mercredi 14 août 2013

VIC FEZENSAC: VALDELLAN, NOVILLADA DE PRIMERA !

CELA S'EST ENCORE VÉRIFIÉ:
LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT!
Il fallait se rendre dans le ruedo Joseph Fourniol, ce vendredi 9 Août 2013: il y eut de vrais novillos toros, un spectacle émouvant, pour le souvenir. Qui honore la fiesta brava, et dont nous n'avons pas à rougir, parce que nous sommes aficionados "a los toros".
On ne remuera pas le couteau dans la plaie des aficionados qui choisissent le toro et se sont laissés séduire par les dorures, mais il y avait plus à voir et il valait certainement mieux être à VIC ce vendredi soir que dans une grande arène lartiguienne ex choperista le samedi pour son non évènement hyper médiatisé.
VALDELLAN! Trois syllabes qui fouettent le ciel taurin, une devise qui claque et flotte haut, comme un emblème de force, de puissance, et d'honneur, et de victoire, dans le coeur de ceux qui recherchent l'authenticité et la vérité du combat de l'arène.
Puissants, encastés, tantôt mansos, plus souvent braves, toujours violents et bagarreurs en diable, ils arrivèrent au troisième tiers avec suffisamment de noblesse, ce qui maintint entier l'intérêt du spectacle, du premier au sixième cornu, jusqu'à la fin, où ils arrivèrent pour la plupart boca cerrada. Intérêt mais aussi émotion, par leur présentation irréprochable, leur trapio, leurs grandes qualités de combattants, leurs embestidas, leurs ressources, malgré les faibles recours des garçons qui les affrontèrent. 
Il n'est pas une tarde où l'on n'ait à déplorer la pauvreté de la novilleria actuelle. Au risque de se répéter et d'agacer les gogos, plus prompts à nous insulter qu'à étriller les responsables de la dérive - dérive que d'ailleurs ils ne perçoivent même pas-, les apprentis toreros, à la différence des maletillas d'antan qui effectuaient leur rude formation " sur le tas", sont couvés aujourd'hui dans des écoles taurines, où d' anciens toreros les enseignent avant tout à faire des passes- d'où les pega pases qu'ils deviennent- à affonter essentiellement des animalitos mièvres et décastés, à composer la figure- c'est beaucoup plus facile avec des bêtes décastées et noblissimes, pour prendre des attitudes avantageuses, pour caracoler - plutôt que de les apprendre à se croiser, peser, citer, dominer, pour devenir de vrais lidiadors. Dès lors qu'un jour, dans une arène sérieuse, ils affrontent même avec leur courage, des vrais toritos encastés et puissants, de ces élevages que ne veulent pas voir les figuras qui dictent leur loi aux éleveurs, alors la sanction tombe: d'échec en échec, l'horizon de leur carrière se couvre, seuls résistent ceux qui ont la chance de rester dans le circuit de la corrida "moderne".
Celle qui justement va dans le mur.
Celle que nous dénonçons! Ce qui fait dire aux simplets et aux lameculos que réfléchir, analyser, protester, c'est vomir, tandis que la fermer, comme ces zzzzaficionados voudraient nous l'intimer, c'est défendre son aficion contre vents et marées. Diantre! Se taire, c'est résister? Quelle drôle de conception de la citoyenneté! Ils n'ont pas de pain? Qu'ils mangent de la brioche....
Mais retournons à nos VALDELLAN, qui n'étaient pas des moutons: un lot complet de novillos comme on voudrait tant en voir et revoir, des novillos toros qui pourraient réconcilier avec leur aficion ébranlée ou disparue de nombreux anciens passionnés, et qui quittèrent peu à peu les tendidos parce que les tricheries des tenants et responsables de la fiesta brava devenue mansa et pompe à fric ont fini par les écoeurer. Dix sept piques administrées dans le ruedo vicois! Plus une embestida donnée en brave après les clarines. Des piques dures, longues, pour la plupart interdites par les règles de la corrida, beaucoup meurtrières, mais que les cavaliers s'autorisent sans honte malgré broncas et protestations. (Je continue de vomir,  pour les simples?) . Le troisième novillo notamment fut longuement piqué, mais il bouscula la cavalerie jusqu'aux planches, il poussa fort la seconde, se fit longtemps prier pour la troisième, ce qui le priva de la vuelta posthume réclamée par Florent. Le quinto, très encasté, provoqua la panique dans le rond, il promena CERRO de bout en bout, qui ne put ni ne sut jamais peser sur lui, encore moins dominer. Mais faut-il s'étonner.? VALENCIA se montra décidé à son second, , mais donna lui aussi beaucoup de passes sur le voyage, après ses spectaculaires farols arrodillodos dont il a coutume, qui chauffèrent le public. Mais il ne fit rien pour abréger les cariocas infligées par le charcutier de turna, et de plus tua - MAL - d'une épée  dans le cou. A son premier, il s'était également montré en dessousd du novillo, mais il s'offrit une vuelta ordonnée par ses peons, pourtant imméritée. 

