vendredi 28 août 2020


Monique Pinçon-Charlot : « Le communisme, nous l’avons rencontré… chez les très riches »



Sociologue, ancienne directrice de recherche au CNRS, Monique Pinçon-Charlot est l’auteur, avec son mari Michel Pinçon, de très nombreux travaux consacrés à la bourgeoisie et aux antagonismes sociaux, parmi lesquels Grandes Fortunes. Dynasties familiales et formes de richesse en France (Payot, 1996) et Les Ghettos du gotha (Seuil, 2007). Toujours engagée dans les combats sociaux, et à l’heure de l’écriture de leurs mémoires croisés, elle a longuement répondu aux questions de Voix de l’Hexagone.
Propos recueillis par Ella Micheletti.

Voix de l’Hexagone : Après avoir mis en lumière avec votre époux Michel Pinçon la porosité du monde des affaires, de la très haute bourgeoisie et des décideurs politiques sous Nicolas Sarkozy (Le Président des riches, La Découverte, 2010) et François Hollande (La Violence des riches, La Découverte, 2014), vous avez consacré l’an dernier un ouvrage à la présidence d’Emmanuel Macron (Le Président des ultra-riches, La Découverte, 2019). Le pouvoir macronien n’est-il finalement qu’une étape supplémentaire de la fracture entre l’élite et le reste de la population ou bien présente-t-il, par sa nature-même, une rupture avec le soi-disant « ancien monde » ?
Monique Pinçon-Charlot : Il y a un peu des deux. Emmanuel Macron n’était pas au départ, le candidat préféré de l’oligarchie qui avait choisi François Fillon, dont le programme était franchement assumé réactionnaire, conservateur, et ultralibéral. Emmanuel Macron jouait un jeu de communication et de manipulation plus compliqué, avec son slogan « Ni de droite, ni de gauche ». Mais il s’agissait du miroir aux alouettes pour mieux piéger le gibier. Les membres de l’oligarchie, au premier tour de la présidentielle 2017, ont voté pour François Fillon, comme le montrent les statistiques électorales dans les beaux quartiers. Mais comme François Fillon n’était pas présent au second tour, Emmanuel Macron a constitué un cheval de rechange face à Marine Le Pen. Puis Emmanuel Macron s’est révélé dans la continuité quasi-parfaite de Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Au fond, pour que le système capitaliste dans la phase où il se situe actuellement – en fin totale de parcours, puisqu’il a tout exploité et détruit la planète avec sa seule logique du profit au bénéfice des détenteurs de la propriété privée lucrative – les gens de pouvoir savent qu’il faut que « tout change pour que rien ne change ». François Hollande, après Nicolas Sarkozy était parfait. Sa phrase contre la finance était une manipulation qui devait servir à ramasser des voix à gauche. Emmanuel Macron est lui aussi parfait dans la suite logique de cette phase du néolibéralisme qui financiarise toujours plus en marchandisant tous les secteurs de l’activité économique et sociale y compris la santé, les ressources agricoles, l’eau, l’électricité… Tout ce qui relève du bien commun est aujourd’hui entre les mains des propriétaires. Le plus grave est la marchandisation et la financiarisation de l’information… Cela fait qu’actuellement dix milliardaires contrôlent 90 % des médias en France. On ne peut désormais plus parler d’une république, d’un gouvernement, au service de l’intérêt général. Bien qu’Emmanuel Macron refuse qu’on le dise, je répéterai de manière assumée que nous sommes dans une dictature de type oligarchique. L’oligarchie a en effet pris le pouvoir sur l’État, la politique et tout ce qui relève de l’intérêt général, au service d’une petite caste et de ses intérêts privés.
VdH : Face à cette politique délibérément orientée en faveur des plus privilégiés, comment expliquez-vous que des personnalités qui sont les grands protecteurs de l’oligarchie parviennent à arriver au pouvoir et s’y maintenir ?
