vendredi 9 octobre 2020


 
 
Vendredi 9 Octobre 2020

[Socialisation de l'article du Figaro]

Un article intéressant pour suivre l'état d'esprit général au sein du PCF concernant l'élection présidentielle de 2022.


Présidentielle: Chez les communistes, la tentation d’une candidature autonome
«Nous avons fait le choix de l’effacement il y a dix ans, nous l’avons refait il y a cinq ans et ce n’était pas une bonne idée. Il y a deux tours et je pense nécessaire que nous apparaissions!» Sénateur communiste du Nord, une puissante fédération, Éric Bocquet pose cartes sur table pour 2022. Lorsque Fabien Roussel a été élu à la tête du parti en 2018, c’était sur cette ligne de réaffirmation du parti. Avec, à la clef, une candidature autonome pour 2022.
À lire aussi : Jean-Luc Mélenchon, le piège de la dernière campagne

Elle est toujours d’actualité, mais Roussel en mesure les difficultés et les avis divergent au sein d’un parti en lente érosion. Une décision va devoir être prise, validée ou non au prochain congrès, en juin, au cours duquel Roussel remettra en jeu son mandat.

"Si la campagne de 2012 a été enthousiasmante pour les communistes, celle de 2017 a laissé des traces, nettes" - Éric Bocquet

«Si la campagne de 2012 a été enthousiasmante pour les communistes, celle de 2017 a laissé des traces, nettes», note Bocquet, figure du parti. Interrogés, les communistes citent encore l’interdiction qui leur avait été faite de brandir les drapeaux rouges pendant les meetings. D’autres se souviennent du SMS de rage envoyé par Jean-Luc Mélenchon au secrétaire national d’alors, Pierre Laurent, en mai 2018, juste avant la rupture entre eux aux législatives: «Vous êtes la mort et le néant!»

Les communistes, pourtant, sont encore une force militante sur le terrain. Si la direction revendiquait 7000 élus en 2014, elle affirme en avoir encore 6000 aujourd’hui, sans compter les conseillers municipaux. Le PCF a perdu deux députés européens, mais a gagné deux sénateurs. S’il a laissé filer de nombreuses villes aux municipales dont Saint-Denis, capitale de plus de 100.000 habitants en Seine-Saint-Denis, il est parvenu ailleurs à maintenir ses positions. Question finances, la direction assure que tout ne va pas trop mal, malgré le contexte du coronavirus. Peu de recettes, mais peu de dépenses. Seul point noir, une tranche de 3 millions d’euros de travaux au siège de la place du Colonel-Fabien dans les cinq ans qui viennent, et la chute des revenus liés à l’événementiel dans ce fier bâtiment d’Oscar Niemeyer.

Le PCF peut donc dans l’absolu envisager une candidature autonome. Et priver au passage le député de Marseille de quelques centaines de signatures communistes? «Des discussions sont en cours, sur la présidentielle comme sur les régionales, mais Mélenchon est irritable, très très irritable», glisse un dirigeant du PCF.

Sophie de Ravinel
Le Figaro

 

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Pedrito
Véritable dilemme, choix cornélien: un candidat ou pas?? Soutenir Mélenchon qui certes a des qualités mais qui dérape trop souvent sur bien des sujets? Il est lui même son pire ennemie à savoir qu il ne sait pas se contenir et ne peut s empêcher de faire des remarques souvent fort déplacées à toutes sortes de gens et notamment aux journalistes qui parfois le méritent certes mais ce n est pas en faisant de la sorte qu il pourra faire sa place au plus haut niveau de l'état en 2022.
Je crois que si le PCF décide de porter un candidat à la prochaine présidentielle il faudra que ce soit un jeune candidat symbole d' un renouveau du parti tout en restant fidèle aux idées basiques, aux fondements (j'ai même failli dire aux fondations). Le jeune Ian Brossat (40 ans tout de même avec une bonne expérience politique mais 40 ans c est jeune pour un candidat à la présidentielle) qui a été candidat aux élections européennes me semble un atout important vus les débats auxquels il a participé autant sur la forme que sur le fond. Bien sur il ne fera pas de miracles mais je pense que ça peut être le début de quelque chose qui pourrait monter surtout chez une partie de la jeunesse. Qu'en pensez vous? Patrick Sabatier 13300

pedrito a dit…

Bonjour Patrick! J'ai tardé because la saison des cèpes, et pour ma part j'irais même sur un brancard. Le bonheur de respirer la nature authentique, les effluves à nulle autre pareilles, le bolet qui se fraie une sortie de terre sous la mousse et les feuillages....Loin de cette télé de merde, de ses causeurs prétentieux et fats qui se croient quelque chose, de la vanité imbécile des uns et des autres, des navets quotidiens débilisants, beaucoup de jeunes - entre 25 et 60 ans - ne savent même plus ce qu'est la gauche, ce qu'est la droite, la signification de la Révolution Française, des luttes sociales. Quel gâchis laisse avec et après lui le fumier des milliardaires et de leurs alliés objectifs ou inconscients de la contre révolution.....La réaction !!!
Personnellement, s'il n'y a pas un candidat vraiment communiste, je ne voterai pas, ni pour Mélenchon, surtout pas ce politicien aussi vulgaire que rustre, ni pour un écolo semblable aux autres intégristes de tout poil, ni pour le ps: on a déjà trop donné pour eux.
Nous avons besoin d'un sérieux retour aux sources! Ce sera sans doute très long, mais je ne vois pas d'autre solution. Il faut que renaisse un parti vraiment et SEULEMENT près des humbles et de ceux qui vivent exclusivement de leur travail, qui renoue avec la lutte des classes.
Pas des "places"

pedrito a dit…

Ps Dommage que nous soyons si loin l'un de l'autre: j'aimerais pouvoir discuter longuement et souvent avec vous....

Anonyme a dit…

Bonjour Pédrito
D accord avec vous au sujet des gens qui ne savent même plus ce qu' est la droite, la gauche...etc. Sauf que les télévisions font tout pour brouiller les cartes de la compréhension: tous ces (soit disant) experts qui qualifient la gauche, la vraie (du moins le peu qu il en existe encore), à savoir celle qui refuse la domination totale du capital, qui revendique le partage des richesses, bref, celle de la lutte des classe ( j ai toujours dit que non ce n est pas un gros mot), cette gauche là est toujours définie par eux, aidés par leurs complices journalistes "d'extrême gauche". Par contre, j ai remarqué que plus on se rapproche des élections présidentielle, plus ces mêmes personnes ont de la difficulté à qualifier les membres de la bande à Le Pen d'extrême droite: courageux certes(?), mais pas téméraires, loin s en faut ces gens non?
Quant à notre éloignement réel géographique qui nous empêche de discuter de vive voix, réjouissons nous alors que la technique moderne (qui présente aussi de nombreux inconvénients) puisse nous permettre par ces échanges épistolaires sympathiques un véritable et sincère rapprochement politico amical. Patrick Sabatier 13300