mercredi 19 août 2020


Qu'est ce qu'un "média mainstream"?

19 Août 2020 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce que dit la presse, #Impérialisme, #Théorie immédiate, #GQ

Qu’est ce qu’un « média mainstream » ?

C’est un média qui relaye les messages de propagande capitalistes et impérialistes, en les présentant comme de l’information objective.

On le reconnaît notamment à ce qu’il participe aux campagnes mondiales qui ciblent un pays non occidental : cette année nous avons eu droit à la Biélorussie, Hong Kong, le Xinjiang, la Bolivie, et dans un passé récent aux campagnes infructueuses contre la Russie, la Corée, la Chine le Venezuela, l’Iran, Cuba, la Syrie, ou victorieuses en Ukraine, en Libye, en Birmanie, en Irak, etc.

Une seule cause anti-impérialiste a eu une certaine ouverture dans les médias, mais de moins en moins, celle de la Palestine, sans doute parce que la situation est verrouillée, et peut servir à montrer de manière répétée et redondante qu’il n’y a pas d’autre alternative à l’Empire que la défaite.

Ces médias peuvent aussi se révéler dans leur participation unanimiste à des campagnes politiques considérées par leurs propriétaires comme de grande importance, comme la campagne en faveur du oui au TCE en 2005.

Un média mainstream est ou bien :

Un média capitaliste, qui appartient à des capitalistes qui le financent et dépensent beaucoup d’argent pour ça, et qui fait sous ses diverses variantes la promotion idéologique du capitalisme par la diffusion des idéologies libérales qui sont variées, mais largement à notre époque autour d’un consensus libéral-libertaire qui va allouer aux conservateurs traditionalistes un rôle de repoussoirs, comme les barbons ridicules des comédies de Molière.

Comme par hasard, les médias professionnels de droite qui doivent assumer ce rôle peu flatteur (le Figaro, certains titres de la presse éco) en deviennent un peu plus crédibles que les autres, tant que le portefeuille n’est pas directement en jeu.

La quasi totalité des médias privés, qui ont une notoriété dans le grand public, et bien diffusés sont de tels médias.

Ou bien c’est un média d’État d’un État capitaliste relevant de la sphère impériale occidentale où l’information est encore plus verrouillée, et qui a surtout une mémoire plus longue : alors que les médias privés considèrent souvent qu’en ce qui concerne le communisme la partie est gagnée, la messe est dite et qu’il n’y a plus à s’en occuper, les médias d’État comme Arte ou France Culture organisent la prison mémorielle où ils veulent le placer, en falsifiant, salissant, ou détournant l’histoire révolutionnaire. Ces médias font aussi la promotion des intellectuels gauchisants inoffensifs qui ont tout à tour leur moment de célébrité.


Et un média mainstream c’est de toute manière un média occidental (nord américain, européen, océanien) qui recycle avec une tonalité compassionnelle dans le langage des ONG les préjugés occidentaux néocoloniaux, et qui est nourri exclusivement par les récits émanant des agences de presse occidentales qui produisent la plus grande partie de l’information accessible au grand public : Reuters, AP, AFP. Il n’y a plus en dehors de quelques grandes capitales occidentales, à domicile, presque plus aucun correspondant étranger attitré de ces médias qui pourrait produire une information originale.

Ce monde des médias gravite autour d’un petit nombre de titres de presse qui sont considérés comme des références de sérieux et d’objectivité, palme qu’ils ne manquent pas de se décerner à eux mêmes : le Monde, le New York Times, le Washington Post, et qui ne valent pas mieux que les autres. La seule différence étant que leurs rédacteurs principaux ont un statut des notables dans les milieux politiques décisionnels occidentaux qui dépasse celui que devrait leur apporter le niveau de leur rémunération.

Il y a des médias capitalistes ou d’État extérieurs à cette sphère géographique et culturelle, en Russie, en Chine, et dans la plupart des pays non occidentaux, mais leur contenu est jugé suspect à moins qu’il ne reflète servilement le contenu des grandes agences de presse occidentales, et dans ce cas il aura les honneurs d’une sélection dans « Courrier International ». Un média non-occidental n’est coopté dans le circuit de l’information mondialisée que s’il soutient les interventions de l’Occident dans le monde non-occidental, ou s’il reflète des positions caricaturalement réactionnaires.

C’est pourquoi les médias russes sont devenus indispensables à qui veut s’informer aujourd’hui en Occident : ce sont les seuls médias dynamiques et professionnels qui ont un intérêt objectif partiel à un dévoilement du réel. Ce qui explique les opérations de censure directe dont ils font l’objet.

Sinon la censure habituelle porte plutôt que sur la publication et l’édition, sur la diffusion et le référencement, comme le savent bien les animateurs de sites socialistes ou communistes de par le monde.

Le point le plus important à retenir est en même temps le plus banal et le plus facile à comprendre : l’information sur le réel est aliénée à des intérêts privés.

La justification libérale de cet état de fait, selon laquelle un média honnête aurait plus de succès (et donc rapporterait davantage de profits à son propriétaire) et éliminerait les médias malhonnêtes ne tient pas la route une seule seconde : ces médias perdent presque tous de l’argent, à part les nouveaux médias des GAFAM, dont l’information est un produit secondaire. A part le fait que la concurrence développe au détriment de l'information sérieuse l’espace dévolu à la distraction et aux faits divers, il est patent que les médias sont les danseuses des grands groupes capitalistes, qui leur servent à distiller des messages qui favorisent leur intérêts, mais aussi dans leur croisade permanente contre tout ce qui n’est pas capitaliste et occidental (après tout ces gens peuvent être désintéressés).

Ce problème est ancien : les législateurs de la Libération avaient à cet effet interdit la concentration dans les entreprises de presse.

En gros le message mainstream est le suivant : le capitalisme produit des marchandises en abondance pour tout le monde, et une société tolérante où chacun fait ce qu’il lui plaît, et si ce n’est pas encore le cas partout, ce le sera bientôt grâce aux interventions de l’Occident. Nous ne vivons pas au sein d’un Empire mais dans une communauté internationale respectueuse de tous ses membres, et d’ailleurs cet empire qui n’existe pas est l’empire le plus bienveillant de l’histoire, auquel on ne peut reprocher qu’une seule chose : ne pas envahir assez de territoires pour y apporter la paix et la prospérité. Mais il s’affaire pour porter la démocratie et la liberté partout où le capitalisme ne règne pas, ou pas autant qu’on le voudrait, comme en Chine.

Toutes les information dites sérieuses qui sont diffusées doivent concourir à ce récit.

Lorsque des voix s’éloignent de ce consensus, elles deviennent de moins en moins audibles, sont diabolisées par la « théorie de la théorie du complot », ou s’enferrent d’elles-même dans des contradictions ou des polémiques stériles, parce qu’elles acceptent une partie des présupposés de la presse capitaliste en rejetant arbitrairement le reste.

Dans le passé, les médias appartenaient déjà à des capitalistes, mais l’impression reste que des messages opposés pouvaient davantage s’exprimer. C’est en partie une impression fausse, car l’information dont on a disposé sur des points cruciaux, sur l’URSS tant qu’elle existait, et qui s’est déposées dans les livres d’histoire, est encore moins fiable que le contenu de l’actu d’aujourd’hui. Mais le capitalisme avait des contradictions internes, des contradictions internationales, et il y avait une contradiction principale entre le capitalisme et le socialisme, et de part le monde un nombre non négligeable de situations socio-économiques mixtes qui reflétaient un compromis instable entre les deux systèmes. Une minorité dans la bourgeoisie occidentale, petite mais impossible à négliger, avait même fait le choix du socialisme, entre 1945 et 1975 environ, pour des raisons objectives qu’on ne peut pas développer ici sans sortir du sujet, et la bourgeoisie du Tiers Monde s’affichait volontiers marxiste.

Il y a avait donc grâce aux contradictions dans le réel une ouverture vers l'expression de la vérité, qui n’existe plus aujourd’hui.

Maintenant pour s'y orienter, on doit conjuguer les deux principes : a priori, rien de ce qu’annonce la presse capitaliste n’est crédible ; et d’autre part, qu’il est très difficile de s’en passer complètement pour s’informer de ce qui se passe vraiment. Il faut mettre au point des grilles de déchiffrement au cas par cas.

Ne croire en rien de ce que propage la presse capitaliste ne signifie pas croire en tout ce qu’elle ne propage pas, ou en ce qu’elle propage en lui affectant un coefficient négatif (comme les produits du blogueur Soral).

La règle de bon sens est de ne pas prendre position, de ne même pas évoquer les questions sur lesquelles on n’a pas de connaissance, ou pour lesquelles on n’éprouve pas d’intérêt ou d’attirance. Ne pas en parler signifie ne même pas dire qu’on n’en parle pas et feindre l’étonnement et l’ennui en présence d’un faux débat sociétal.

Cela semble assez facile de conserver assez de recul de jugement, mais il est incroyable de voir à quel point le public, et notamment le public militant relativement cultivé qui se recrute dans la classe moyenne, peut être crédule, ou au moins sidéré par les informations d’officines qu’il sait pourtant clairement se situer dans le camp ennemi.

L’affaire Biélorusse est assez exemplaire d’un autre aspect de la situation actuelle : les médias capitalistes occidentaux interviennent comme des partis politiques dans les affaires des petits pays. Ils suppléent aux partis pro-empire qui n’y existent pas spontanément. En ce sens le journaliste indépendant en vient à nourrir le camp politique qui attaque les institutions ou l'État visés par les groupes de médias capitalistes. Les trouvailles du reporter free lance seront sélectionnées selon leur conformité à l’objectif. En Biélorussie l’impression qui en résulte est que le pouvoir n’a absolument aucun soutien, ce qui serait quand même bien surprenant, puisqu’on avoue maintenant qu’il en avait beaucoup auparavant (ce que l'on n'avait jamais dit).

Les mensonges actuels sont pour une part les aveux des mensonges précédents.

Le parallèle avec le mouvement en Bolivie contre le report des élections montre aussi comment un vrai mouvement populaire qui ne bénéficie pas des soutiens massifs des médias et des services occidentaux peut être occulté par les images d’une foule savamment manipulée dans une situation émotionnelle et hystérisée où on ne fait même pas semblant de vérifier les informations.

Comme disait Gil Scott-Heron the revolution will not be televised !

Il existait autrefois une presse liée à la classe ouvrière qui pouvait totalement ou partiellement relayer un message anti-capitaliste ou anti-impérialiste. Mais le conformisme social et l’intimidation produite sur les journalistes par des médias mainstream qui se confirment les uns les autres est telle que petit à petit ces espaces se ferment, de l’Humanité au Guardian.

L’affaire Assange quant à elle est la chronique de la mise au pas du journalisme d’investigation, et témoigne de la fin des perspectives libératrices liées à l’agitation anarchisante dans le cyber-espace, au hacking et au piratage sur la toile. La persécution cruelle dont ce journaliste indépendant de grand format fait l’objet est une manière d’avertissement pour tous les autres.

Ce tableau peut paraître sombre, mais il faut tenir compte du renouvellement incessant des contradictions, et des efforts renouvelés aussi d’une partie des professions médiatiques d’être à la hauteur de leur déontologie, en créant des espaces indépendants. Le monde des réseaux sociaux et notamment Youtube offre aussi malgré la censure arbitraire qui s’y exerce des opportunités de communication et de diffusion des médias non-capitalistes.

Et on peut, en attendant mieux relayer au maximum Réveil Communiste et ses blogs associés !

GQ, 14 août 2020

PS, 15 août 2020
Commentaire de Bruno Drweski :
Les médias russes Rt et Sputnik sont fondamentaux certes, mais presstv iranien, télésur vénézuéliennes, CGTN chinoise pour ce qui est de la Télé et internet sont aussi très intéressant ainsi que les sites internets de nombreux journaux des pays du tiers monde. Par ailleurs, le gros problème des médias alternatifs est la monopolisation des informations par quelques agences de presse occidentales qui empêchent d’avoir accès aux informations importantes à la source.

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Ben dis donc, pas la peine de 2 plombes de vidéo-conférence de la sinistre du Travail devant les "partenaires sociaux" pour aboutir à ça. Et si on écoute les médias zautorisés à dire la bonne parole, il n'y aurait que des salariés exploités dans les bureaux en France et des open spaces. Sur ce terme, j'ai séché carrément. Alors, j'aurais pu bigophoner à Bfm-Tv. Mais ils étaient en finale avec le Psg-Qatar.
En tout cas, Elisabeth Borne, qui est passée de la casse des transports au service de la nation à celle des droits conquis par la lutte des travailleurs, a dit banco à ses potes du Medef. Avant ladite vidéo-conférence, ledit Medef avait mis en garde "contre des mesures générales trop coercitives... qui feraient croire que la pandémie est revenue plein pot... Il ne faut pas envoyer un contre signal en signifiant que notre pays va se mettre à l'arrêt parce que ce serait fatal, notamment sur le plan de l'emploi." 
De ce fait, le télétravail est laissé au "bon vouloir des employeurs" avec des modalités disparates selon les entreprises. Encore faut-il qu'un syndicat existe dans l'entreprise.
Et rien sur l'amélioration des conditions de travail, notamment sur le passage aux 32 heures sans perte de salaire. Et rien non plus sur des discussions au niveau des branches.. Pourquoi ne pas différencier le turbin à la chaine de celui devant l'écran d'un pc, même si par évidence, tous les travailleurs sont exploités par le capital, dans le public comme dans le privé.
Et pas une ordonnance de Macron pour rétablir les CHS-CT.
Quant à l'Inspection du travail,  la sinistre du Travail vient de muter disciplinairement Anthony Smith, inspecteur du travail, qui avait voulu rappeler les employeurs du bassin rémois à leur devoir de protection des salariés, face au Covid 19.
"Nous pouvons faire autrement", dit la CGT dans son communiqué. En lien. La mobilisation massive des travailleurs, le 17 septembre, journée d’action, de grèves et de manifestations, sera un moyen de l’exprimer fortement.
Et n'oubliez pas non plus:
Le 1er septembre, port obligatoire du masque dans les espaces de travail "clos et partagés"

lundi 17 août 2020


Le véritable exilé ce n’est pas Juan Carlos le pourri:

 c’est Machado


le véritable exilé n’est pas ce pourri ,dès le début de son règne, ce Juan Carlos, où il est agent de la CIA, et ne restaure en rien la démocratie mais couvre l’absence de jugement sur les crimes franquistes. La possibilité pour ces mêmes franquistes de conserver les positions acquises dans l’appareil d’Etat, les médias, la banque, etc… et dans le même temps l’autorisation de pourchasser les résistants basques… jusqu’à cette fin digne de lui et de sa dynastie. Non il ne mérite pas le nom d’exilé parce qu’il n’a pas eu de patrie à défendre… Le vrai exilé c’est le poète Machado parti avec une vieille valise , marchant le coeur brisé avec d’autres exilés….

Machado avait rejoint les rangs républicains, Il écrivit un poème évoquant l’exécution de Federico Garcia Lorca (El crimen fue en Granada).

