mercredi 24 janvier 2024

 

NOUS, les gens : Traités et Nourris comme du Bétail

    AGORA VOX

Ou au mieux tels des animaux domestiques. Faisons le parallèle : alimentation pour chiens, alimentation pour l’homme : Voici le témoignage de Doug Freyburger[i] : « Mon frère a passé toute sa carrière comme vétérinaire. C'est comme ça qu'il m'a expliqué les secrets de la nourriture pour chien. La vie des chiens est assez courte pour que nous puissions déterminer leur régime idéal en quelques générations. Les écoles vétérinaires ont nourri des chiens avec précaution afin de déterminer ce qui était essentiel pour les canidés. Puis, pour chaque nutriment, ils ont choisi des niveaux et en ont élevé des douzaines jusqu'à ces niveaux, puis ont calculé leur longévité. Une fois qu'ils ont déterminé la meilleure longévité, ils ont expérimenté pour rendre la formule la moins chère possible tout en produisant une longévité acceptable  »… Cependant, sans tomber dans le complotisme, il y a pas mal de ressemblance avec ce que nous vivons dans nos assiettes depuis disons 50 ans, soit la 4e génération boostée à la malbouffe. L’industrie alimentaire observe nos habitudes, les dirige et sait où ça fait du « bien ». Depuis l’invention du Macdo des années 50 à aujourd’hui, ou des pays de forte gastronomie ont vu leur population de gourmets transformés en consommateurs de produits frelatés, sans gout, sans odeur, sans saveurs, mais avec un rapport, qualité/prix toujours plus optimalisé, la malbouffe a détrôné et de loin, les petits plats mitonnés de grany et maman. De Doug Freyburger : « Enfin, ils ont mis au point de la nourriture pour chiens pour qu'elle ait bon goût aux yeux des chiens. Cela a tendance à être aromatisé au foie.  » Pour l’humain, c’est le sucre et le sel… De Doug Freyburger : « La nutrition du chien est légèrement différente de celle de l'homme, mais ses besoins sont très proches. Les chiens n'ont pas besoin de vitamine C. À part cela, nos besoins alimentaires se chevauchent beaucoup. Les chiens ont de meilleurs résultats que les humains en ce qui concerne leur faible teneur en glucides, mais la nourriture pour chiens a été enrichie en glucides pour la rendre moins chère. Pour rappel, les glucides forment l'ensemble des sucres présents dans les aliments. Ils comprennent les sucres, l'amidon et les fibres alimentaires. Donc, en ajoutant des multivitamines avec des minéraux, vous pourrez vous alimenter d’aliments pour chiens et au goût dégoûtant pendant de nombreuses années sans jamais tomber malade.Vivats pour les nuggets composés à 47% de blanc de poulet haché, de la peau, de la farine de blé et maïs, de l’huile de colza, de l’amidon de riz, de manioc, de pois, et de fécule de pommes de terre. Et sous la panure : du gluten de froment, des poudres à lever (Calciumphosphate, Disodiumdiphosphate, Natriumhdrogencarbonate), du sucre, du dextrose, du sel, de la chapelure, des épices, de l’huile de grains de tournesol, et de l’extrait de céleri… Pour rappel, la recette de base n’en contient que sept : du poulet, des œufs, de la chapelure, du sel, du poivre, de la farine, et de l’huile.[ii] Et ces « choses huileuses » nommées « nuggets », viennent du mot anglais « pépites », ce qui a meilleure allure que croquettes me direz-vous ! Alors, Parlons alimentation industrielle : Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d'aliments ultra-transformés (plats cuisinés) et un risque accru de surpoids, d'obésité, de diabète de type 2 et d'hypertension artérielle, le lit des maladies cardiovasculaires. Ce qui décrit assez bien les maux des populations des pays développés non ? On ne passe plus à table, on va à l’auge !

Faisons des parallèles.

L'alimentation animale vient de zootechnie, branche qui décrit les besoins alimentaires des animaux d’élevages et les moyens et méthodes permettant de les satisfaire. Ces méthodes doivent aussi être compatibles avec le maintien en bonne santé des animaux, assurer la qualité finale des produits d'élevage et rester économiques pour l'éleveur.

L'alimentation humaine est une branche de la nourriture qui décrit les besoins alimentaires des humains des pays dits développés et les moyens et méthodes permettant de les satisfaire. Ces méthodes doivent aussi être compatibles avec le maintien en bonne santé des humains, assurer la qualité finale des produits consommés et rester économiques pour l'industriel.

Les zootechniciens établissent en général une 1re distinction entre alimentation des herbivores (ruminants, chevaux) et alimentation des animaux monogastriques.

