lundi 27 janvier 2020

CONNAISSEZ VOUS MON VILLAGE?

MARCIAC ! Le village où je suis né . Que j’ai quitté à 19 ans pour aller travailler à ROUBAIX, dans le lointain Nord, quand j’ai du laisser les miens avec beaucoup d’appréhension. Nous étions pauvres…..Le NORD !!! C’était loin, le NORD, on disait que les gens du NORD étaient froids. Au contraire du SUD, au contraire du GERS, de mon MARCIAC, où j’étais né. Mais j’allais pouvoir gagner ma vie, et aider les miens, ma chère mère, qui s’était tant sacrifiée pour nous, pour moi, pour que j’ai un métier qui me ferait vivre. Hélas, çà ne devait pas du tout se passer comme je l’espérais. Un an après mon exode nordiste, c’était le départ en ALGÉRIE, pour les fameuses « opérations de maintien de l’ordre, de pacification », comme on disait dans les salons du Pouvoir colonial Français. Et, après seulement 3  mois, j’ai du rentrer chez nous pour une permission exceptionnelle, le 8 décembre 59, pour voir s’éteindre ma chère mère au terme de souffrances terribles : 52 ans, cancer aux intestins. Pas de rémission ! Et fini le rêve d’adoucir sa fin de vie, la remercier de mille mots, de présents, de douceurs. Et le 16 juin suivant, c’était au tour de mon père de s’éteindre, 53 ans, à l’hôpital d’AUCH, où on avait du le laisser seul, nous, ses enfants, dans l’impossibilité à l’époque de le prendre avec l’un de nous. Là aussi, seconde perm exceptionnelle. Pour l'enterrer....Quel souvenir horrible que celui de mon "service" militaire!


Avec un peu d’humour, MARCIAC, aujourd'hui, on pourrait l’appeler CLOCHE-MERLE. Avec un peu d’humour….Mais ce qui s’y est passé n’a rien d’humoristique, y règne plutôt la voyoucratie, avec la complicité du maire. Ici, comme ailleurs, on prépare les municipales, mais le chef socialiste du département a parait-il créé un certain trouble. Il a d’abord accordé son soutien, oralement, à une seconde liste socialiste, à une Marciacaise aimée et appréciée, comme sa famille, mais sans doute fatiguée de subir les méthodes indigestes de son camarade maire. Elle  a d'abord été ravie de ce soutien providentiel. Mais le grand manitou socialiste d'AUCH s’est ravisé pour finalement choisir de soutenir le maire sortant, grand « démocrate » devant l’Éternel.

Cela, serait presque comique. Car pendant qu’au plan national le Parti socialiste – ce qu’il en reste - n’en finit pas de tenter d’émerger du tsunami macronien qui l’a emporté, dispersé, atomisé, au plan local, on  continue de se déchirer, de s’étriper dans des luttes fratricides. Oh ! Certainement que les belligérants sauront se retrouver « in fine » pour recoller les morceaux….Et rendre au petit monarque « républicain » le pouvoir dont il use et abuse depuis des décennies. En attendant, il continuera jusqu’à la fin de régner et donner de lui l’image qui lui colle à la peau : celle d’un homme autoritaire, jusqu’à l’excès, insupportable pour celles et ceux qui ne supportent aucun joug, même un joug de pseudo « gôche », l’image d’un petit potentat avide de médias, de télé, préoccupé par son propre rayonnement plus encore que par celui de mon village dont il a fait SON truc, SON machin, ce village où je suis né et  que j’ai quitté par sa faute et celle de ses sbires. 

Alors que beaucoup d' habitants souffrent en silence.


Oui ! Comme Ulysse, après son beau voyage, j’ai eu le tort de vouloir finir ma vie dans mon village. Nous avons, ma femme chérie et moi, fait bâtir une maison, où nous avons vécu juste un peu plus de quatre ans. Sur un terrain clôturé avec du grillage. Face à la maison de retraite. NOUS y étions heureux. Sauf quand des abrutis se garaient régulièrement devant notre portail. Ce qui faisait rigoler le gentil toubib qui visitait la maison de retraite. Comme quoi gentil est parfois tordu....Heureux jusqu’à ce qu’une saloperie de cancer se déclare chez ma Gisèle. Peu de temps après sa leucémie lymphoïde chronique.Trois ans de souffrances, de maux terribles, avant l’agonie. Mais çà n’était pas suffisant. Mes voisins étaient propriétaires d’un chien (fugueur, je l’ai su plus tard). Un matin, nous avons retrouvé la clôture, près de la rue, cisaillée, du haut vers le bas, puis, en dessous, juste au ras du sol, le grillage présentait un grand trou, fait à la main, en écartant les mailles du grillage : avec des poils de chien collés sur le pourtour de l’orifice. Le crime était presque signé.

