Mais qu’est-ce qui est donc en cause ?
Publié le 19/05/2020 à 10:41 par cessenon
La
pandémie a mis en lumière l’impuissance de notre système social à faire
face à la situation. Non le capitalisme n’a pas créé le coronavirus et
n’a pas favorisé sa propagation. Il n’avait aucun intérêt à le faire.
Ce
qui est patent par contre c’est que l’orientation qui a été suivie avec
les attaques contre la protection sociale, les réductions de crédits
pour l’hôpital, les restrictions budgétaires pour la recherche, le
laminage des services publics… ont fragilisé notre monde.
Les
incohérences que nous avons pu relever ont été les indices de
l’impuissance de notre système social à affronter la crise sanitaire qui
n’a fait que rendre plus aigües les difficultés que nous connaissions
déjà.
Cette
situation n’a pas apporté de révélation chez nos dirigeants. Ce qui
prime c’est le revenu du capital et il est pour eux hors de question de
renoncer à un tel objectif. Par-delà les palinodies auxquelles se sont
livrés les représentants du gouvernement il reste qu’ils n’entendent pas
changer quant au fond.
A
ce propos les mesures prises, certaines incontournables sans doute,
sont caractérisées par la poursuite d’une économie et d’une idéologie
qui ont fait la preuve de leur incapacité à rien régler. L’utilisation
de la répression est emblématique d’un tel objectif.
La
démocratie est un obstacle à la façon avec laquelle ils entendent gérer
la crise. Que l’activité citoyenne, associative, syndicale, politique
ne puisse se dérouler dans de bonnes conditions, cela les arrange.
Qu’ils utilisent la conjoncture pour renforcer toujours plus
l’exploitation de ceux qui travaillent est dans l’ordre des choses.
Des
concepts sont réactivés en ce sens. Il y a celui d’union nationale qui a
des relents d’Union sacrée. On voit une dénonciation de moyens
technologiques, gommant ainsi la finalité que le capitalisme leur
assigne, à savoir en tirer le maximum de profit en évacuant la
responsabilité du capitalisme.
Nous
avons pris connaissance de la désaffection de députés de la majorité
dans laquelle ils avaient été élus. Pour autant ils ne critiquent pas le
système. On a vu des personnalités « de gauche », telle Ségolène Royal,
proposer leurs services pour embarquer dans le bateau pourtant à la
dérive.
Non
le coronavirus n’a pas débloqué la prise de conscience de ce qui fait
les malheurs que nous vivons. Il faut pourtant agir pour que ce qui est
en cause devienne clair malgré les tentatives du pouvoir et des médias à
son service de masquer la nature de nos difficultés si étrangère à
certains soit-elle.
Blog Cessenon de Jacques Cros
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire