Combat féministe
Selon Asif Arif, partisan du voilement des fillettes dès 7 ans, la laïcité n’a rien à voir avec les droits des femmes !
jeudi 3 mai 2018
On n’oublie pas ses amis. L’UFAL a déjà fait connaître Asif Arif, militant communautariste membre d’une secte musulmane (ahmadiyya) qui encourage le voilement des petites filles dès 7 ans (plus tard, elles risquent de « se rebeller ») .
Avocat, il a commis un ouvrage sur la
laïcité, certes approximatif, voire peu rigoureux (Jean-Louis Bianco et
Nicolas Cadène en ont signé la préface : savaient-ils à qui ils avaient
affaire ? On n’ose croire qu’ils partagent le communautarisme de
l’auteur. On attend encore qu’ils s’en démarquent…), mais qui lui donne
une apparence de respectabilité : ainsi, dans son tour de France pour la
promotion du livre, il est accompagné de Nicolas Cadène, rapporteur
général de l’Observatoire de la Laïcité, apparemment peu gêné de ce qui
ressemble à une infiltration communautariste.
Or dans Politis, le 20 avril 2018, Asif Arif vient de signer un article avec Madjid Messaoudène, élu de la municipalité de Saint-Denis
« en charge de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les
discriminations ; militant pour l’égalité et contre les discriminations » (sic) : on va voir que les dyonisiennes ont du souci à se faire avec pareil « militant » ! Thème : « Le combat féministes et le combat laïque, s’ils peuvent s’articuler, sont fondamentalement distincts ».
Passons sur les arguments ahurissants
justifiant pareille « distinction » : en 1905, figurez-vous, les femmes
n’avaient pas le droit de vote, et d’ailleurs elles étaient
majoritairement opposées à la séparation… Notre avocat a dû sécher ses
cours de droit public, pour ignorer ainsi les principes de la démocratie
représentative. Sa référence à l’étude du Conseil d’Etat antérieure à
la loi de 2010 (dissimulation du visage dans l’espace public) n’est pas
plus sérieuse : car depuis, la Cour européenne des droits de l’homme a
statué différemment !
Quant à sa « lecture » de la loi de
1905, et plus généralement de la laïcité, elle est simplement inexacte
et réductrice. Pour lui, la laïcité n’incombe qu’à l’Etat, et signifie
sa neutralité (au sens de non intervention). Interdit donc aux pouvoirs
publics de « militer » pour l’égalité hommes-femmes, par exemple : c’est
au nom de tels principes qu’il s’en est pris à l’actuelle secrétaire
d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
Le « statut » religieux « de la femme »? C’est simplement contraire à la Constitution, M. Arif!
Selon Arif et Messaoudène, les citoyens qui « confondent » « lutte pour l’égalité femmes-hommes et laïcité » s’immiscent dans « les positions internes » des religions « relatives au statut de la femme ».
On croit rêver : dans une République laïque, les religions pourraient
ne pas respecter le principe d’égalité entre les citoyens, et assigner
aux femmes un statut spécifique, donc discriminatoire ? Et nos faux
naïfs de poursuivre : « L’angle biaisé de la laïcité (…) peut rapidement devenir un prisme stigmatisant » (le mot est lâché : « islamophobe » n’est pas loin !).
Donc celles et ceux (dont nombre de
musulman.e.s) qui dénoncent les pressions sur les femmes et les petites
filles pour leur imposer de porter le voile pratiquent la « stigmatisation » des musulmans : touche pas à mon « statut (religieux) de la femme » ! Et c’est co-signé par un élu de Saint-Denis « en charge de l’égalité femmes-hommes »…
Rappelons une fois pour toutes que le principe de laïcité « [interdit]
à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour
s’affranchir des règles communes régissant les relations entre
collectivités publiques et particuliers » (Conseil constitutionnel,
décision 2004-505 DC du 24 novembre 2004.). Parmi ces règles communes,
figure le principe constitutionnel de l’égalité femmes-hommes ! Lequel
est donc bien en rapport direct avec la laïcité. Alors pourquoi triturer
ainsi le droit ?
C’est que les pratiques soutenues par Asif Arif et la secte ahmadiyya, au nom de leurs « croyances religieuses »,
bafouent directement, et l’égalité femmes-hommes, et la laïcité. Le
voilement des petites filles dès 7 ans, c’est du mauvais traitement à
enfant, et une négation de sa liberté de conscience (Convention
internationale des droits de l’enfant, art. 14). Aller solliciter le
droit républicain pour défendre ce genre de contrainte, ce n’est pas
beau ! Surtout quand on ne connaît qu’approximativement ce droit… Au
moins, grâce à l’UFAL, Asif Arif aura eu l’occasion de faire quelques
révisions, et Madjid Messaoudène d’éclairer sa lanterne.
Note de Pedrito! Çà se passe en France, en Seine Saint Denis !!! Il semble que ce Messaoudène ait été élu! Par qui? Sous quelle étiquette?
La République Française, de la Liberté, de l'Égalité, de la Fraternité, de Justice, notre République laïque, démocratique, et l'ensemble de nos citoyens épris de ces principes non négociables, prix des sacrifices obtenus au terme de sanglantes révolutions, ont du souci à se faire.!!!
Quand va-t-on enfin faire comprendre par la stricte application des LOIS, à ces pseudo "religieux" d'un autre âge, ces frères de Daech, les prophètes du crime, qu'ils n'ont rien à faire au pays de la Liberté ?
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