M.P.-C. : La politique, comme la santé ou comme l’information, a été elle aussi financiarisée. Tout se passe comme si la politique était devenue la propriété des puissances d’argent. Le livre que nous avons co-écrit avec Michel, Le Président des ultra-riches, montre bien, en décortiquant la liste des donateurs d’Emmanuel Macron et toutes les manipulations opérées par les médias, que les oligarques ont forgé une créature adaptée aux besoins présents du capital. Pourquoi quelqu’un comme Emmanuel Macron parvient-il au pouvoir et pourra peut-être encore le conserver pour un deuxième mandat ? Parce que le premier parti de France est en réalité le parti des abstentionnistes.

Photo E. Micheletti
L’abstention est organisée, nous l’avons également démontré dans le même ouvrage. Du fait que le vote blanc ne soit pas reconnu dans les suffrages exprimés, la plupart des gens qui ne veulent plus de la classe politique actuelle choisissent de s’abstenir. La majorité des abstentions peut être considérée comme des abstentions « actives ». C’est pourquoi l’un de nos chevaux de bataille est la reconnaissance du vote blanc qui permettrait d’éviter que ce soit toujours les mêmes qui captent la parole populaire : Jean-Luc Mélenchon devrait prochainement se déclarer candidat aux prochaines présidentielles, de même qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen… Bref, les mêmes candidats que lors de la précédente élection présidentielle ! Le parti communiste, le NPA et d’autres vont aussi jouer le jeu de cette farce électorale, alors que les dés sont pipés… Or, la reconnaissance du vote blanc réglerait tous les problèmes d’un seul coup, y compris le problème des suffrages relevant du marché de la contestation politique, qui permet de faire croire que nous sommes en démocratie. Si, d’ici 2022, on parvenait à remporter la bataille de la reconnaissance du vote blanc, on gagnerait la guerre. Vous êtes-vous demandée comment il était possible de n’avoir jamais obtenu cela ? Les textes sont prêts, pourtant ! Laurent Fabius nous les avait communiqués en 2001. Il suffit de changer un article de la Constitution, celui qui dispose que le président de la République doit être élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Ce ne serait plus le cas si on comptabilisait le vote blanc. C’est le seul véritable obstacle juridique. Pourtant, l’initiative n’aboutit pas car il existe des complicités trop fortes avec ce que j’appelle « le marché de la contestation sociale ». Mais la situation est aujourd’hui bien trop grave pour qu’on continue à accepter les petits arrangements entre amis.
VdH : Face aux partisans du système néo-libéral, les partis de gauche apparaissent plus divisés que jamais. Croyez-vous, à court ou moyen terme, en une union des gauches pour mieux porter le combat des plus humbles ?
M. P.-C. : Cela paraît actuellement impossible tellement les divisions sont enracinées et institutionnalisées. Bourdieu parlait d’objectivation institutionnelle. L’enracinement est d’autant plus profond qu’il existe de nombreux enjeux de postes ainsi que des enjeux financiers. Comme l’oligarchie possède la richesse et le pouvoir, elle tient les ficelles des marionnettes. Je pense qu’il faut renouveler de fond en comble les candidats aux responsabilités politiques avec des ouvriers, des syndicalistes, des agriculteurs, des intellectuels… bref la population dans toute sa diversité. Mais avec l’interdiction de faire carrière en politique et, pour cela, il faut créer un statut de l’élu qui lui garantisse de retrouver l’emploi quitté. Prenons l’exemple de Jean-Luc Mélenchon qui prône le dégagisme alors qu’il a fait carrière en politique, dont des décennies passées au Parti socialiste. Sa parole met en scène une certaine radicalité mais il se réclame de François Mitterrand !
« L’oligarchie a pris le pouvoir sur l’État, la politique et tout cela relève de l’intérêt général, au service d’une petite caste et de ses intérêts privés »
VdH : Jean-Luc Mélenchon ne vous convainc donc vraiment pas…? Même en dépit du programme de la France insoumise ?
