La présidence par Moscou du Conseil de Sécurité de l'ONU ruine la tentative occidentale d'isoler la Russie, par Jean Lévy
La Russie à la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, la plus puissante organisation internationale, ruine tous les efforts des Etats, qui se réclament de l'Occident - les Etats-Unis en tête, mais aussi l'Union européenne - d'isoler Moscou du reste du monde.
Et pourtant, Washington, et l'OTAN, menant la dance, sous prétexte de l'intervention russe en Ukraine, ont imposé des trains de sanctions économiques, politiques et diplomatiques, avec l'objectif de mettre à genoux la Russie et de ruiner son économie. Le plan occidental préparait à termes son éclatement en plusieurs pays, de manière à exploiter plus facilement leurs richesses au profit des multinationales yankees.
Pour couronner leur coup, Washington et les Occidentaux ont délivrer contre le Président russe un mandat de leur "tribunal international", traité en bandit de grand chemin , déclaré "wanted" comme dans les westerns.
C'est vrai, qu'en matière de dépècement des Etats, ils avaient déjà , il y a vingt-cinq ans mené la guerre, sous drapeau de l'OTAN, dans les Balkans, pour réduire à néant la Yougoslavie et découper celle-ci en républiques rivales sans aval des Nations Unies.
Mais cette fois, face à la Russie, le plan impérialiste a échoué.
Moscou a révisé ses liens commerciaux occidentaux en les réorientant vers d'autres continents, la Chine , le Proche et le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique latine. Avec des contrats en monnaie locale se passant du dollar, au grand dam de l'oncle Sam.
Et cerise sur le gâteau, c'est le ministre de Poutine qui préside le Conseil de Sécurité, à faire hurler Washington et ses obligés occidentaux.
"Le Monde" est de la dance : le quotidien enrage et titre le 4 avril :
La présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU,
une « gifle » pour l’Ukraine
"la Russie a officiellement pris les rênes du Conseil de sécurité, lundi 3 avril. La voir assurer cette présidence tournante (...) est une absurdité de trop pour certains (...) du fait, notamment, du travail de sape des institutions onusiennes par Moscou.
C’est aussi donner à la Russie un porte-voix symboliquement plus important, alors que le Kremlin vient de présenter officiellement sa nouvelle doctrine de politique étrangère, aux charges virulentes contre l’Occident.
Il faut que Wall Street, la Maison Blanche, le Pentagone et la CIA (et leur billet vert) se fassent une raison. S'ils ont encore des laquais en Europe, si ceux-ci peuvent encore baver sur la Chine et la Russie, le rapport de forces est en train de basculer dans le monde entier. La coopération entre Etats gagne du terrain en Asie où Chine, Russie et Inde - trois milliards d'habitants - coopèrent à égalité, au Proche-Orient et Moyen-Orient, les liens se reconstituent entre Arabie saoudite et Iran, sous l'égide de Pékin, les BRICS ouvrent leurs portes à l'Algérie, au Mexique pour constituer un nouveau pôle économique, c'est le monde dollarisé qui est en train d'éclater.
Une bonne nouvelle en faveur de la paix et de la coopération internationale.
Tant pis pour les marchands de canons.
JEAN LEVY
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