NON au drapeau ukrainien le 9 juin
NON au drapeau ukrainien le 9 juin. Vous le savez peut-être, des élections se tiendront le 9 juin prochain. Il s'agit d'élections européennes, où les différents peuples de l'Union désignent leurs représentants politiques à Starsbourg, à Bruxelles.
Évidemment, lorsque l'on parle de représentants politiques il faut le dire vite, puisque le scrutin de liste est plutôt propice à la désignation de pantins à la recherche de places bien au chaud, en échange d'une soumission lors des votes impartis.
Mais c'est une autre caractéristique de tout scrutin démocratique qui va nous intéresser ici. Il s'agit de la neutralité des bureaux de vote. En effet, si l'autorité organisatrice du vote laisse des étandards partisans pavoiser au devant des mairies, alors c'est en fini de la démocratie.
Bien sûr, les Conseils municipaux qui ont voulu manifester de leur soutien au peuple ukrainien ne sont pas en cause, d'autant plus que les villes et villages français ont largement aidé du mieux qu'ils le pouvaient pour accueillir les réfugiés.
Mais le 9 juin, c'est la démocratie, c'est sacré. C'est soi-disant une valeur qui nous sépare de la sainte Russie. Donc il est inimaginable que la volonté du peuple souverain soit influencée par quelque étandard le jour du scrutin.
Surtout que, rappelons nous bien. L'ukraine n'est pas membre de l'Union européenne. Elle le deviendra peut-être un jour, et souhaitons que ce jour elle ne soit pas tout à l'état de ruine, ce qui ne serait à ce moment ni dans son intérêt, ni dans le nôtre.
Bref, il faudrait que la paix arrive au plus vite, mais pour l'instant les élites européennes souhaitent prolonger le conflit en livrant des armes, comme on ajoute du bois au feu pour éviter qu'il ne s'éteigne. Les peuples sont-ils d'accord ? Ils vont pouvoir se prononcer le 9 juin, mais la présence du drapeau ukrainien visible peu avant de voter fausse le scrutin.
D'ailleurs, il ne s'agit pas que de livraison d'armes et de milliards qui nous apauvrissent, mais aussi d'indépendance culturelle dont il s'agit. Et si l'Europe se veut souveraine, c'est un aspect qu'elle ne peut pas laisser sous le tapis.
Disons les choses simplement : des États-Unis l'Ukraine devient une colonie. Pas la peine d'être grand clerc pour s'en rendre compte. Mais un facteur aggravant mérite d'être mentionné ici : c'est la question de langue.
Imaginez que l'an dernier le Président Zélinsky a rédigé un projet de loi faisant de l'anglais une langue des administrations publiques de son pays. Comme si l'éradication du russe ne suffisait pas... Le projet a été approuvé en commission parlementaire, et a même fait l'objet d'une deuxième lecture au début de ce mois.
Cela veut dire que les carottes sont cuites, car on imagine mal le Parlement dire finalement non à l'Oncle Sam (euh Joe maintenant), alors que la gratuité des 60 milliars promis dépend du bon vouloir du Congrès étasunien au début de l'an prochain.
Mais la langue c'est important, surtout dans nos pays de plus en plus interconnectés. D'ailleurs les pays de l'Union européenne dépensent plusieurs dizaines de milliards d'euro par an pour enseigner aux jeunes les langues, et surtout l'anglais.
Or, d'après une liste qui concourt au scrutin du 9 juin, on pourrait faire mieux avec moins. Cette liste, c'est "Espéranto langue commune". Je vous en parle, car les médias de grand chemin préfèreront l'ignorer pour favoriser le tout-à-l'anglais.
Et pourtant, l'espéranto est 10 fois plus rapide à apprendre que l'anglais, et son apprentissage précoce permet aux élèves d'appréhender les langues suivantes avec plus de facilité. Et, émancipé culturellement, l'espéranto est un décolonisateur de l'esprit.
C'est pourquoi le drapeau ukrainien, même s'il est bien joli, n'a rien à faire le 9 juin devant les mairies.
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