dimanche 3 juin 2018

SIONISME, ANTISÉMITISME......

Sionisme, antisémitisme et annexion colonialiste de la Palestine

Publié le 3 Juin 2018

Pour aider à y voir clair
au milieu
d'un enchevêtrement de confusion
Sionisme, antisémitisme et annexion colonialiste de la Palestine
Dans la dernière livraison de" Parlons clair" édité par "le collectif-communiste-polex", parmi une série d'articles tous plus intéressants les uns que les autres, Canaille le Rouge a relevé un papier aussi simple que bien argumenté, aussi incontestable que non simpliste, qui remet dans l'ordre et les phases historiques, les racines du conflit au moyen-orient et celle d'une doctrine, le sionisme, créée pour résister aux persécutions anti-juives mais pour cela répondant aux attentes des persécuteurs dans un monde marqué par le colonialisme français et britannique. 
Outre le lien pour aller sur le site, voici cet article.

QUI SONT LES RACISTES ET LES ANTISEMITES ? :
UNE DÉCLARATION DU COLLECTIF COMMUNISTE POLEX ( FRANCE ) RÉUNI LE 25 MAI 2018

 
publié le : 29 mai 2018
Pas de jour sans qu'un journaliste, un "expert" ou un politicien ne vienne déverser sa haine à nos médias en expliquant aux citoyens français que toute critique des dirigeants de l'État d'Israël ou du Sionisme est une forme inacceptable d'antisémitisme. Alors que Sionisme et extrême-droite xénophobe ont toujours fait bon ménage, comme vient encore de le démontrer le député FN Gilbert Collard, en approuvant à la télévision l'installation de l'Ambassade US à Jérusalem en disant :""Apres tout, c'est leur capitale ( celle des juifs et d'Israel ) depuis 3000 ans!" Une contre-vérité typiquement sioniste!
Cette escroquerie politicienne n'a que trop duré, et mérite qu'on lui réplique en rappelant un peu l'histoire.
La doctrine sioniste est née dans les milieux juifs d'Europe centrale et orientale de la fin du XIXème siècle, ou les persécutions antisémites étaient courantes. Même dans la République française ou les Juifs étaient devenus des citoyens comme les autres grace à la Révolution de 1789, "l'Affaire Dreyfus " (1894) a provoqué un déferlement de haine contre les Français de religion juive, dans les milieux royalistes et conservateurs, lecteurs des auteurs antisémites Drumont en 1900, et Maurras en 1930.
Le Sionisme exprimait des 1900 le désir, fort compréhensible, des Juifs de fuir les persécutions qu'ils subissaient en Europe, il exista même un certain temps des groupes sionistes d'inspiration Socialiste. Mais, dès le début du XXème siècle, avec Théodore Herzl, le mouvement sioniste est devenu une doctrine coloniale, parrainée par Chamberlain, le chef de l'Empire colonial britannique, le plus puissant du Monde. En 1897, le Congrès de l'organisation sioniste réuni à Bâle en Suisse, adopté un programme visant à " établir pour le peuple juif une patrie en Palestine ", en le justifiant par la promesse mythique faite par Dieu au " peuple élu" selon la Bible. Sauf que la Palestine faisant alors partie de l'Empire Turc, il n'était qu'une utopie. C'est pourquoi Herzl a demandé des 1903 à Chamberlain le soutien de l'Empire britannique pour créer ce" foyer juif ". Le premier projet offert par Chamberlain au sionisme était d'installer les colons juifs européens en Afrique de l'Est britannique, en Ouganda et au Kenya, projet accepte par la majorité des délégués au congrès sioniste de 1903. Il s'agissait bien d'un projet colonial, qui, sous le drapeau du Royaume Uni, aurait amené l'implantation en Afrique de colons agriculteurs juifs venus d'Europe EN EXPULSANT LES ÉLEVEURS AFRICAINS QUI VIVAIENT SUR CES HAUTS-PLATEAUX. Malgré quelques études faites sur place, le projet ne sera pas réalisé avant la Guerre de 1914-18, qui changea la donne.
A l'issue du conflit mondial, l'Empire Turc, allié de l'Allemagne, fait partie des vaincus, et les pays arabes du Moyen orient sont découpés en petits États contrôles par les vainqueurs : Syrie et Liban par la France, Irak et Palestine par le Royaume Uni. Ce qui permettra un nouveau projet sioniste de " foyer juif " en Palestine sous domination britannique, peuplée jusqu'alors majoritairement de musulmans Arabes, avec quelques minorités chrétiennes ou juives. Dès la décennie 1930, les autorités coloniales britanniques acceptèrent des colons juifs venus d'Europe en Palestine, dans les villes et les villages, et en achetant les terres, afin de ne pas trop mécontenter les Palestiniens.
