lundi 7 décembre 2020

 

Journée de manifestations «pour les droits sociaux et la liberté» en France, affrontements à Paris

Ça n'empêche pas Nicolas                         Ça n'empêche pas Nicolas

 

Par JEAN LEVY

Alors que ce 5 décembre, par dizaines de milliers les Français manifestent à nouveau dans 90 villes de France leur colère sociale et contre la loi, dite de "sécurité globale",  la police, face à quelques centaines d'encagoulés, annonce en fin de journée une "trentaine d'interpellations"...La répression était plus massive à l'encontre des gilets jaunes pacifiques. Ils avaient droit à une comparution immédiate devant les tribunaux.

Combien de "casseurs", pour reprendre la formulation officielle, interpellés ces dernières années, ont-t-ils été été traduits en justice ? Combien ont été condamnés ?

Cette différence de traitement pose question.

Une certitude : la combativité populaire reprend corps avec deux mobilisations en huit jours dans un nombre croissant de villes, où le pavé retentit de la colère accumulée à l'égard de Macron et de sa politique au service des plus riches qui l'ont placé à l'Elysée. Dans ces conditions, notre commentaire postée le 28 novembre reste d'actualité :


Lors de la manifestation parisienne du 28 novembre, chacun a pu constater l'irruption de quelques centaines de Black Bloc, de noir vêtu et encagoulés qui, systématiquement s'en sont pris aux policiers, postés dans les rues adjacentes du défilé, entraînant de ceux-ci une réponse gazée. Ce qui jeta le trouble parmi la foule des manifestants pacifiques. 

Cette intrusion, devenue une composante régulière des défilés populaires, pose question. Les autorités de police se flattent de connaître jusqu'au nombre de Black Bloc prévu à tel rassemblement, et l'identité de ceux-ci. 

Et pourtant rien n'est fait pour les empêcher de troubler les manifestations.  Aucune interpellation n'est opérée. Pas un seul Black Bloc s'est vu déféré devant la justice, pas une comparution immédiate, alors que ces pratiques pleuvaient à l'égard des gilets jaunes, coupables simplement de manifester pacifiquement...!

Certes, on connaît l'entraînement de la violence, celle-ci gagnant parfois des jeunes manifestants, outrés par l'usage souvent inconsidéré de la force par les policiers, ou qui croient à la vertu révolutionnaire de s'en prendre aux établissement bancaires, au commerce de luxe, et jusqu'au mobilier urbain.

Mais ces pratiques divisent la population. Elles  font le jeu du pouvoir en affaiblissant dans l'opinion le soutien à la manifestation elle-même et aux raisons de celle-ci. Et jusqu'à la participation de nombreuses personnes aux défilés par peur d'être victimes elles-même des violences.

On mesure ainsi l'intérêt que peut présenter les Blak Bloc et leur violence calculée pour le pouvoir macronien. 

Qui ne se poserait pas des questions ?

 

2 commentaires:

pedrito a dit…

Idiots utiles manipulés par le pouvoir macronien

Anonyme a dit…

Bonsoir Pédrito
Concernant le dernier paragraphe de l analyse de l auteur je ne partage pas du tout son point de vue. Je ne partage pas votre commentaire non plus. Pourquoi? Je ne vois pas en quoi les black blocs pourraient servir le gouvernement sauf sans doute, comme le fait remarquer l auteur, sur le découragement que ces violences peuvent avoir sur le nombre de manifestants qui ne viendraient pas défiler par peur (très mince avantage par rapport aux inconvénients décrits ci après). Donc je crois plutôt que les violences desservent le gouvernement et Macron en particulier car n oublions pas que nous sommes à 15 mois de l élection présidentielle. Or que disent les gens dans ce contexte de violences? Qu' il y en a assez de ces casses à répétitions que le gouvernement est incapable d empêcher. Que la police est inefficace et qu il est grand temps que des mesures soient prises pour mettre un terme à ces exactions faites par ces jeunes qui viennent de banlieue et qui sont issus pour la plupart d entre eux de l immigration (même si cela n est pas exact bien sur mais c est cela qui est dans les têtes). Que Macron est bien trop critique avec les policiers suite à sa reconnaissance des violences policières sur Brut et les syndicats de police ont bien raison de se fâcher car les flics de terrain sont victimes de violences etc etc...Voila un échantillon de ce que pensent ces braves gens de nos concitoyens.
Alors pour eux qui peut nous sauver de ce grand bordel? Réfléchissons à qui profite le crime. Réponse: à l extrême droite bien évidemment; et qui incarne le mieux l extrême droite en France, et qui se présentera une nouvelle fois à l élection présidentielle? Inutile je pense de citer le nom de celle dont le père a torturé en Algérie et qui a fondé sa "petite entreprise familiale" dont, malgré les pseudo fâcheries, elle a hérité.
Pour conclure mon humble analyse, je vais jusqu' à penser que les black blocs se composent bien sur d' anarchistes mais également de "militants" d extrême droite en grand nombre, sans doute payés ou récompensés d une façon ou d une autre par l extrême droite pour casser les biens et surtout casser du flic afin que les braves gens se disent qu' en 2022 il sera grand temps que l ordre soit rétabli et que la représentante du parti pilote de cet extrémisme soit élue pour y parvenir. Après tout quand on regarde l Histoire du 20ieme siècle il me semble que cette stratégie a déjà été employée par ces gens.
Tout cela Pédrito ,vous l avez compris, ne favorise pas Macron pour un nouveau mandat en 2022 mais donne un avantage certain à celle qui ne s'étale plus comme avant dans les médias, prend un certain recul pour apparaitre plus "présidentiable" et envoie ses lieutenants pour porter le fer dans les divers débats. Et je ne crois pas non plus à l argument consistant à dire que Macron souhaite faire monter l extrême droite pour triompher plus facilement; si ce genre de stratégie a pu exister par le passé, elle est largement dépassée maintenant par rapport au ras le bol de nos concitoyens à propos des casseurs et surtout du racisme qui monte malheureusement. Patrick Sabatier 13300