lundi 6 avril 2020

EXTRAIT D'UN ARTICLE PUBLIÉ PAR LE COMITÉ VALMY.....

.......publié hier 5 Avril 2020, dont je vous invite à découvrir sur ce blog le sérieux et la pertinence - habituels - de l'analyse.




MAIS LA FRANCE EST-ELLE VRAIMENT 
UNE MÉRITOCRATIE? 

J’espère avoir montré que Xi Jinpin est issu d’une véritable méritocratie (et non coopté par l’oligarchie financière), que lui-même et le PCC méritent leur popularité et surtout qu’il ne gouverne pas seul. Mais revenons en France et voyons cela de plus près…
Qui a décidé de profiter d’un Conseil des ministres sur le coronavirus pour faire passer la réforme des retraites à coup de 49.3, au lieu de se préparer à l’arrivée de l’épidémie ?
Qui a décidé d’envoyer l’armée chercher en Chine des Français contaminés qu’on a ensuite laissés s’égayer sur le territoire français où ils ont, avec les soldats, répandu la maladie ?
Qui a décidé de maintenir les élections municipales alors que les écoles, les commerces et les restaurants étaient, enfin, fermés ? Qui a décidé, d’un seul coup, après nous avoir dit sur tous les tons que nous ne risquions rien, de nous enfermer chez nous sous peine d’amende et de prison ? Sauf naturellement ceux dont on a besoin pour sauver les malades du Coronavirus et les profits des multinationales…
Qui a décidé que les masques ne servaient à rien et a attendu qu’il n’y en ait plus sur le marché international pour en commander, malgré le fait bien connu qu’on ne pouvait plus en fabriquer en France, de fait des délocalisations encouragées par les gouvernements successifs ?
Qui a décidé, à rebours de l’exemple chinois, coréen, vietnamien, que les tests ne servaient à rien et qui laisse l’ARS bloquer, depuis 15 jours, les laboratoires départementaux qui pourraient réaliser entre 150 000 et 300 000 tests PCR par semaine ? Une situation à dormir debout qui illustre une fois de plus la paresse, la négligence et l’incompétence d’une haute administration pléthorique et surpayée.
Qui refuse de nationaliser les entreprises nécessaires à la lutte contre le virus comme Luxfer à Gerzat et Famar à Lyon, et laisse les multinationales distribuer à leurs actionnaires des dividendes records accumulés sur le dos des travailleurs et des services publics qui nous font si cruellement défaut aujourd’hui ?
Qui a décidé de profiter du Coronavirus pour démolir encore un peu plus le droit du travail ? Qui a décidé d’envoyer la police gérer la crise sanitaire, après l’avoir envoyée gérer la crise sociale ? D’après Arié Alimi, l’infraction de non-respect du confinement, créée pour la circonstance, ne serait même pas « constitutionnelle ».
Qui a décidé de fermer les marchés (puis ensuite de n’en rouvrir que quelques-uns seulement), supprimant ainsi les moyens de subsistance des petits producteurs de légumes, viande, fromages pour favoriser la grande distribution, alors qu’il aurait été possible de les organiser en conséquence comme les supermarchés ?
Qui a pris toutes les décisions contradictoires concernant la Chloroquine pour finalement ne l’autoriser que dans les cas où elle ne sert à rien ? « La décision la plus bête du monde ! » selon le professeur Willy Rozenbaum.
N’est-ce pas presque toujours Macron soi-même, Macron tout seul, même si les lobbys pharmaceutiques ne sont jamais bien loin, Macron, qui, après avoir tergiversé et hésité trop longtemps, tranche tout à coup, sur un coup de tête (les ordres, contre-ordres et contre contre-ordres incessants le prouvent à l’envie !), sans écouter personne, sans aucune préparation, sans même prévenir ses ministres et souvent en dehors de toute légalité ?
« Ah mais il y avait urgence ! » s’indignent l’extrême-centre et les médias aux ordres du Capital, pour qui le peuple n’est jamais assez bien tenu en laisse. Mais pourquoi y a-t-il urgence ? N’est-ce pas parce que le gouvernement a regardé, goguenard, les Chinois, puis les Italiens, se débattre avec le virus pendant des semaines, sans bouger le petit doigt, certain que le virus n’oserait jamais s’attaquer aux demi-dieux qu’ils sont ?
Non, la différence d’efficacité contre le coronavirus entre la République démocratique Chinoise et la République française ne vient pas de « l’autoritarisme-du-régime-chinois », comme on veut nous le faire croire. Mélenchon a bien raison de qualifier notre « régime » de « monarchie présidentielle ». Il fait en effet davantage penser à celui de l’Ancien régime qu’à celui de la République d’Athènes. C’est, n’en déplaise à l’extrême-centre, déjà un régime autoritaire dans son genre, et de plus en plus.

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