mardi 6 octobre 2020

Norme vestimentaire scolaire, appel au viol, à qui faut-il demander un peu de tenue ?

Publié le 6 Octobre 2020

 

Circulaire, zèle administratif,

faute d'un cadre de l'EN 

caporalisme pédagogique

désespérant

et insuportable propos 

dans la boucle  

conduisent à cela 

 Norme vestimentaire scolaire, appel au viol, à qui faut-il demander un peu de tenue ?

Ce qui se passe au lycée des Portes d'Oisans démontre comment les factieux de l'ordre moral peuvent mettre le feu.

Passons (enfin juste pour ce qui suit mais pas sur le fond sur la réaction insupportable se voulant humoristique d'un ex cadre de l'EN qui devra rendre des comptes* pour ne venir que sur le fond. 

Voici l'article qui conduit à la rédaction de cette p@ge :

Une jeune fille, plus une ado mais une adulte exerçant ses droits de citoyenne qui veut se faire respecter, écrit à son proviseur pour lui demander pourquoi dans sa note aux élèves de "son" établissement seule une stigmatisation des tenues vestimentaires féminines est mentionnée. Ce n'est pas une question mineure tant elle porte le débat des violences faites au femme sous toutes leurs formes ; la ségrégation de genres est une des premières violences.

Que cet échange depuis le bureau du proviseur fuite pour se revenir et se répandre en appel au viol relève de la justice. 

La lecture de l'article vous montrera la "délicatesse" pédagogique et tout simplement inhumaine de ce proviseur, s'il avait osé avoir ce comportement -diffusion privé de correspondance et ses conséquences - vis à vis d'une des filles de l'auteur de ces lignes n'en aurait pas fini d'avoir des comptes à rendre au plan juridique et administratif.

A 17 ans, demander des explications à quelqu'un présenté comme étant référent de l'ordre républicain dans l'établissement est-il un crime ? 

Les injures la concernant circulant à partir d'une indélicatesse faisant faute grave de la part du proviseur sont -elles admissibles ? A l'évidence NON. La jeune femme a-t-elle eu raison d'alerter le rectorat ? A l'évidence oui.  Question subsidiaire : vu la nature des mails et leur violence cette jeune femme eut-été membre d'un conseil municipal des jeunes, elle aurait pu avancer l'esprit de l'article 40 du CdPP?

Ce qui est le plus choquant c'est le long silence des autorités. Une réponse sur le fond rendue impossible par la faute déontologique du directeur et, malgré la tension , le long  silence du rectorat enfin rompu pour soutenir l'élève, montre combien dans l'Isère la tenue républicaine de l'institution est pour le moins sujette à caution. D'autant qu'à lire l'article la jeune femme fait preuve d'une retenue et maîtrise certaine au regard de la violence morale subie. 

Qu'un proviseur joue les adjudants de semaine un peu comme à l'autre bout de la France ce préfet du Morbihan qui pour traquer la COVID interdit la circulation des instruments de musique n'est pas une nouveauté. 

Par contre ce qui est nouveau, c'est que ces comportements qui apparaissaient hors de consignes des tutelles politiques peuvent maintenant s'abriter sous un parapluie gouvernemental largement ouvert.

Le dérapage insupportable qui y fait suite n'aurait pu avoir lieu sans la campagne alimentée par le ministre lui même.

L'ordre moral, le pétainisme ambiant, le talon de fer, c'est tout cela.

Vu la gravité des situations, la violence des méthodes et propos, nous sommes en droit d'attendre avec impatience la réaction de la "communauté éducative", celle du corps enseignant (qui a exercé un droit de retrait ...non pour la violence des faits mais pour un feu de PQ faisant de la fumée), des associations de parents d'élèves et des élus municipaux. N'y a-t-il pas au moins un élu au conseil d'administration de cet établissement ? Les droits et la défense de ses concitoyens majeurs ou mineurs n'exigent-ils pas qu'ils prennent positions ?  

Une société incapable de dialoguer avec sa jeunesse est perdue. Si elle ne peut transmettre les valeurs qui construisent Démocratie République par l'écoute et le cheminement commun, si elle s'enkyste sur des valeurs rétrogrades semant désarroi et colères, tous les aventurismes peuvent alors s'ouvrir. La voilà la racine de ces "communautarismes" fabriqués de toute pièce par les détenteurs du pouvoir.

Là aussi une alternative progressistes est indispensable et urgente. 

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*Une fois de plus nous pourrons noter que si lorsqu'un petit crétin de 20 ans fauche un scooter ou arrache le sac à main d'une vieille dame son nom est immédiatement publiquement jeté en pâture, là, la bonne société sait préserver l'anonymat d'un des siens auteur de ce qui est factuellement un appel au viol et l'apologie d'un serial-killer.

 

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