Le Nazisme, les Fascismes, farouchement antisémites autant qu'anticommunistes (les idéologues hitlériens dénonçaient le" Judéo-bolchevisme") et la Guerre de 1939/45 vont évidemment tout changer. Encore faut-il savoir que les déportations des Juifs européens durant la Deuxième Guerre mondiale n'empêchèrent pas de nouveaux projets coloniaux de voir le jour comme "solution au problème juif ". Ainsi celui oublié conçu par quelques dirigeants du régime de Vichy en 1942, plus antisémites encore que leurs protecteurs Nazis, qui consistait à envoyer les Juifs à Madagascar, cette Ile alors française. Un" foyer juif " qui n'aurait pu se faire évidemment que grâce à l'expulsion de paysans malgaches. Heureusement, ce succédané pétainiste du projet sioniste ne sera pas réalisé, car Madagascar a été libéré par les Alliés en 1943.
SHOAH ET NAQBA
Evidemment, c'est la déportation et l'extermination des Juifs européens par les Nazis, avec la complicité de leurs alliés Vichystes en France, Oustachis en Croatie, Croix fléchées de Hongrie, SS baltes ou ukrainiens, etc., qui bouleversèrent les données du problème. Six millions de Juifs massacrés pour la seule raison de leur religion, ou de leur " race " supposée, un crime imprescriptible que les contemporains ont baptisé du nom hébreu " Shoah ". Ce drame explique l'afflux dans les années d'après-guerre de millions d'émigrants européens en Palestine, au point d'y dépasser progressivement les autochtones palestiniens. Jusqu'au jour où les organisations sionistes y furent assez puissantes et armées pour imposer la partition de la Palestine, et la proclamation de l'État d'Israël, malgré les populations arabes, musulmanes ou chrétiennes, expulsées de leurs villages ou leurs quartiers, ou soumises à la loi d'Israël. Ces événements de 1948 sont toujours connus des Palestiniens sous le nom arabe de " naqba "( la catastrophe ). En 1948, la création de l'État sioniste a été (naïvement ?) approuvée par la quasi-unanimité des pays de l'ONU, traumatisés par la découverte de la Shoah. Mais un regard historique sérieux ne peut accepter l'argument utilisé depuis par les sionistes d'Israël ou d'ailleurs :
Aucun crime, si abject soit-il, ne peut en justifier un autre, contre un peuple palestinien qui n'en fut en rien responsable. D'autant qu'aucune des promesses faites à l'ONU lors de la partition de 1948 n'ont été tenues par l'État d'Israël !
SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE
Depuis 1948, l'État colonial d'Israël s'est approprié par des guerres successives des terres et villages de Palestine, Cisjordanie et Gaza, de Jérusalem et du Golan syrien, dont les habitants et leurs descendants sont encore en 2018 réduits par millions à l'État de réfugiés en d'autres pays, et de sujets occupés en Israël. Sous la direction de gouvernants racistes comme celui de Netanyahou, l'État israélien actuel multiplie ses colonies de peuplement en Palestine occupée, et Gaza est devenu un immense camp de prisonniers encerclé et asphyxié. Cela justifie amplement la lutte des Palestiniens, niés dans leur existence nationale.
Depuis mars 2018, des foules palestiniennes manifestent chaque vendredi le long de la frontière de la bande de Gaza, des jeunes, des femmes et des vieillards palestiniens sans autres armes que de vieux pneus à brûler. L'armée israélienne a tiré sur eux à balles réelles, faisant en mars et avril plus de 30 morts et des centaines de blessés. Et le 14 mai, elle a tué 59 Palestiniens, et en a blessé plus de 2000 ! Pendant ce massacre, Netanyahou fêtait l'installation de l'Ambassade des USA à Jérusalem, en présence des représentants de son suzerain Trump, et se déshonorait en qualifiant le 15 mai de " son jour de gloire "!
Jamais depuis les crimes de l'Apartheid en Afrique du Sud il y a 30 ans, il n'y eut pareille tuerie pour l'exemple. A l'époque, pour des crimes de cette nature, le gouvernement raciste de Pretoria fut mis au ban des Nations partout dans le monde.
Un Gouvernement français digne de ce nom devrait prononcer la même condamnation sans appel des dirigeants israéliens, pour crimes racistes coloniaux, et l'interruption des relations diplomatiques et économiques habituelles, tant que dureront ces massacres abjects, et l'implantation de nouvelles colonies. Au lieu de cela, Macron et ses ministres se contentent de condamner " la violence", et de laisser les militants français qui boycottent les produits israéliens dans les grandes surfaces être traînés au tribunal pour " antisémitisme ". Il obéit ce faisant aux demandes du CRIF sioniste, qui a l'audace de prétendre représenter l'ensemble des citoyens français d'ascendance juive, dont la majorité ne sont ni pratiquants, ni sionistes !
  • Exigeons des autorités françaises l'annulation de la "saison culturelle France -Israël"!
  • Boycottons les produits israéliens importés en France ( actions BDS ) !
  • Soyons solidaires du peuple palestinien en lutte, et des citoyens israéliens opposés aux exactions coloniales !
  • Racisme et Antisémitisme sont aussi abjects l'un que l'autre !
  • Le Sionisme, idéologie coloniale, n'est pas le contraire du racisme, mais son corollaire !

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