La suite, pour faire bref: 


Je suis allé à la Gendarmerie, pour déposer une plainte. Où l’on m’a prié de revenir, à « 14 heures ! » Je suis revenu, à 14H ! Pour rien !!!J’ai sonné, sonné, plusieurs fois, j’ai attendu un bon moment sous la pluie , je voyais la tête d’un gendarme qui bougeait dans le bâtiment, mais PERSONNE N’EST VENU me recevoir. PERSONNE ! Le lendemain, les gendarmes m’ont appelé, prétextant que JE N’ÉTAIS PAS VENU!! Vexé d'être pris pour un gland, je me suis quand même présenté. J’ai conté ma mésaventure. Je suis rentré chez moi. Puis j’ai appris, grâce à deux témoins de la scène du forfait, ce qui s’était réellement passé. Le chien fugueur était entré dans ma propriété en passant sans doute entre les barreaux d’un second portail à l’autre bout de mon terrain, puis il s’est dirigé côté rue, tout près de mes voisins ses propriétaires, pour tenter de sortir, il n’a pas eu l’idée de sortir par où il était entré,- çà n'est qu'un animal, pas comme son propriétaire, qui lui, s'est avéré pire qu'un animal -il a aboyé, aboyé, sans que je ne l’entende, son propriétaire a entendu, lui, et aidé de son copain - adjoint au maire – ils n’ont pas fait de détails: lls n'avaient sûrement pas soif, d'après les témoins, mais plutôt que de sonner chez moi, pour que j'ouvre mon portillon et que je libère l'animal, ils ont massacré mon grillage ! A la cisaille, puis avec les mains. Une belle leçon de respect de la propriété d’autrui, en plus de  la part de ses premiers voisins ! Comportement de voyous. !! On parle des banlieues? Des crapules dans les banlieues? Mais quelle différence, entre crapules des banlieues et crapules de villages? Ici, c'est pire, ce sont des faux-culs qui vous font des risettes avant de vous poignarder....
 

Avec mon épouse, qui depuis, hélas, est décédée, nous avons pris la décision la plus sage, pensions nous, la plus douloureuse: partir! Quitter ce village qui n’est plus ce qu’il était! Autrefois, avant le grand chambardement, il faisait bon y vivre. Aujourd'hui,  Il ne fait pas bon vivre pour tout le monde dans « la capitale du jazz ». Que devions nous faire? Se lancer dans un procès contre des sauvages? Et croiser chaque matin des tronches de salopards, d'abominables crapules? Qu’on voudrait voir pendues? Je suis retourné à la Gendarmerie pour retirer ma plainte. Voilà! Terminé. Le maire de Marciac, qui savait, qui a su, brillera toujours par son sens profond du respect du à ses concitoyens, pour les victimes d'abus, de crimes et de forfaits, même les plus âgées, par son goût de la justice. Du pur socialisme. Un socialiste? Qu’il se méfie de ses sbires, comme les socialistes marseillais, gangrenés par leurs maffias. Heureusement, mes amis socialistes ne ressemblent forcément pas à un maharadjah sans scrupule.

Quand aux gendarmes, ils ne sont plus, hélas,ce qu’ils étaient. Pourquoi se sont-ils foutus de moi? Le prix à payer, là aussi, quand on déplait au grand chambellan de la  commune?

A qui se fier ? Et où va-t-on ?
 

1 commentaire:

Cros Jacques a dit…

Effectivement ton village, d'après le récit que tu nous fait, a des allures de Clochemerle !
Il te faudra lever une armée de braves pour comme à Gergovie mettre "la pâtée" au César local !
Et c'est vrai que la crise socio-économique dans laquelle nous pataugeons sous les divers chefs d'Etat que nous avons élus amène le même comportement marqué par l'absence de morale et de sérénité qui affecte aussi bien le monde rural qu'urbain.