Vie chère et précarité : le gouvernement se moque du peuple
mardi 5 juillet 2022 par Unité CGT
Alors que l’urgence sociale commende des actions immédiates, structurelles et d’ampleur, le gouvernement dévoile, dans un tempo insupportable, ses « mesures » conjoncturelles, et à la petite semaine, contre la vie chère. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a ainsi énuméré le 4 juillet plusieurs propositions face à l’explosion des prix.
Évidemment, les mesures proposées ne répondent en rien à la situation dramatique vécue par des dizaines de millions de Français. Pire, elles permettent surtout le « laisser faire » des grands groupes de l’alimentation et de la distribution. En effet, outre une « indemnité carburant » aux contours volontairement flous, le gouvernement souhaite que les promotions alimentaires puissent atteindre 50 % de remise dans la distribution.
Traduction : au lieu de contrôler les prix et de rétablir l’échelle mobile des salaires sur l’inflation, le gouvernement rétablit la loi de la jungle dans le secteur de l’alimentation, prend les consommateurs pour des idiots, malmène les petits producteurs et offre un nouveau cadeau au patronat du secteur. Un patronat qui s’était d’ailleurs fait pressant ces dernières semaines pour faire sauter le verrou de la loi Egalim qui fixe à 34% le seuil de remises que les distributeurs peuvent proposer sur leurs produits.
Les géants du commerce, qui cherchent à tout prix à écouler leurs stocks, profitent donc de et des mesures gouvernementales et de l’inflation, comme les capitalistes bénéficient toujours, d’une manière ou d’une autre, des crises à répétitions du système économique et de sa nature chaotique, aiguisée par le seul intérêt et objectif du profit.
Par ailleurs, le plan d’accompagnement lancé à la mi-2021 pour aider les entreprises en difficulté durant la sortie de crise sanitaire devait prendre fin cet été. Il sera finalement prolongé jusqu’à la fin de l’année 2022. Rappelons, à toutes fins utiles, que ce plan d’accompagnement n’a jamais été décidé par le peuple, et que ces milliards d’euros sont engloutis (à l’image du CICE) dans le maintien sous perfusion d’un système économique à bout de souffle.
Comment répondre à la vie chère ?
Comment en finir avec la misère ?
Extrait de notre article pour le 1er Mai 2022 :
- « Tout dans cette crise globale démontre qu’il faut s’attaquer à la source du pouvoir des capitaliste et à la racine du problème : la propriété privée.
- Il est nécessaire de briser la propriété privée, réquisitionner et placer tous les moyens privés de production vitaux sous la gestion et le contrôle des travailleurs concernés, des organisations syndicales et des usagers. Cela vaut, par exemple pour le secteur de la santé et de l’industrie pharmaceutique, mais aussi pour le transport, le BTP, l’agroalimentaire, les industries chimiques, métallurgiques, électriques, gazières, etc…
- Oui, nous devons sortir du capitalisme. Hommes et femmes de volonté, avec ou sans gilets, syndiqués comme non syndiqués, croyants comme non croyants, immigré ou français, avec ou sans papier, notre classe et notre place dans cette société injuste est notre référentiel commun absolu.
Le pouvoir de l’oligarchie et le règne de l’Argent ne sera pas brisé sans des mesures radicales nécessaires pour construire une nouvelle société qui place l’Humain, et l’ensemble de ses besoins, au cœur de ses préoccupations :
1/ Socialisation des secteurs industriels et logistiques
2/ Fermer la Bourse, saisir les banques, annuler la dette
3/ Contrôle des prix, indexation des salaires, pensions et allocations sur l’inflation
4/ Interdiction des licenciements, boursiers ou non
5/ Abrogation de toutes les lois et ordonnances anti-sociales
6/ Levée immédiate de l’Etat d’urgence sanitaire et des meures liberticides
Tous ensemble, balayons le fatalisme et la résignation ! »
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