mercredi 21 février 2024

 

Manouchian au Panthéon | Contre-discours

mercredi 21 février 2024 par Unité CGT blog ANC.


21 Février 2024, le régime de Macron fait entrer les époux Manouchian au Panthéon.

Missak et Mélinée, étaient des « étrangers », des Résistants, des militants du Parti Communiste. Assassiné, sur fond d’une vaste campagne de propagande antisémite avec « l’affiche qui semblait une tache de sang », par les Fascistes, l’Occupant allemand et ses Collaborateurs français, Missak Manouchian meurt aujourd’hui une seconde fois avec un hommage national controversé.

Oui, nous parlons bien ici d’une indécence mémorielle. Macron et sa caste, qui étranglent des millions de travailleurs, éborgnent et enferment les manifestants, écrasent nos droits et libertés, sont en opération de communication.

L’objectif, simple et lamentable :

  • 1/ ouvrir un contre-feu symbolique après la loi Immigration votée main dans la main par la droite, le centre et l’extrême droite.
  • 2/ surfer sur le confusionnisme ambiant : entre diabolisation des forces de gauche et normalisation finale du RN, héritier des Waffen SS français, Macron fait du « en même temps » pour tenir tous les bouts. Ce faisant, il montre qu’il ne tient rien et que l’extrême-centre au pouvoir n’a aucune colonne vertébrale, hormis celle de servir, avant tout, les capitalistes.

Or, c’est bien cela qui rend indécent et insupportable la tentative de récupération de la mémoire de Missak Manouchian, et des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée [1] (FTP-MOI).

Si Le Pen et ses affidés ne sont pas les bienvenus, Macron non plus, tout comme Attal et ses ministres, Ciotti et ses parlementaires. Tous œuvrent pour la pétainisation des esprits et n’ont aucune différence de nature. Ils sont l’antithèse du combat de Manouchian et des nôtres contre le fascisme et le système capitaliste qui l’engendre, pour l’égalité, la liberté et la fraternité la plus totale et maximale, le socialisme et le communisme.

Dépolitiser le groupe FTP MOI Manouchian et décommuniser la mémoire de la Résistance, sont des crimes mémoriels qui ne peuvent être compensés par la Panthéonisation.

Missak et ses camarades, tous les martyres de la Résistance sont immortels, hommage d’État ou non.
À ce sujet, nous évoquons cette strophe lumineuse du poète Georges Brassens :

« Et dans nos cœurs,
Il fait ma foi

Beaucoup moins froid
Qu’au Panthéon ».

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