AOÛT 1936 : Léon BLUM signe un pacte de NON-INTERVENTION, alors que le fascisme attaque L'ESPAGNE du Front populaire
Le
18 juillet 1936, un coup d'état militaire factieux, avec le soutien de
l'Eglise et de la droite, s'attaque à la République d'Espagne élu
légalement par les urnes en février 1936. En
août 1936, en France, Léon Blum, dirigeant socialiste et chef du
gouvernement de Front populaire (composé uniquement de socialistes et de
radicaux), signe un pacte de non-intervention
avec la Grande-Bretagne dans la guerre civile qui s'ouvre dans la
patrie- soeur. L'allemagne hitlérienne et l'Italie fasciste ont les
coudées franches pour soutenir les fascistes espagnols du général
Franco.
Le
18 juin 1936, une insurrection militaire partie du Maroc espagnol
marque les débuts de la guerre civile. Dès le départ, les républicains
se trouvent dans une situation particulièrement délicate, la majorité de
l'armée ralliant le camp factieux. Dès le 20 juillet, José Giral,
président du Conseil espagnol, adresse un télégramme à Léon Blum lui
demandant l'envoi d'armes et d'avions. L'ambassadeur espagnol à Paris
précise la nature des armements demandés : 20 bombardiers, 8
mitrailleuses, 8 canons, 250 000 balles de mitrailleuses, 4 millions de
cartouches et 20 000 bombes. Léon Blum accepte de satisfaire les
demandes espagnoles.
En
quelques semaines cependant, Blum révise sa position et revient sur son
accord initial. Trois facteurs poussent à ce revirement. L'annonce de
l'aide française au gouvernement républicain espagnol entraîne une
violente campagne de presse des journaux de droite contre Léon Blum et
le Front populaire. Le Parti radical, membre du gouvernement, est opposé
à la guerre. Enfin, la Grande-Bretagne, après les accords de Munich,
continue de faire plaisir à Hitler et n'a guère de sympathie pour la
République espagnole.
Léon
Blum abdique et déclare la non-intervention de la France en août 1936.
Les fonds de la République d'Espagne restent bloqués en France et la
patrie des droits de l'homme renie tous ses traités commerciaux et
militaires avec sa voisine républicaine. Des Brigades internationales se
lèvent pour défendre la République espagnole.
Mais
le gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Juan Negrin, estime
alors prioritaire le rétablissement de bons rapports avec la France et
le Royaume-Uni afin d'obtenir la levée de l'embargo sur les armes et le
renvoi des troupes étrangères qui soutiennent les factieux. Pour cela,
il se soumet à la décision de la Société des nations et dissout les
Brigades internationales le 21 septembre 1938.
Or, les soldats allemands et italiens demeurent en Espagne aux côtés du général Franco.
Le 1er
avril 1939, celui-ci devient le dictateur de l'Espagne. Il prend le
titre de Caudillo, duce en Itaien, führer en allemand. La France
reconnait le régime fasciste et nomme le maréchal Pétain comme
ambassadeur en Espagne. Lui deviendra Chef de l'Etat Français après son coup d'état en juillet 1940.
(+) Titre de Pedrito
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