Machado fut évacué avec sa mère, Ana Ruiz, et deux de ses frères, Joaquim et José, à Valence, puis en 1938 à Barcelone. À la chute de la Seconde République espagnole, ils furent contraints de fuir vers la France. Arrivé à Collioure, à quelques kilomètres de la frontière, épuisé, Antonio Machado y mourut le 22 février 1939, trois jours avant sa mère1.
Antonio Machado est enterré à Collioure, tandis que Leonor a sa tombe à Soria.
Il y a eu crime dans Grenade
A Federico Garcia Lorca
I
Le crime
On l’avait vu, cheminant entre des fusils
par une longue rue,
apparaître dans la campagne froide,
encore étoilée, la campagne du matin.
Ils ont tué Frédéric
à l’heure où surgissait la lumière.
Le peloton des bourreaux
n’osait le regarder en face.
Ils ont tous fermé les yeux,
ils ont prié : Dieu lui-même ne te sauverait pas !
Il est tombé mort, Frédéric
– sang au front et aux entrailles. –
…Il y a eu crime dans Grenade !
Vous savez ? – pauvre Grenade ! – sa Grenade !…
II
Le poète et la mort
On le vit cheminer seul avec elle,
sans crainte de sa faux.
– Déjà le soleil frappe sur la tour et la tour ; et les marteaux
sur l’enclume, et l’enclume, et l’enclume des forges.
Frédéric parlait,
faisant à la mort sa cour, et elle écoutait.
« Parce qu’hier, dans mes vers, chère compagne,
résonnait le choc de tes paumes sèches
parce qu’hier, dans mes vers, chère compagne,
et parce que tu donnas à mon chant ton gel, et à ma tragédie
le fil de ta faux d’argent,
je te chanterai la chair que tu n’as plus,
tes yeux absents,
tes cheveux que le vent secouait,
et les rouges lèvres où l’on te baisait…
Aujourd’hui comme hier, ma mort, belle gitane,
Ah ! qu’on est bien seule avec toi,
à respirer cet air de Grenade, ma Grenade ! »
III
On les vit cheminer…
                                       Taillez-moi mes amis,
un sépulcre de pierre et de rêve, – dans l’Alhambra,
pour le poète
sur une fontaine où l’on pleure
et dise éternellement :
il y a eu crime dans Grenade ! sa Grenade !
Traduit de l’espagnol par Jean Cassou
In, Federico Garcia Lorca « Romancero gitan et poèmes »
Editions Seghers, 1964
Du même auteur : Aube sur Valence / Amanecer en Valencia (08/12/2016)
El crimen fue en Granada
A Federico Garcia Lorca
I
El crimen
Se le vio, caminando entre fusiles,
por una calle larga,
salir al campo frío,
aún con estrellas, de la madrugada.
Mataron a Federico
cuando la luz asomaba.
El pelotón de verdugos
no osó mirarle la cara.
Todos cerraron los ojos;
rezaron: ¡ni Dios te salva!
Muerto cayó Federico.
-sangre en la frente y plomo en las entrañas-.
…Que fue en Granada el crimen
sabed -¡pobre Granada!-, en su Granada…
II
El poeta y la muerte

