Capitalisme par Michel Capron
Capitalisme
Il n'est un secret pour personne que le capital a toujours besoin de complaisance.
En pseudo démocratie pour ne pas dire démocrassouille cela porte un nom "l' État".
Margaret Thatcher par exemple clamait haut et fort qu'il n'y avait pas d'autres alternatives à la société capitaliste.
Cela fait déjà longtemps que nous lui avons emboîté le pas et sans doute même précédé tant à droite que dans la gauche dite de gouvernement.
Un des grand tournant se situe dans les années 70 à partir des États-Unis (véritable curie) du capitalisme mondial où siègent les pontifes et sont formés dans les fameuses écoles du " Management and Business Administration", les missionnaires de la "théologie universelle capitaliste" (TUC) le credo capitaliste s'est rapidement répandu à travers le monde.
Comme dans le cas de l'église catholique, l'universalisation de la foi capitaliste a pris des formes et des modalités variées d'après les pays, mais les principes fondamentaux de la foi et ses pratiques, sont les mêmes.
En Europe, on a assisté à une fulgurante ré-évangélisation capitaliste des populations des anciens pays <<communistes>>.
Et, à un rythme plus lent des dirigeants de la social-démocratie et du "peuple de gauche".
En Chine et en Inde les néo- prosélytes se comptent par centaines de millions, si bien que les vieux "croyants" de l'Occident comptent sur la Chine et l'Inde pour assurer le sauvetage du capitalisme de la crise actuelle et asseoir sa nouvelle universalisation sur des bases solides.
En Afrique les classes dirigeantes post-coloniales se sont facilement soumises aux prescriptions du FMI et de la banque mondiale.
Les leaders qui ont essayé de s'opposer ont été éliminés ou mis hors d'état de nuire.
Le seul continent où l'on peut faire état d'une forte résistance à l'évangélisation par la TUC est l'Amérique latine.
Pour arriver à ses fins, le capitalisme n'hésite pas à utiliser les manettes qu'il a en main, la guerre, nous y sommes et sans réserve les procédés de mystification.
Cela peut se décliner en trois étapes essentielles.
La première mystification est d'un cynisme sans borne.
Alors que depuis la fin des années 70 la pauvreté absolue (moins de 2 dollars par jour) n'a fait qu'augmenter pour avoisiner le chiffre de 3 milliards d'êtres humains, qu’un milliard et demi continuent de ne pas avoir d'accès à l'eau potable et donc à la vie. Quand 2 milliards vivent sans électricité et autant sans logement digne de ce nom.
Alors que les dévastations des ressources naturelles de la planète se sont poursuivies selon une logique de destruction dans l'intérêt du << bien être>> des consommateurs solvables, alors que le chômage a continué de grimper, les dominants n'ont jamais parlé de " crise économique".
Pour eux le PIB reste à un niveau intéressant propice aux profits.
Le monde est en progrès...sic!
Et je dis cela en tenant compte de quelques ratés qui touchant la valeur de leurs avoirs financiers.
Ils ont hurlé à la crise mondiale ( qui ne dépassait pas leur pas de porte).
Pour eux 3 milliards de pauvres ne sont pas un indicateur de crise économique mondiale. L'est le fait d'avoir " brûlé" par spéculation et avidité 24000 milliards de dollars d'avoirs financiers volatiles.
La raison de cette mystification est simple.
Trois milliards de pauvres comptent pour rien pour les groupes sociaux dominants. Ce qui compte c'est la valeur de leurs capitaux financiers. Le capital vaut plus que la vie de milliards d'êtres humains.
La deuxième mystification consiste dans le fait que les dominants ont réussi encore une fois dans l'histoire des sociétés capitalistes, à faire accepter par la population la pleine légitimité des groupes dirigeants qui sont les principaux responsables de la crise à piloter la solution de crise dans le seul objectif de refonder le capitalisme mondial.
La troisième mystification est intolérable, nous sommes à la genèse d'un nouveau capitalisme ou plutôt le même repeint en " vert".
En quoi la mise en circulation dans les villes déjà saturées des pays riches de centaines de millions de nouvelles voitures "vertes" au cours des vingt prochaines années contribuera à créer davantage de richesse au monde destinée à modifier la vie de 2 à 3 milliards d'êtres humains qui d'après les prévisions de l'ONU , habiteront en 2032 dans des bidonvilles ?
Comment nos "dominants" peuvent-ils prétendre qu'un air plus ou moins contaminé dans nos villes, grâce aussi, à nos <<maisons vertes>> signifiera une croissance économique capable de créer les conditions nécessaires pour permettre l'accès à l'eau potable aux milliards de personnes qui en sont privées ?
Dans cette campagne européenne qui vient frapper à nos portes, notre parti, le parti communiste français en s'appuyant sur cette réalité destructrice doit être force de propositions.
Mettre fin aux conditions sociétales qui alimentent et permettent la pérennisation d'un tel système aux travers de vastes mensonges et mystifications.
Voilà à mon sens l'enjeu de Juin prochain et le sens du vote communiste.
Fraternellement
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