vendredi 14 octobre 2022

13 Octobre 2022

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Macron dégaine les réquisitions pour soutenir le Capital et contre le droit constitutionnel de grève

Hier soir, il s'était invité sur France 2 et l'image ci-dessus montre toute l'affection qu'il porte à ceux qui sont d'accord avec le palais de l'Elysée.

Sur une téloche d'info, sinon toutes, on m'a bassiné qu'un travailleur de l'industrie pétrochimique empoche 5 000 euros par mois! Cela me rappelle quand j'étais conducteur gréviste à la Sncf, on prétendait que j'étais payé les jours de grève tout en percevant la prime charbon alors que les machines à vapeur étaient à la casse depuis belle lurette. Mentir, il en reste toujours quelque chose, et les commis du Capital, politiciens, journalistes ou économistes s'en donnent à coeur joie.

Dans l'industrie pétrolière, la réalité est toute autre:

L’accord salarial du 3 octobre 2022 dans la branche Pétrole (que la CGT n’a pas signé) donne la réalité des salaires. Ainsi, comme beaucoup d’autres grilles dans de nombreux champs professionnels, les premiers coefficients (130 à 200) sont inférieurs au Smic et nécessitent le versement d’une prime voire plusieurs primes pour l’atteindre.

Un opérateur de raffinerie (coefficient entre 170 et 215) commence donc au Smic ! Nous sommes loin des 5000 euros annoncés par la direction de Total !
Graduellement, les consolistes sont au coefficient 230 (soit un salaire de 2275,67 euros brut mensuel), les consolistes experts au 270, les remplaçants chefs opérateurs 250 et les chefs opérateurs entre 310 et 340 (soit un salaire de 2995,92 euros Brut mensuel).
Bien sûr, il existe des salaires beaucoup plus importants, pour les hauts cadres et dirigeants des entreprises du secteur, mais ceux-là ne sont pas soumis à négociation collective.
Le PDG de Total émarge ainsi à 5,8 millions euros par an. Facile donc, ensuite, de faire une moyenne hors réalité du travail, en prenant en compte des salariés très éloignés des raffineries. Il s’est d’ailleurs lui-même octroyé une augmentation de 52% cette année.
Non, les salariés de la branche Pétrole ne sont pas des nantis, comme on voudrait le faire croire.

Et ce mardi 18 octobre, la CGT appelle à "une grève nationale interprofessionnelle pour les salaires et contre les réquisitions".

Qu'on se le dise!

 

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