Mais tout de même, malgré les lacunes récurrentes mais bien compréhensibles des chavales, une tarde de toros pour la rétine. Une chance pour les aficionados qui se sont laissés séduire, aussi pour les nouveaux venus dans l'arène, je pense notamment aux trois jeunes et sympathiques amis d'Alexandre, Perrine, Mickaël, et Tifaine, qui parurent enchantés et prêts à retourner sur les gradins

Muchisimas gracias, señor VALDELLAN, y un gran saludo al simpàtico y gran profesional mayoral, Raùl CONDE, que hemos encontrado en PARENTIS, gracias a TONI.

Avant la sortie des toreros, vuelta du mayoral, ovationné par l'arène debout. 

PARENTIS: OASIS DANS LE MONDE DU TORO...LE POINT DE VUE DE TONI, "EL CHOFRE"(°)

Aujourd'hui, j'emprunte à Antonio HERNANDEZ SANCHEZ "El CHOFRE" - avec son autorisation- le texte qu'il a publié sur son blog, et que je m'efforce de traduire, le plus fidèlement possible. Pendant ces deux jours de feria Parentissoise, nous avons longuement discuté de toros et de problèmes inhérents à la corrida, avec TONI, aficionado chevronné, qui m'a souvent rappelé que nous aficionados français, nous avions la chance, inconnue "tràs los montes", d'avoir des arènes comme ils n'en ont pas, et donc par conséquent des corridas et novilladas sérieuses qu'ils ne peuvent pas connaitre, grâce, CHEZ NOUS, EN FRANCE, - tout au moins dans certaines villes où aiment à se retrouver les AFICIONADOS A LOS TOROS, - aux commissions taurines qui se chargent de l'organisation des spectacles, hors des circuits taurins et de leur emprise, comme ils existent et agissent en Espagne ainsi que dans la plupart des grandes ferias françaises, taurins qui dictent leur loi et leurs conditions, en - presque - totale connivence avec les professionnels, notamment les figuras qui vivent et abusent de la corrida moderne devenue la fiesta circo de tous les abus et de tous les dangers.
Plus bas, j'ajouterai quelques lignes de mon ressenti personnel, mais il m'a semblé que celui de TONI pouvait nous rappeler que nous n'avions pas tous cette même chance de choisir nos placitas, où de vrais passionnés se battent à longueur d'année pour satisfaire notre même passion, et qu'il fallait parfois prendre garde de ne pas jeter l'eau du bain quand d'autres ont mis tout leur coeur pour monter une mayonnaise qui n'a pas forcément réussi, ce dont ils ne sont surtout pas responsables.

PARENTIS: UNE OASIS DANS LE MONDE DU TORO.