Les bipèdes techniciens en général établissent une 1re distinction entre alimentation des végans et végétariens et alimentation des humains carnassiers. Bref, à vous d’interpréter comment vous êtes considéré par l’industrie agroalimentaire…

Les docteurs Follamour de la bouffe : « Des larves séchées sont des protéines et d'oméga-3 pouvant être incorporé dans les rations alimentaires. Des farines d'insectes et de vers de terre peuvent être ainsi utilisées par exemple en pisciculture pour la barbue de rivière, le tilapia, le panga, et la truite arc-en-ciel, mais aussi pour l'alimentation des volailles, des porcs, ou d'autres mammifères… »[iii] L’homme : appartient à la classe des mammifères, car il possède des poils et allaite ses petits. De plus, c'est un amniote, parce que son embryon, comme celui des mammifères, reptiles et oiseaux, se développe dans une poche remplie de liquide. Bref, à vous d’interpréter comment l’industrie agroalimentaire va nous concocter de bons petits plats bien nourrissants dans les années à venir…

L’excuse environnementale : Des scientifiques finlandais de l'alimentation ont trouvé un moyen de fabriquer des nuggets de poulet et des galettes de poisson à partir d'os et de tissus durs d'origine animale. L'idée est de réduire le gaspillage alimentaire et les émissions de carbone dues à l'agriculture animale en tirant un meilleur parti de la viande, afin d'obtenir la même production alimentaire en élevant moins d'animaux. En combinant et en modifiant un certain nombre de machines existantes, les inventeurs ont créé une "pâte lisse et savoureuse" fabriquée à partir de tissus durs pour la première fois il y a trois ans… Et je vous laisse lire l’article en lien de fin de page, car pas très ragoutant leur « minerai »…[iv] 

Pour en terminer avec cet article sur la popote : La cantine de nos enfants… Des carrés de « saumon » congelés constitués surtout des restes de poissons dont on ignore la composition, par contre en provenance de Chine, là-bas où tout est permis (voir la vidéo)… Qu’en est-il de la formation du goût, qui à l’âge adulte permettra d’apprécier la bonne chère : Avec deux fois plus de papilles que les adultes, nos bambins sont ultra-réceptifs à ce qu’ils goûtent. Et leurs préférences alimentaires commencent dès la vie intra-utérine ! Mais comment leur petite langue fait-elle pour percevoir et identifier autant de goûts différents ? Et pourquoi est-il si fondamental de varier les plaisirs culinaires très tôt ?[v] Ne sommes-nous pas responsables de l’éveil des papilles de nos enfants ? Malheureusement, en ce monde de bouffe, ce sens du plaisir est anesthésié tristement pour toujours. Oui, jadis, qui n’a pas chipoté durant des heures devant son assiette de brocoli, haricots verts et autres trucs verts style épinards, et les parents, qui entonnaient : « pense aux enfants qui n’ont rien à manger, et puis quand tu seras grand tu nous remercieras  »… Ils avaient raison ! De nos jours, ce sont les parents qui montrent le mauvais exemple, avec des « sorties » au Macdo, des nuggets chalenges et des plateaux TV… C’est à pleurer de voir ces mères charger leur caddy de pizzas surgelées et autres 10 steaks hachés à 4 euros… Pas étonnant que l’obésité infantile galope, les allergies fleurissent et à la moindre épidémie, c’est l’hécatombe causée par un système immunitaire défaillant. Ayant passé ces 5 dernières années en Afrique de l’Ouest dans l’éducation, je peux vous dire que les gamins là-bas sont en forme, car, tout le monde mange ; le plat de riz, poisson, poulet ou viande, des fruits et tout est bio, car les engrais et autres pesticides sont hors de portée pour le paysan local. Nourrir les populations comme le bétail est une aberration, car, trop de fois il y a déficiences concernant les apports journaliers : 15 % pour les protéines, 45-50 % pour les glucides, 35-40 % pour les lipides.[vi] Toute cette bouffe industrielle est loin de ces chiffres, d’autant que bien souvent elle est bourrée de résidus venant de la pollution, d’antibiotiques et d’hormones. Bien se nourrir est un luxe, d’ailleurs les supermarchés ont des rayons bio et des rayons non-bio, traduction ; bouffe mauvaise pour la santé et tout cela est admis par le consommateur. Un truc simple : en lisant la composition d’un produit s’il y est indiqué des tonnes de E quelque chose ou une liste de 2 pages il faut fuir ; c’est aussi valable pour les restos et ces cartes à 4 volets qui offrent des plats surgelés produit par l’industrie agroalimentaire supportée par l’industrie phytosanitaire.

Le pire en tout cela est la santé future de nos descendants, qui, seront très souvent antibiorésistants, bourrés de maladies de vieux avant l’âge : cancer du sein chez la femme avant 40 ans, diabète de type 2 avant 50 ans, etc… Que faire ? Fuir et devenir un sachant lire les étiquettes, sachant aller dans les AMAP, chez les producteurs qui seront heureux de faire découvrir à vos progénitures comment poussent les légumes, bourgeonnent les arbres et qu’un poulet n’est pas un truc découpé sous barquette ou transformé en nuggets…Certains petits américains pensent que les nuggets de poisson sont des petits poissons attrapés en mer… Mais bon, c’est l’Amérique, l’inventeur de cette machine infernale qui bousille 70% de sa population au niveau santé, et qui tristement influence le monde entier…Enfin presque !

Georges ZETER/janvier 2024

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