que Thésée dans le labyrinthe. Et apparemment,
pas d’Ariane dans l’administration…
Bref, une jolie victoire de la Révolution cubaine. Des 193 pays
membres de l’ONU, tout le monde était en rendez-vous, aucun pays ne
voulait perdre ça. Quand on a su avant le vote que les USA
s’abstiendraient, bien entendu il ne restait plus qu’un seul
« mystère » : qu’allait faire Israël ? Eh bien, il a fait ce que tout le
monde supposait : il a suivi son plus fidèle allié dans le monde et
voté comme lui. Dans les temps, on accusait Cuba d’être un satellite du
Kremlin… ! Au moins, les choses sont claires.
Pour modifier un tel « records » : 191 pour contre 0 et deux
abstentions, il faudra attendre l’an prochain : soit l’entrée d’un
nouveau membre soit un vote « oui » des USA (et donc d’Israël), soit
encore qu’un Congrès à majorité démocrate issue des prochaines élections
du 6 novembre décide de lever le blocus une bonne fois pour toutes.
Le temps le dira. En tout cas, réjouissons-nous qu’il existe encore
dans notre monde à la botte une Révolution capable de battre l’Empire à
son propre jeu : le smart power
Article repris sur le blog histoireetsociete
Algunas reflexiones acostadas de prisa y corriendo …
Espero recibir la última versión de la intervención de Bruno Rodriguez exterior, el ministro cubano de la Relación, delante de la Junta general de las Naciones Unidos que votaba esta mañana la resolución cubana contra el bloqueo de los Estados Unidos, para enviarle la traducción definitiva. Traduje la primera, pero el ministro cubano debió rectificar su discurso delante del anuncio, hecho por Samantha Power, la representante de USA cerca de la ONU, desde la tribuna, que su administración se abstendría en el momento del voto. Ya lo sabía, desde luego, ya que, lejos de improvisar sobre el momento frente a este anuncio-sorpresa, él leyó modificaciones escritas.
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¡ QUÉ AFRENTA EN LA ONU!
LA ADMINISTRACIÓN OBAMA ENTRA EL YUNQUE Y EL MARTILLO CUBANOS
Jacques-François Bonaldi
LA ADMINISTRACIÓN OBAMA ENTRA EL YUNQUE Y EL MARTILLO CUBANOS
Jacques-François Bonaldi
Algunas reflexiones acostadas de prisa y corriendo …
Espero recibir la última versión de la intervención de Bruno Rodriguez exterior, el ministro cubano de la Relación, delante de la Junta general de las Naciones Unidos que votaba esta mañana la resolución cubana contra el bloqueo de los Estados Unidos, para enviarle la traducción definitiva. Traduje la primera, pero el ministro cubano debió rectificar su discurso delante del anuncio, hecho por Samantha Power, la representante de USA cerca de la ONU, desde la tribuna, que su administración se abstendría en el momento del voto. Ya lo sabía, desde luego, ya que, lejos de improvisar sobre el momento frente a este anuncio-sorpresa, él leyó modificaciones escritas.
Digo
anuncio-sorpresa, pero al fondo no estoy tan seguro que esto sea una.
Ya, el año pasado, a la misma ocasión, ruidos habían corrido que
la administración Obama se abstendría, pero finalmente había
votado no, como veintitres veces anteriores. Este año, sabiéndose
al final de carrera a la Casa Blanca y no arriesgando pues más cepos
por parte de sus adversarios del Congreso y de Míami, Obama vió las
cosas como son (y en "devolución", hay una idea de
"rendición"): ¡ su batalla estuvo perdida por anticipado,
el mundo(gente) entero está contra esta política, hasta los
gobiernos que no son francamente amigos(queridos) de la Revolución
cubana!
De hecho, me pregunto quién
manipula mejor el famoso " elegantón power " el que Obama
hizo la piedra de toque de su política exterior. A este pequeño
juego, la Revolución cubana acaba de llevárselo altura - la mano.
