LIBAN: Macron engagé dans une nouvelle croisade ?
Qui
ce dimanche 8 août s'était branché sur franceinfo" n'avait pas le
sentiment de vivre en direct une révolution colorée au Liban ? Les
reportages sur place, de quart d'heure en quart d'heure annonçaient les
progrès stratégiques d'une foule bien décidée à en découdre et à mettre à
bas le régime libanais, dénoncé conjointement par les journalistes
français de cette radio sur place et par les commentaires de
"spécialistes" du monde libanais interpellés par la radio.
Chaque
bulletin d'information de la station publique annonçait les "progrès"
des manifestants dans leur offensive contre le pouvoir en place.
L'annonce de l'occupation du ministère des Affaires étrangères, comme
"QG de la Révolution" retentissait comme une victoire de cette
"Révolution", une étape décisive dans le renversement des autorités
libanaises. On avait l'impression de vivre en direct les dernières
heures du gouvernement.
Le soir, au JT de 20 h de la 2, si le ton était le même, aucune info nouvelle n'annonçait le succès des émeutiers.
Et
ce matin dimanche, c'est la douche froide : les ministères occupés
étaient évacués par les "forces de l'ordre", dont l'armée libanaise, qui
n'avait donc pas rejoint la "Révolution".
Et
franceinfo en avait l'air fort dépitée. Aussi, la station s'étend sur
la vidéo conférence internationale qui doit s'ouvrir aujourd'hui pour
coordonner l'aide internationale, face au désastre économique et social
créé par l'explosion du port de Beyrouth.
D'emblée,
Emmanuel Macron s'est désigné comme coprésident de cette conférence,
compte-tenu des "liens particuliers qui unissent la France et le Liban",
allusion au mandat que la France exerçait depuis l'autre guerre sur le
Liban jusqu'en 1943, , dans le cadre d'une mainmise coloniale du
Proche-Orient par notre pays et la Grande-Bretagne.
Le
Président français, par son passage à Beyrouth, avait déjà signifié que
le gouvernement libanais n'était plus qualifié comme interlocuteur, et
que l'aide internationale devait être envisagée qu'à cette condition.
Déclaration élyséenne qui encourageait les Libanais à changer de
dirigeants, donnant le feu vert de Paris aux tentatives de subversion de
dimanche dernier.. franceinfo, ce dimanche matin, va plus loin dans
l'analyse de la situation au Liban.
Ce
ne sont plus uniquement les classes dirigeantes qui sont désignées du
doigt. Les journalistes pointent le véritable ennemi à leurs yeux, le
grand méchant loup, l'ennemi principal de l'Occident, c'est le Hezbollah
!
Ce
parti chiite étend son influence sur 40% de la population qui embrasse
cette religion. Et d'autres forces reconnaissent en cette force, la
seule qui au moment critique, face à l'envahisseur israélien dans les
années 70/80, l'ont mis en déroute, libérant le territoire national. Le
Hezbollah s'est également distingué dans le soutien militaire apporté au
peuple syrien, lorsque celui-ci subissait les assauts conjugués des
terroristes de Daesh et de l'impérialisme occidental;. Cerise sur le
gâteau, les liens étroits entretenus par le Hezbollah avec l'Iran
chiite, pays étranglé par des sanctions des USA. font hurler les
Occidentaux .
Nul
doute, l'impérialisme veut un Liban occidentalisé, soustrait aux
influences du Hezbollah. N'est-ce pas l'explication des événements en
cours, et les raisons de l'engagement en première ligne d'Emmanuel
Macron, qui s'est auto proclamé le chevalier blanc du Proche -Orient ?
Laissons-nous la France engagée dans cette nouvelle croisade ?
Blog "çà n'empêche pas Nicolas"
Laissons-nous la France engagée dans cette nouvelle croisade ?
Blog "çà n'empêche pas Nicolas"
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