Ce sont eux les responsables !
Passassion de pouvoir entre Touraine et Buzyn pour mener la même politique destructrice de notre système de santé
Marisol Touraine, Jérôme Salomon, Olivier Véran : la liste des responsables s’allonge…
Chaque jour
apporte son lot de révélations. Certains ont beau tenter de cacher la
vérité, elle revient à la surface. Et ce que l’on apprend en dit long
sur l’incompétence des élites qui tiennent les rênes du pouvoir. Une
étude publiée dans le JDD, sous le titre « Pénurie de masques : enquête sur une faillite d’État »,
explique comment les choix budgétaires effectués sous le mandat de
François Hollande ont entraîné cette pénurie et souligne notamment la
responsabilité de Marisol Touraine, ministre de la Santé de l’époque. Macron était au secrétariat de l'Elysée et ensuite ministre de l'économie.
En 2006,
Xavier Bertrand avait placé les masques au cœur du dispositif de
prévention. Au même moment, le gouvernement avait suscité la création
d’une filière nationale de fabrication pour ne pas dépendre des usines
asiatiques. Quand Marisol Touraine, en mai 2012, devient ministre, les
stocks stratégiques d’État sont pleins : 1,4 milliard de masques au
total. Mais on change alors de cap : le masque cesse d’être une priorité
politique.
Un ancien conseiller explique : « L’idée, ce n’était plus d’avoir des stocks gigantesques mais de pouvoir rapidement en faire fabriquer en Asie en cas de besoin.
» Désormais, chaque employeur est censé constituer son propre stock,
chaque hôpital doit acquérir des masques en fonction de ses besoins.
Le JDD
rappelle qu’entre 2013 et 2015, Jérôme Salomon, l’actuel directeur
général de la Santé, occupait, auprès de Marisol Touraine, le poste de
conseiller chargé de la sécurité sanitaire. Dans ces conditions, on
comprend l’embarras de l’intéressé quand on l’interroge sur le virage
effectué en 2013.
Le résultat est là : en février 2020, plus de réserves !
Apparemment, Jérôme Salomon, malgré ses avertissements, pendant la campagne présidentielle,
sur l’impréparation de notre système de santé face à une épidémie
d’ampleur, n’a pas été entendu. Quant à Agnès Buzyn, elle ne semble pas
avoir pris ce dossier au sérieux. Mais le pire, c’est que les autorités,
depuis l’alerte lancée par l’OMS en janvier, sont restées inactives
pendant deux mois.
Jeudi
dernier, Olivier Véran a courageusement rejeté la responsabilité de la
situation sur « une autre mandature », tandis que, vendredi, Jérôme
Salomon convenait, devant l’évidence, que le masque était devenu une
« denrée rare ».
On
pourrait, si la situation n’était pas si grave, s’amuser de trouver
aujourd’hui aux manettes des socialistes passés au macronisme, qui ont
trempé dans ce changement de stratégie. Olivier Véran a oublié de
rappeler qu’il était déjà aux affaires en 2016, chargé du pilotage du
comité de réforme du financement des établissements de santé. Quand on
pense que ces proches de Macron ont pour mission d’informer l’opinion
sur l’évolution de l’épidémie… Si l’on osait cette comparaison, c’est
comme si on demandait à des pyromanes par imprévoyance d’expliquer
comment maîtriser l’incendie. Ils ne sont guère les plus crédibles !
Autre leçon
de cette histoire, c’est la confirmation qu’Emmanuel Macron, l’homme du
« nouveau monde », a recyclé le « vieux monde » des cabinets
ministériels socialistes.
Faut-il s’étonner qu’un sondage IFOP révèle que les Français sont de plus en plus sévères sur la gestion de cette crise ?
Selon
cette enquête, « quel que soient leur bord politique, leur profession
ou leur âge, et y compris les plus jeunes, ils sont inquiets à 84 % […].La défiance s’installe. » Pour 64 % d’entre eux, « le gouvernement a
caché certaines informations ».
Macron et
ses proches voudraient apparaître sous les habits de sauveurs de la
nation. Mais la vérité est implacable et les montre tels qu’ils sont,
dans leur pitoyable nudité.
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