Continuando presentando su misma resolución después de la
recuperación(reactivación) de las relaciones diplomáticas, de la
reapertura de las embajadas, de la visita de Obama en La Habana el
marzo pasado y cinco trenes de medidas que Washington adoptó para
aliviar(disminuir) petitement ciertas restricciones del bloqueo (que
se queda en sitio(plaza) por lo esencial, ya que su levantamiento
definitivo depende desde el 1996 del Congreso), Cuba arrinconó la
administración étasunienne entre el yunque y el martillo y lo
forzó, para decirlo así, a no cumplir o a desdecir él misma, y a
deber dejar pues de apoyar abiertamente una política Que
todas las administraciones (el que la Siena) puso en ejecución con
encarnizamiento desde el 1962. "Abiertamente" digo, porque
la última Directiva presidencial sobre la política cubana de la
Casa Blanca deja alguna duda sobre el hecho de que los métodos o los
tácticos cambian, pero no la meta final: eliminar este gobierno
perturbador que continúa confirmándose y exhibiéndose
resueltamente socialista y hablando de justicia social en una gente
donde el neoliberalismo tiene fuerza de ley y es rey.
Desde luego, Samantha Power, durante su intervención, nos rehizo el golpe de los derechos humanos, que el gobierno cubano continúa como si se dijera violando horriblemente, pero también, esto Que es nuevo, el golpe de la sensiblería, contándonos la historia de este médico cubano que sirve en Sierra Leone durante la lucha de sus más de cien colegas que se peleaban contra la epidemia a virus Ébola y que ha sido tocado por el dolor(mal), y que ha sido salvado porque, como si se dijera gracias a la logística de los Estados Unidos, se pudo expedirlo sin retraso a Ginebra para ser tratado y curado allí. De hecho, Samantha Power presentó esta misión de lucha contra Ébola casi como una iniciativa de su gobierno, sin mencionar jamás una sola vez la Organización mundial de la salud … Pero pasemos. Su intervención tenía por lo menos otro tono que el de los años precedentes.
Desde luego, Samantha Power, durante su intervención, nos rehizo el golpe de los derechos humanos, que el gobierno cubano continúa como si se dijera violando horriblemente, pero también, esto Que es nuevo, el golpe de la sensiblería, contándonos la historia de este médico cubano que sirve en Sierra Leone durante la lucha de sus más de cien colegas que se peleaban contra la epidemia a virus Ébola y que ha sido tocado por el dolor(mal), y que ha sido salvado porque, como si se dijera gracias a la logística de los Estados Unidos, se pudo expedirlo sin retraso a Ginebra para ser tratado y curado allí. De hecho, Samantha Power presentó esta misión de lucha contra Ébola casi como una iniciativa de su gobierno, sin mencionar jamás una sola vez la Organización mundial de la salud … Pero pasemos. Su intervención tenía por lo menos otro tono que el de los años precedentes.
Pues,
Obama le envía un mensaje a su Congreso: ¡ señores representantes
y senadores, a usted de jugar! Hice todo lo que pude (lo que es
falso, porque sus prerrogativas presidenciales, lo que Cuba no deja
de repetir, le permitirían hacerlo mucho más); le pertenece que
mantiene de decidir el levantamiento total del bloqueo, formado de
una rejilla increíble de leyes, resoluciones, decretos y otras
medidas en la cual hasta los mejores abogados de los Estados Unidos
se encuentran más perdidos que Teseo en el laberinto. Y
aparentemente, ninguna Ariane en la administración …
Total,
una hermosa victoria de la Revolución cubana. 193 países miembros
de la ONU, todo el mundo estaba en cita, ningún país quería perder
esto. Cuando se supo antes del voto que USA se abstendría, desde
luego él no se quedaba más que un solo "misterio": ¿ que
iba a hacer Israel? Pues bien, hizo lo que todo el mundo suponía:
siguió a su aliado más fiel en el mundo(gente) y votado como él. ¡
En los tiempos, acusábamos Cuba de ser un satélite del Kremlin! Por
lo menos, las cosas son claras.
Para modificar uno tal "récords":
191 para contra 0 y dos abstenciones, habrá que esperar el año
próximo: o sea la entrada de un nuevo miembro sea un voto "sí"
USA (y pues de Israel), o sea aunque un Congreso a mayoría demócrata
nacida elecciones próximas del 6 de noviembre decide levantar el
bloqueo una buena vez para ellas todas.
El tiempo lo dirá. En todo caso, regocijemosnos que todavía existe en nuestra gente a la bota una Revolución capaz de pegar el Imperio a su propio juego: el elegantón power
Artículo repetido sobre el blog histoireetsociete
El tiempo lo dirá. En todo caso, regocijemosnos que todavía existe en nuestra gente a la bota una Revolución capaz de pegar el Imperio a su propio juego: el elegantón power
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