lundi 11 décembre 2023

Biden se démasque sur Gaza  

blog pcf littoral

Nous citons presque intégralement un article du Figaro en ligne, ce qui vous le reconnaîtrez est peu courant pour le blog.

Un projet de résolution au Conseil de Sécrité déposé par les Emirats a recueilli 13 voix en faveur, une contre (États-Unis) et une abstention (Royaume-Uni), après l'invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l'article 99 de la Charte des Nations unies permettant au secrétaire général d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui «pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales». La France a voté en faveur de ce texte. "Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre", a justifié l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood .

L'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan a remercié les États-Unis de «rester fermement à nos côtés», estimant qu'un cessez-le-feu ne serait possible que par la «destruction du Hamas». «C'est un triste jour dans l'Histoire du Conseil de sécurité», a à l'inverse déploré l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour. Mais «nous n'abandonnerons pas». Le projet de résolution, soutenu par près de 100 pays exigeait «un cessez-le-feu humanitaire immédiat», la libération des otages et l'accès humanitaire.

«Alors que la crise à Gaza s'aggrave et qu'elle menace de s'étendre, (le Conseil) ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte», a déclaré l'ambassadeur français Nicolas de Rivière. Une déception partagée par de nombreux membres du Conseil. «Nos collègues américains ont devant nos yeux condamné à mort des milliers voire des dizaines de milliers de civils palestiniens et israéliens supplémentaires», a abondé l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitry Polyanskiy.

«En continuant à fournir des armes et une protection diplomatique à Israël qui commet des atrocités (...), les États-Unis risquent de se rendre complices de crimes de guerre», a réagi dans un communiqué Louis Charbonneau, de l’association controversée Human Rights Watch. Malgré le vote du Conseil, Antonio Guterres «reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu humanitaire», a déclaré à l'AFP son porte-parole Stéphane Dujarric. Le secrétaire général avait vendredi matin appelé avec force le Conseil à agir pour éviter «l’effondrement total de l'ordre public» dans la bande de Gaza.

 

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