M.P.-C. : Si je suis très critique vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon, parce qu’il empêche l’union des forces populaires, j’ai un respect immense vis-à-vis des militants de la France insoumise dont Michel et moi sommes très proches d’un grand nombre. Comme nous sommes également très proches de militants du Parti communiste, de Lutte ouvrière ou du NPA. Nous nous battons pour des idées, par pour des partis. Pour en revenir à la question de l’union des gauches, je répète donc qu’il faut, à mon sens, changer le marché de la contestation sociale. Tant que les masses populaires ne se seront pas levées pour exiger d’intervenir en qualité de citoyens et dire ne plus vouloir de la démocratie représentative et de la trahison de leur parole, on n’en sortira pas. Je peux me tromper, mais la reconnaissance du vote blanc me paraît une réformette à notre portée mais à potentialité révolutionnaire à très court terme. 
VdH : La naissance, l’apogée et l’essoufflement des Gilets jaunes ont jalonné l’actualité durant un an et demi et permis de mettre en lumière des revendications populaires. Qu’en reste-il aujourd’hui ? L’expérience peut-elle constituer un terreau fertile à la reprise en main du Politique par le peuple ?
M. P.-C. : Les Gilets jaunes n’ont pas disparu. Nous sommes toujours en contact avec certains. Mais ils ont été tellement malmenés, mutilés par les LBD40, ces armes de guerre, que la peur s’est installée. Emmanuel Macron s’est livré, en plus, à de la manipulation de haut vol avec son Grand débat. Le peuple français est en lutte depuis l’avènement de ce président, sans interruption. Les Gilets jaunes ont déclenché un moment de panique dans les beaux quartiers. Nous en avons eu la confirmation lors de nos observations auprès des Gilets jaunes quand ils pouvaient encore manifester à proximité des lieux du pouvoir. Personne ne s’attendait à cela le 17 novembre 2018. Michel et moi, nous avons été surpris également. Malheureusement les manifestants ont  été massivement diabolisés par les médias dominants, mais aussi par des militants de gauche, peut-être parce que les Gilets jaunes revendiquant leur autonomie rejetaient les corps intermédiaires que sont les syndicats et les partis politiques. Dommage pour tout le monde, car la convergence des luttes dans le respect mutuel des différentes sensibilités aurait été le meilleur signal à donner à une oligarchie de plus en plus prédatrice.


VdH : Quand vous évoquez ce « monde de la contestation sociale » qui ne les soutenait pas, vous pensez aux syndicats, à certains partis ?
M. P.-C. : Oui. Les partis de gauche et les syndicats auraient dû protéger ce mouvement, être beaucoup plus présents à leurs côtés. Il n’est plus possible que les partis traditionnels continuent à manifester de Nation à Bastille ! Il faut aller au plus près des gens de pouvoir, dans les beaux quartiers et de façon non violente bien sûr. La violence est du côté des riches. Lorsqu’il y a des débordements dans les défilés, cela se retourne toujours contre les manifestants, qui n’y ont donc pas du tout intérêt.
VdH : Dans une interview à L’Humanité en janvier dernier, vous avez déclaré : « Tout est détruit, selon un ordre très précis imposé par les plus riches. » On songe par exemple au démantèlement méticuleux des services publics et aussi, dernièrement, à la réforme du système de retraites. Cette réforme est seulement « suspendue » en raison de la crise sanitaire, non des manifestations massives et des grèves hivernales ! Alors que le changement profond par les urnes paraît compromis, la rue a-t-elle également perdu de son pouvoir d’influence ?
