mardi 2 mai 2023

 

Le billet de Jean-Michel Galano. Pétition de principe

On est tous supposés l’avoir appris sur les bancs du collège, voire de l’école primaire : prétendre résolu le problème qu’il nous est demandé de résoudre, poser comme démontré ce qui justement est à démontrer, ou comme allant de soi ce qui justement ne va pas de soi, cela constitue une faute de logique particulièrement grossière qui porte un nom : la pétition de principe. Et nos professeurs le soulignaient : ce n’est pas seulement une erreur, c’est une faute. Une faute où se révèlent à la fois le mépris des autres et la paresse d’esprit.

Or, quand Manon Aubry prétend, deux semaines avant la tenue du congrès du PCF à Marseille, que « les congrès ont eu lieu » et que le Nupes est confirmée dans sa forme actuelle par l’ensemble des partis de gauche, ou quand Marine Tondelier annonce « il y aura un candidat unique de la gauche aux présidentielles de 2027 », que font ces personnes sinon parler à la place des autres et chercher à créer le fait accompli en proférant de magnifiques « pétitions de principe » ?

Il est vrai que l’exemple vient d’en haut : Macron et Borne ont assez seriné qu’il n’y avait pas d’alternative à l’allongement su départ en retraite et que donc toute position alternative relevait de la « posture » et de la mauvaise foi. On connait ce genre de terrorisme, le « TINA » (there is no alternative) pour empêcher le débat démocratique, le clore avant qu’il est commencé.

Pétitions de principe, prophéties auto-réalisatrices, dénis de réalité  ou vulgaires tentatives pour tordre le bras du partenaire, quel que soit le nom qu’on leur donne, ces manières de faire relèvent d’une vieille façon de faire de la politique et d’artifices de propagande surannés. On s’étonne de les voir repris par des personnes qui par ailleurs appellent de leurs vœux un nouvel âge de la citoyenneté.

Jean-Michel Galano

Blog fédé. pcf Pyrénées Orientales

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