Se le vio caminar solo con Ella,
sin miedo a su guadaña.
Ya el sol en torre y torre; los martillos
en yunque – yunque y yunque de las fraguas.
Hablaba Federico,
requebrando a la muerte. Ella escuchaba.
“Porque ayer en mi verso, compañera,
sonaba el golpe de tus secas palmas,
y diste el hielo a mi cantar, y el filo
a mi tragedia de tu hoz de plata,
te cantaré la carne que no tienes,
los ojos que te faltan,
tus cabellos que el viento sacudía,
los rojos labios donde te besaban…
Hoy como ayer, gitana, muerte mía,
qué bien contigo a solas,
por estos aires de Granada, ¡mi Granada!”
III
Se le vio caminar..
Labrad, amigos,
de piedra y sueño, en el Alhambra,
un túmulo al poeta,
sobre una fuente donde llore el agua,
y eternamente diga:
el crimen fue en Granada, ¡en su Granada!
Ayuda. Semanario de la solidaridad, n.º 22, 17 de octubre de 1936
Editado por el Socorro Rojo de España, Valencia, 1936
Poème précédent en espagnol :
José Emilio Pacheco : Las ruinas de México (Elegia del retorno) (13/11/2015)
 Poème suivant en espagnol :
Federico Garcia Lorca : Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías / Llanto por Ignacio Sánchez Mejías (19/12/2015) Posté par : bernard22 à 09:41 – Traduit de l’espagnol – Commentaires [1] – Permalien [#]
Ne perdons pas de vue, dans le vacarme médiatique, que Netanyahu  jusqu’à présent, ne s'appuyait que sur les Etats-Unis. L'annexion programmée  de Jérusalem est et du Jourdain en est le dernier exemple. Des dates étaient même annoncées, non respectées. 
Car une chose s'est produite :  l'OLP a mis fin à la tentation  imbécile de l'Autorité d'arracher des miettes  grâce aux Etats-Unis et à des négociations-capitulations, le financement du pseudo état palestinien étant assuré par l'Arabie saoudite.
   La Palestine n'est plus isolée , profitant du rapport de forces sur le terrain et de l'appui naissant de l'Iran, de la Russie,  de l'Irak et du début de revirement de la Jordanie.  Le problème des réfugiés commence à peser. Le Hamas qui continue sa stratégie de confrontation entre le pot de terre et le pot de fer avec l'argenr de l'Arabie saoudite est le dernier espoir d'Israël de pouvoir martyriser Gaza dans l'indifférence générale.
  C'est ce qui explique le nouveau discours d'Israël.  Le premier ministre ne met plus en avant les droits du peuple juif  mais le supposé "droit de véto" de la Palestine sur la paix avec les arabes.   Il négocie avec les monarchies du pétrodollar avec un premier succès, les Emirats  Arabes Unis "Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai échangé avec des dirigeants arabes, parfois ouvertement, comme pendant ma visite à Oman, bien que nous n’ayons pas de relations diplomatiques. Et je peux dire que ce n’est pas la seule entrevue que j’ai eue dans la région" , a-t-il déclaré dimanche 16 août à l’antenne de Fox News.
  Cette apparente situation offensive cache de formidables reculs.
     -  Alors que depuis sa naissance l'état Hébreu se moquait comme une guigne de la ligue Arabe, agissant unilatéralement , il est question désormais " d' échanges de technologies, échange de telles choses qu’un vaccin contre le coronavirus...Les pays arabes  ont leurs propres intérêts dans l’établissement de la paix avec Israël."La signature de plusieurs accords notamment dans le domaine des investissements, du tourisme, des liaisons aériennes directes est prévue au cours des semaines à venir avec les EAU.
    - mais ces belles promesses , il ne le cache pas, supposent l'acceptation  de l'annexion du Jourdain, ce que les peuples accepteront moins facilement que leurs dirigeants.
  Donc l'annexion du Jourdain n'est plus basée  sur l'acceptation du grand frère  mais sur celle des pétrodollars. Le blog ne peut préjuger des résultats bien entendu. Mais une chose est CERTAINE. Israël n'a plus la capacité de décider seule  au Moyen  Orient.  C'est une tentative désespérée dans la mesure où c'est avouer le nouveau rapport de forces.
 Il va falloir se résigner à libérer Barghouti !
 HA Blog PCF Littoral

Comment définir l'ambiance politique du moment ?

Publié le 17 Août 2020

Pour cela
il faut regarder
les idées médiatiquement
entretenues 

Comment définir l'ambiance politique du moment ?
Ce qui caractérise le moment c'est cette volonté des autorités d'entrenir le doute, la suspicion et la peur.
Doute, en disant tout et son contraire dans la même semaine, cela par des personnes disposant d'une autorité légale et les relais médiatiques pour diffuser l'information, y compris par de fausses nouvelles.
La suspicion, par rumeur et stigmatisation de groupes sociaux voire de dénoncer des comportements décrétés criminels alors qu'ils sont alimentés et entretenus par ceux qui instillent le doute.
Le tout créant un climat de peur de délation, d'incitation au replis sur soit permettant de légitimer toutes les formes de pression jusqu'à la répression policière pour celles et ceux qui veulent contre vents et marées exprimers leur droits et  revendications, leur point de vue.
Ces pratiques permettant de mener une batailles idéologiques allant jusqu'à ce que sans qu'il soit remis à sa place, le satyre puant de Beauvau puisse déclarer que ce sont les forces de l'ordre qui font la loi alors qu'elles ne sont là que pour les appliquer toujours sous contrôle de la justice (séparation des pouvoirs, Etat démocratique tel que défini par la Consitution qui s'applique à tous lui compris). La loi étant faite par les parlementaires (pas même le pouvoir qui n'a comme obligation que de les promulguer et les faire appliquer).
Dans les encyclpopédies, les manuels d'histoire et les livres de philosophie, ces pratiques en cours sont définies, expliquées, qualifiées de façons convergeantes.
Gouverner par ces moyens est qualifié de régime totalitaire ou de terreur.
La France est sous l'emprise d'un pouvoir terroriste.
Macron avait dit "Essayez donc la dictature" ; il nous offre sa robe de bure en tissage de barbelés.
CQFD