M. P.-C. : Il faut cumuler le pouvoir des urnes et celui de la rue. Ils ne s’opposent pas. Je me souviens, au CNRS, de ces débats interminables qui opposaient le quantitatif au qualitatif, la sociologie à l’économie ou la science politique, etc. Tout était toujours découpé en tranches de saucisson, dont chacune devait avoir ses propres réseaux de pouvoir, ses propres intérêts. Nous, nous avons toujours été intéressés par le saucisson dans son intégralité ! C’est la raison pour laquelle nous raisonnons en terme de classes sociales et de rapports antagoniques, selon un modèle marxiste et bourdieusien. Rien ne s’oppose s’agissant des moyens de la lutte : il faut donc à la fois être dans la rue, faire de la désobéissance civile, se battre en faveur du vote blanc, faire des actions fortes dans les beaux quartiers, bref, multiplier les interventions de toutes sortes.
« Les très riches – et ce jusqu’à la fin de leurs jours – ne seront jamais malmenés par le travail de « deuil » de toute personne qui comprend que, sans argent, elle ne pourra jamais avoir ce qu’elle désire »
VdH : Et quid du contexte ? La crise du covid-19 peut-elle, par exemple, devenir une chance de penser un monde nouveau solidaire et écologique ? À moins que le capitalisme mondialisé n’en ressorte renforcé…
M.P.-C. : Tout dépendra de nous ! Nous sommes seuls responsables de la réponse à cette question. Ce qui se prépare est la « stratégie du choc », c’est-à-dire l’aggravation, à la rentrée, de la situation sociale (augmentation massive du nombre de chômeurs, blanchiment dans l’économie réelle des milliards issus de la spéculation conduisant à une crise financière…) et, dans le même temps, l’adoption de lois répressives. Si le peuple se divise et n’apparaît pas à la hauteur de la situation, la réaction des classes dirigeantes sera terrible pour les plus pauvres, les plus âgés, les plus malades, les plus handicapés… Notre responsabilité est immense. Il faut alerter, par exemple par la désobéissance civile. Ce n’est pas toujours facile. Il faut bien du courage pour rentrer dans une mairie et décrocher le portrait du président… Mais tout peut être utile pour faire bouger les lignes. On peut aussi impliquer les médias dans ce type d’action, comme l’avaient fait les intermittents du spectacle au cours d’un journal de David Pujadas il y a quelques années. J’ai bien d’autres illustrations… Ici, dans le secteur de Bourg-la-Reine, des électriciens ont coupé le courant pendant quelques minutes pour protester contre la réforme des retraites cet hiver. À la même période, le groupe Extinction Rebellion a envahi les locaux de Black Rock, tandis que Greenpeace et les Amis de la Terre participaient à une opération « tous couchés » sur l’esplanade de la Défense, bloquant pendant toute une journée le ministère de la Transition écologique, les sièges de grandes entreprises liées aux hydrocarbures…

VdH : Avec Michel Pinçon, vous avez consacré l’essentiel de votre œuvre universitaire à étudier l’habitus des classes privilégiées, révélant les stratégies par lesquelles les grandes familles bourgeoises préservent leurs intérêts et peuvent jouer la carte de la reproduction sociale. Mais l’argent et l’influence font-ils le bonheur de ces grandes familles…? D’après les sociologues que vous êtes, vivent-elles heureuses ?
M. P.-C. : Oui. Profondément. Sans mauvais conscience. Sans culpabilité. C’est un des apports importants de notre travail. Quand vous naissez à Neuilly, vous êtes construit dans un univers résidentiel spécifique, entouré de gens qui vous ressemblent, où il y a de l’espace. L’habitus de classe va vous structurer jusqu’à la conformation de votre corps, puisque le corps des dominants (travaillé, fin, redressé, bien habillé…) est profondément différent du corps des dominés. Ce qui n’est qu’un arbitraire de classe doit alors être en effet masqué pour être transformé en qualité naturelle, innée, afin que le darwinisme social fonctionne… Cela permet de passer de la violence économique à la violence symbolique. Avec cette dernière, ce sont les dominés qui en viennent à se dire qu’avec un tel maintien, une telle élégance, une telle formation intellectuelle, il est bien normal que ces gens-là nous dirigent. Cette violence symbolique est l’un des apports extraordinaires de Bourdieu.
