« En Afghanistan, ce n’est pas l’islamisme qui a gagné mais l’héroïne »,
dit le journaliste Roberto Saviano
Le journaliste et écrivain italien, spécialisé dans la mafia et le crime organisé, affirme dans un article du « Corriere della Sera » qu’il est évident que les talibans sont avant tout des trafiquants de drogue et que leur entreprise finance la guerre. Cette affirmation doit être complétée par une autre dénonciation de Saviano les Etats-Unis dans toutes leurs interventions contre les peuples ont favorisé le trafic de la drogue, de l’Asie à la Colombie en passant par l’Afghanistan, dans leur sillage et celui de leur base on trouve le trafic de drogue. Les hypocrites pleurnicheries sur le sort des femmes et sur le terrorisme d’une presse aux ordres marquent la complicité de la dite presse avec cette réalité. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociété)
MADRID18/08/2021
“En Afganistán no ha ganado el islamismo, ha ganado la heroína” | Público (publico.es)
Le journaliste et écrivain italien Roberto Saviano interprète la situation en Afghanistan d’un point de vue économique plutôt que purement idéologique. L’auteur du best-seller Gomorrhe a publié un article mercredi dans le quotidien ‘Corrieri della Sera’ dans lequel il affirme catégoriquement qu'”en Afghanistan, ce n’est pas l’islamisme qui a gagné, c’est l’héroïne ».
« Ce que de nos jours de nombreux diffuseurs et opinologues ont complètement ignoré, c’est que si l’on cherche les principales dynamiques du conflit, les premières sources qui le financent, on en arrive là: la guerre de l’Afghanistan est une guerre de l’opium. L’islamisme, comme beaucoup le disent, n’a pas gagné, mais l’héroïne. Et plus de 90 % de l’héroïne mondiale est produite en Afghanistan. Cela signifie que les talibans, ainsi que les narcos sud-américains, sont les trafiquants de drogue les plus puissants au monde. En d’autres termes, dans cette guerre, les meilleurs trafiquants ont gagné. »
Saviano fait valoir avec des données ses affirmations, loin du discours majoritaire sur le poids idéologique des talibans. « Ainsi, les drogues qu’ils produisent financent la guerre et sont vendues aux États-Unis et au monde et aux mafias italiennes. L’erreur est de les appeler des miliciens islamistes : les talibans sont des trafiquants de drogue.
Le célèbre journaliste napolitain affirme que « si l’on lit les rapports de la FDC, le bureau de l’ONU pour la drogue et la criminalité, pendant au moins vingt ans, on trouvera toujours les mêmes données : plus de 90 % de l’héroïne mondiale est produite en Afghanistan. Cela signifie que les talibans, ainsi que les narcos sud-américains, sont les trafiquants de drogue les plus puissants au monde. Au cours des dix dernières années, ils ont également commencé à jouer un rôle très important en ce qui concerne le haschisch et la marijuana.
Consciemment, la stratégie des États-Unis était de séparer la guerre proprement dite du trafic de drogue exercé par les talibans, selon Saviano. « Voici l’une des erreurs les plus graves de l’administration américaine : en 2002, le général Franks, le premier à coordonner l’invasion de l’Afghanistan par les troupes terrestres américaines, a déclaré : « Nous ne sommes pas un groupe de travail sur la drogue. Ce n’est pas notre mission. » Le message s’adressait aux seigneurs de l’opium, les exhortant à ne pas rester avec les talibans, affirmant que les États-Unis leur permettraient de grandir. Le « New York Times » a publié que la liste noire du Pentagone des trafiquants d’héroïne qui devaient être arrêtés n’incluait pas ceux qui s’étaient rangés du côté des troupes américaines. »
Roberto Saviano conclut son article en avertissant qu’on ne peut oublier, en parlant du conflit afghan, de mentionner l’opium. « Avant les écoles coraniques, l’obligation de la burka, avant les fillettes mariées, avant tout cela les talibans sont des trafiquants de drogue. »
Note de Pedrito
Heureusement, quelques journalistes se refusent de servir de chiens de garde à l'impérialisme de la sainte Amérique et à ses vassaux européens de l'OTAN, tels Macron et consorts.
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