Huit novilleros sont passés dans cette arène française, et trois ganaderias dont chaque pensionnaire a reçu au moins deux puyazos, aucun n’a été changé, toujours avec de l’émotion et des débats sur les tendidos, quant au comportement des toros, des novilleros et des subalternes, comme cela doit être, et comme cela existe depuis toujours dans la corrida.
Le samedi 10 Août, Jesus Fernandez, Imanol Sanchez, et Luis Gerpe, affrontèrent les novillos de Raso de Portillo. Le dimanche matin du 11, Fabio Castañeda et Vicente Soler estoquèrent 4 pensionnaires de l’élevage de Sanchez Rico, et l’après-midi, Paco Madrazo avait envoyé un lot impossible, comme les deux précédents, pour Mario Alcalde, Tomas Angulo, et Cesar Valencia. Avec à la clé, un concours de picadors, dont je souhaite que la commission aura fait l’économie des 1500 euros de prime pour les utiliser lors d'une meilleure occasion.
 Il est dommage que malgré leur courage, ces novilleros qui se présentent dans une arène réputée rigoureuse, sans doute la plus exigente de leur carrière,
ne pourront compter que sur l’aide médiocre de peons et picadors trop peu professionnels, qui tantôt crient, tantôt excitent, depuis les burladeros, le novillero à l’oeuvre. Mais à l’heure où ils doivent accomplir leur tâche, c’est-à-dire préparer convenablement le toro sans accentuer ses défauts, pour faciliter le travail du novillero, au contraire, ils n’accomplissent que des lidias désastreuses, qui multiplient les défauts de l’animal et compliquant ainsi la tâche du novillero.
Je ne parlerai pas des novilleros, parce que je n’en ai pas le goût, d’autant que nombre d’entre eux se cachent pour ne plus figurer sur l’affiche. Nous leur pardonnons les défauts qu’ils possèdent par d’ailleurs, comme c’est normal, compte tenu de leur condition. Aucun d’eux n’a survolé le groupe, , et tous, ou presque, se sont comportés en ce qu’ils sont, des novilleros, sauf Cesar VALENCIA qui m’a laissé une bonne impression, j’espère qu’il ne sera pas gâché, et qu’il progressera. Ce que je voulais dire je l’ai dit comme je ll’ai dit peu avant face à de vrais aficionados. Mon soutien à tous et à chacun des novilleros qui viennent à Parentis l’authentique.
Quand aux novilladas, on ne peut pas dire qu’un novillo fut bon, malgré qu’ils aient accompli au cheval ce qu’on en attendait, mais tous ou presque , avec des signes de mansedumbre, les plus dangereux étant deux exemplaires de Paco MADRAZO, par leur encaste. On peut conclure que porter les novilleros sur un piédestal serait une énormité, d’autant plus grandes que les subalternes leur ont compliqué la tâche avec leurs mauvaises lidias.
Finalement, parmi les aficionados qui s’étaient donné rendez-vous à PARENTIS régnait un voile de pessimisme. Personnellement, pour ce qui me concerne, j’ai beaucoup apprécié, car même si les novillos n’ont pas été au top, ce sont il ne faut pas l'oublier des novillos qui exigeaient une lidia particulière, et quant à moi, ce sont les moutons apprivoisés et les toro toutous qui me déçoivent et me barbent. Mais je ne peux ni ne veux ni ne dois me démoraliser, sous prétexte que cette année, aucun novillo bravo n’est sorti des chiqueros. . Lors de la novillada de RASO de PORTILLO et à celle de SANCHEZ RICO, de quelques uns des quadrupèdes, on aurait pu tirer meilleur parti, c’est possible, mais, et j’insiste sur ce point, je ne serai pas, dans ces conditions particulières que nous savons, celui qui juge mal les novilleros, ni même jugera celui qui n'a pas réussi à mettre à mort un novillo, fondamentalement faute d’aide et de collaboration efficaces de sa cuadrilla. Je dis ceci, parce que, comme on peut le comprendre, entre autres motifs, quand se pose à un apprenti torero un problème difficile, il devient de plus en plus nerveux, et pour que le pire ne se produise pas, il faut autour de lui des gens qui s’appliquent à respecter les canons de la lidia, et au final à tranquilliser le garçon, au lieu de crier des âneries depuis les burladeros.
Une fois de plus, nous avons rempli notre devoir d’aficionados en laissant nos euros à PARENTIS, et nous en sommes fiers. Mais surtout nous étions là pour apporter notre soutien à une ADA - Association de Défense des Aficionados- qui est peut-être la plus valeureuse que je connaisse du monde taurin.
Ensuite, avec tout çà, comme je le dis au début, avec des aficionados venus de nombreuses régions de France et d’Euskadi, nous avons vécu des moments de grande amitié, mais aussi et surtout très taurins.... ...Pendant que d’autres vont porter leur obole dans des arènes festives où se bradent les paniers d’oreilles, pour voir des corridas avec des toros qui sortent comme en Espagne, corridas que l’on bâcle, que l'on sabote, comme en Espagne...
(°) Avec l'aimable autorisation de l'auteur.

