ALEP N'ÉTAIT PAS ALEP

LA FILLETTE SUR LES FAUSSES IMAGES «DEPUIS ALEP» PARLE DU TOURNAGE…

21 Déc

Sans commentaire, mais je dois dire que depuis toujours j’ai protesté contre l’inflation des images d’enfants dans les réseaux sociaux. Ce n’est pas le premier exemple de trucage ou de détournement d’images. Dans ce blog, nous souhaitons une information qui ne cherche pas l’émotion, le sensationnel mais incite à la réflexion y compris sur ce à quoi servent les images. J’ai même tendance à penser qu’une cause qui s’appuie systématiquement sur ces images d’enfants est suspecte. Quand aujourd’hui dans un autre article, il est décrit la neige et le froid dont souffrent les populations Yezidis à la frontière de l’Irak, dans ce qui est d’habitude un désert torride, il suffit d’un paysage de neige, de la brume et de la description sobre d’une situation. Quand à l’inverse, je vois ces images qui tentent de nous émouvoir avec des enfants blessés par la guerre, je suis frappée par la mise en scène et j’imagine le ou les photographes en train d’en rajouter en matière de détails qui provoquent le réflexe, bref une mise en scène d’une grande pauvreté et d’une « efficacité » qui rappelle la pornographie… (note de Danielle Bleitrach)

20 décembre 2016

La fillette sur les fausses images «depuis Alep» parle du tournage…

http://www.tunistribune.org/fillette-sur-les-fausses-images-depuis-alep-parle-tournage-24409/

L’héroïne des photos prétendument réalisées dans la ville syrienne d’Alep, mais en réalité faites en Égypte, a donné dans une vidéo des détails sur ce tournage. Le ministère égyptien de l’Intérieur a publié cette vidéo sur sa page officielle Facebook.

Le ministère égyptien de l’Intérieur a déclaré que la police avait interpellé un homme qui avait fait des photo-montages d’enfants blessés et de bâtiments en ruine dans l’intention de les diffuser sur les réseaux sociaux, en les faisant passer pour des clichés pris à Alep.

L’équipe de tournage, qui comprenait les assistants du photographe et les parents des petits acteurs, a été arrêtée dans la province égyptienne de Port-Saïd.
Dans ce témoignage vidéo, une fillette apparaissait dans une robe ensanglantée, tenant dans ses mains un ours en peluche également maculé de sang. La police a remarqué qu’il ne s’agissait que de peinture rouge. La fillette a raconté que le photographe, son « oncle Mustapha », les avait mis dans un bus avant de les emmener vers un bâtiment en ruines.
« Mon oncle Mustafa m’a dit que je devais mettre cette robe couverte de sang et qu’il ferait quelques photos », raconte l’héroïne de la séance photos.
« C’était pour faire croire qu’elle était couverte de sang à cause des frappes aériennes des Forces armées syriennes ? À Alep ? », interroge un policier.
« Oui, mais c’était l’idée de Mustafa, c’est lui qui a proposé de faire des photos », répondent presque à l’unisson la mère et la fille.
Le photographe a ensuite confié dans la vidéo qu’il voulait publier les clichés sur les réseaux sociaux avec comme légende « Le sang des enfants d’Alep ». Le photographe a été placé en garde à vue pour quatre jours, le temps de mener l’enquête, alors que les autres membres du tournage ont été libérés sous caution.