4 Mars 2018
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
Merci camarade Jean Ortiz!
L’argent et les cheminots (première partie)
Les
pauvres sont fortuno-dépendants: ils ne pensent qu’à l’argent.
Faut-il vouloir devenir riche pour être obsédé à ce point !
Or, on le sait bien, pas besoin d’argent pour être heureux.
L’australopithèque vivait sans argent et a pourtant marqué
l’histoire de l’humanité. Certes : il pleut toujours là où
c’est mouillé, mais n’est-ce pas le meilleur moyen pour
combattre la sècheresse et le réchauffement climatique ?
La
CGT n’a rien compris. Plus le vase des riches déborde et plus il
coule sur les perdants, tous ceux qui ont refusé de leur plein gré
d’être des gagneurs, d’écraser le collègue, le copain, de
« niquer » père et mère pour « réussir».
« Réussir », la belle affaire... reviens Jacquot ;
ils ont tué encore et encore Jaurès ! Ils n’en
finissent pas de le trucider, tout en le statufiant. Des
statues oui, des statuts non ! Pour travailler, pourquoi
faudrait-il des normes, des lois ? Les bosseurs bossent, avec ou
sans statut. Les statues de Lénine ont rejoint désormais le musée
des rêves criminogènes.
Le
statut protège ? Macache ! Les fainéants se barricadent
derrière le statut pour tirer au flanc. Pour être rentable,
moderne, compétitive, concurrentielle, une économie doit être
totalement libre, sans contraintes, débarrassée des freins sociaux,
des lois obsolètes du travail, du conservatisme syndical, des
revendications salariales anachroniques... Il n’y a pas si
longtemps les gosses travaillaient à la mine et cela ne les
empêchait pas de ballocher le dimanche au bord de l’eau. Le
prédateur élyséen avance vite, sème ruines et régressions
abyssales, et prétend en finir avec le service public ferroviaire,
ou du moins, ce qu’il en reste.
Et
voilà-t-il que pour ce faire il veut se payer la tête et la peau
des cheminots le Macron. Entreprise à hauts risques. Dans un pays,
il y a des professions symbole de résistance, de luttes
anticapitalistes, d’acquis sociaux « jalousés ».
Macron veut se payer les cheminots pour des raisons essentiellement
idéologiques et politiques. La dette n’est que prétexte. Comme la
dame Thatcher, égérie de Pinochet, il entend casser les reins à
toute une profession, pour l’exemple. Et brandir ce trophée de
lutte des classes, la-tête-des-cheminots, afin de décourager le
peuple et d’asseoir définitivement, vitam
aeternam,
le système capitaliste. Alors oui : tous cheminots, à partir
de nos revendications, de nos problèmes, dans la convergence et
l’unité la plus large. Jamais l’offensive libérale n’a été
aussi débridée, sûre d’elle, cherchant délibérément
l’affrontement, « jupitérienne ». De tels enjeux
exigent un niveau de lutte à la hauteur de la situation. Tous
cheminots ! Gagner ensemble.
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