« La violence est du côté des riches. Lorsqu’il y a des débordements dans les défilés, cela se retourne toujours contre les manifestants, qui n’y ont donc pas du tout intérêt »
Michel et moi, nous sommes actuellement en train d’écrire nos mémoires de sociologues, qui devraient paraître l’année prochaine. En y travaillant, on se rend compte à quel point il fallait être dans l’immersion de type ethnologique ou anthropologique pour arriver à comprendre le fonctionnement de la haute bourgeoisie. Premièrement, vous avez un habitus de classe construit en toute conscience de façon assumée et formalisée. Cet habitus de classe va pouvoir, ensuite, s’épanouir dans des conditions qui seront toujours en adéquation avec lui. Les très riches – et ce jusqu’à la fin de leurs jours – ne seront jamais malmenés par le travail de « deuil » de toute personne qui comprend que, sans argent, elle ne pourra jamais avoir ce qu’elle désire. J’irai encore plus loin : ce qui nous a rendus amères, c’est que le communisme nous l’avons effectivement rencontré… là-haut, chez « eux ». C’est-à-dire le partage, la solidarité, mais une solidarité de type communautariste, basée exclusivement sur la naissance. C’est un microcosme qui fonctionne dans le don et le contre-don, un petit monde qui s’accapare toutes les richesses, sans ruissellement aucun en direction des classes moyennes et populaires.
VdH : Comment en êtes-vous venue à cette spécialisation, l’étude sociologique de la haute bourgeoisie, qui a finalement fait votre renommée ?
M.P.-C. : Au début de notre carrière, nous étions deux chercheurs sans visibilité. C’est notre colère qui nous a donné une énergie salvatrice. Nous étions spécialisés en sociologie urbaine avant d’entrer au CNRS. Nous avions déjà été étonnés à l’époque de voir que tous les crédits de recherche étaient orientés vers l’étude des plus pauvres, des cités défavorisées. En revanche, il n’y avait jamais la possibilité financière d’enquêter sur les beaux quartiers ! Donc, comme tous les autres chercheurs, nous avons d’abord travaillé sur la question des HLM. Une fois arrivés au CNRS, nous étions censés, par notre statut, être libres et ne plus dépendre de l’argent.
En 1986, alors que le système néolibéral commençait à structurer le CNRS, même avec la complicité des chercheurs (y compris les plus à gauche !), nous nous sommes mis un peu en marge pour travailler chez nous, dans notre nouvelle maison. Nous avons décidé de mener des recherches sur ceux et celles qui sont à l’origine des inégalités abyssales dont on nous demandait de panser les plaies. Nous avons aussi décidé de travailler ensemble, en couple. Nous savons bien que, nous qui écrivons en ce moment nos mémoires de sociologues, nous ne sommes que des chercheurs qui ont mis en œuvre sur la grande bourgeoisie le système théorique de la domination de Bourdieu, articulé à la théorie de l’exploitation de Marx. Sans jamais inventer le moindre concept, nous avons été profondément heureux de partager cette aventure au sommet de l’espace social.  En 34 ans d’investigation sur ce milieu, notre objet a explosé en plein vol avec le passage d’un capitalisme industriel et paternaliste au néolibéralisme avec la financiarisation généralisée de tous les secteurs de l’activité économique et sociale. Je ne sais pas si beaucoup de sociologues ont pu vivre une aventure aussi extraordinaire que celle à laquelle nous avons été confrontés.
VdH : Si vous deviez vous décrire en une phrase, que diriez-vous ?
M.P.-C. : Nous sommes un duo de choc, inscrit dans le sport de la sociologie (en référence au titre du film documentaire de Pierre Carles sur Bourdieu La sociologie est un sport de combat) !
Entretien réalisé à Bourg-la-Reine le 19 août

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