mercredi 17 novembre 2021

Pour ne pas oublier que la richesse des pays dits occidentaux ne provient que de l’exploitation éhontée de leurs colonies.

mardi 16 novembre 2021 par Histoire populaire/Mémoire sociale Blog A.N.C.

Avez vous remarqué que ce que nous appelons les pays "occidentaux" se sont tous développés aux dépens, soit de leurs colonies outre-mer, soit par le génocide des peuples premiers.
Le groupe "Histoire populaire/Mémoire sociale" nous propose ici un texte qui, à propos des colonisations, remet les choses à leur juste place et montre l’avidité et le cynisme des sociétés capitalistes européennes à la veille de la guerre de 14/18. Il nous rappelle que la mémoire historique véritable est une donnée très importante pour les luttes mémorielles actuelles. Ces peuples ne nous avaient rien demandé. Nous avons dilapidé leurs richesses et infecté leur "indépendance". Ces pays sont devenus, pour la plus part, de véritables mouroirs. Qu’ils viennent aujourd’hui se réfugier chez nous, me paraît tout à fait normal, dans la mesure où nous ne faisons rien pour qu’ils se sentent en sécurité dans leurs pays. On pourrait appeler cela le boomerang colonialiste.(JP-ANC)

La mémoire au service des luttes

Il y a 137 ans, le 15 novembre 1884 débutait la conférence de Berlin. Cette conférence ignoble organisée par Bismarck réunit l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Belgique, le Danemark, l’Empire ottoman, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Russie, la Suède-Norvège et les États-Unis. Elle édicte des règles officielles de colonisation c’est à dire que des peuples et des nations sont répartis comme des parts d’un fromage ou d’un gâteau.

Le contexte est celui des découvertes de richesses minières sur le continent à l’image des mines de diamants du Transvaal découvertes en 1867. Ces découvertes vont intensifier les visées colonialistes des différentes puissances et faire courir des risques de guerres entre elles.

La conférence vise à éviter ces conflits en organisant un accord « pacifique » sur le partage du continent. Elle décide ainsi une liberté du commerce dans les bassins du Congo et du Niger et pour le reste du continent un monopole commercial pour le pays colonisateur.

Le traité issu de la conférence intitulé « Acte général de la conférence de Berlin » est explicite sur les objectifs de la réunion :

  • « Voulant régler, dans un esprit de bonne entente mutuelle, les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions de l’Afrique, et assurer à tous les peuples les avantages de la libre navigation sur les deux principaux fleuves africains qui se déversent dans l’océan Atlantique ; désireux, d’autre part, de prévenir les malentendus et les contestations que pourraient soulever à l’avenir les prises de possession nouvelles sur les côtes de l’Afrique, et préoccupés en même temps des moyens d’accroître le bien-être moral et matériel des populations indigènes, ont résolu, sur l’invitation qui leur a été adressée par le gouvernement impérial d’Allemagne, d’accord avec le Gouvernement de la République Française, de réunir à cette fin une Conférence à Berlin ».

Le cynisme en politique a rarement été aussi explicite.

Les résultats de la conférence sont également significatifs. Les nations européennes s’engagent à respecter la sphère d’influence de toute puissance établie dans une zone précise.

Elles reconnaissent à la France le droit d’occuper la rive droite du Congo et de l’Oubangui. Elles acceptent l’autorité administrative du Portugal sur l’enclave de Cabinda ainsi que les pays sous le joug colonial de la Grande Bretagne.

L’Allemagne occupe officiellement le Sud-ouest Africain, appelé Sud-ouest Allemand (1884-1919) qui deviendra la Namibie indépendante en 1990.

Le Liberia et l’Éthiopie demeurent les deux états indépendants du continent.

 

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