13 Octobre 2022
Macron dégaine les réquisitions pour soutenir le Capital et contre le droit constitutionnel de grève
Hier soir, il s'était invité sur France 2 et l'image ci-dessus montre toute l'affection qu'il porte à ceux qui sont d'accord avec le palais de l'Elysée.
Sur une téloche d'info, sinon toutes, on m'a bassiné qu'un travailleur de l'industrie pétrochimique empoche 5 000 euros par mois! Cela me rappelle quand j'étais conducteur gréviste à la Sncf, on prétendait que j'étais payé les jours de grève tout en percevant la prime charbon alors que les machines à vapeur étaient à la casse depuis belle lurette. Mentir, il en reste toujours quelque chose, et les commis du Capital, politiciens, journalistes ou économistes s'en donnent à coeur joie.
Dans l'industrie pétrolière, la réalité est toute autre:
Un
opérateur de raffinerie (coefficient entre 170 et 215) commence donc au
Smic ! Nous sommes loin des 5000 euros annoncés par la direction de
Total !
Graduellement, les consolistes sont au coefficient 230 (soit un salaire
de 2275,67 euros brut mensuel), les consolistes experts au 270, les
remplaçants chefs opérateurs 250 et les chefs opérateurs entre 310 et
340 (soit un salaire de 2995,92 euros Brut mensuel).
Bien sûr, il existe des salaires beaucoup plus importants, pour les
hauts cadres et dirigeants des entreprises du secteur, mais ceux-là ne
sont pas soumis à négociation collective.
Le PDG de Total émarge ainsi à 5,8 millions euros par an. Facile donc,
ensuite, de faire une moyenne hors réalité du travail, en prenant en
compte des salariés très éloignés des raffineries. Il s’est d’ailleurs
lui-même octroyé une augmentation de 52% cette année.
Non, les salariés de la branche Pétrole ne sont pas des nantis, comme on voudrait le faire croire.
Et ce mardi 18 octobre, la CGT appelle à "une grève nationale interprofessionnelle pour les salaires et contre les réquisitions".
Qu'on se le dise!
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