QU'AJOUTER, APRÈS CE PLAIDOYER?

Déplorer d'abord ces festivals de piques assassines qui se prolongent d'une arène et d'une feria à l'autre. Trop de "musique" assourdissante, interminable. Pour ma part, j'ai vu le premier RASO DE PORTILLO boiter en entrant dans le ruedo, le palco, lui, ne l'a pas vu. C'était Francis BRUN, le Nîmois, qui présidait, ou bien plutôt  Gilbert MONTAGNÉ? Un peu cabot, Imanol, qui mendie les palmas, comme les rejoneadors. Faudra qu'il se calme. Banderiller n'est pas toréer. Pauvre Jesus FERNANDEZ qui a entendu trois avis. Triste cuadrilla en grande partie responsable du désastre, éviter de tirer sur l'ambulance, le garçon avait assez de peine avec ses échecs à l'épée et à l'estoc, bronca malvenue, innopportune, éducation du public à envisager, partout, même dans les arènes sérieuses. J'ai même entendu: "On a payé, quand même " !!!! Mais il y a tant à faire. Presque plein.
Dimanche matin, à la cape, j'ai relevé un quite majestueux de Fabio CASTAÑEDA. Et la bronca pour les cariocas de RIBOULET. Comment un éleveur peut-il avoir goût à massacrer ainsi un toro? Oreille de pacotille, pour le destoreo de Fabio. Bajonazo de SOLER. Pour son second, tentative de dominio sur un novillo retors. Il fallait commencer par châtier avec la muleta, les doblones vinrent trop tard. Très petite entrée.
Palco historique, avec TONI assesseur, Gracilianos de Paco MADRAZO mansos, ni caste ni bravoure, peu de noblesse, Mario ALCALDE volontaire, sans transmettre. ANGULO frise la cogida, le quinto envoie la cavalerie au sol, panique .... Le novillo a fait sa loi, de bout en bout.  Trois farols - sa spécialité- de César VALENCIA.  Salut des banderilleros au sixième. Musique en début de faena. Désarmé du novillero. Musique arrêtée: chapeau, le palco!! Et épée en s'engageant avec sincérité, au point que VALENCIA vole au dessus des cornes. Heureusement sans trop de mal. 
Fin d'une feria qui nous a laissé sur notre faim. Où est la novillada où les six piqueros saluèrent le public debout. Mais comme l'a écrit TONI: à l'an prochain.



mercredi 7 août 2013

PARENTIS EN BORN: TOMAS ANGULO REMPLACERA CASTRILLON, ABSENT




ADA FERIA
Salle Jean Pierre Darracq
B.P. 14
40161 PARENTIS EN BORN CEDEX

Tél/Fax 05.58.78.45.34

                    






Tomas Angulo remplace Luis Miguel Castrillon
le Dimanche 11 Août à Parentis devant les Paco Madrazo


L’Association des Aficionados de Parentis en Born ( ADA FERIA) vient d’être informée que Luis Miguel Castrillon serait absent le Dimanche 11 Août dans l’après midi pour affronter les Paco Madrazo.
Les raisons de cette défection sont dues aux difficultés pour obtenir l’obtention d’un visa de travail délivré par les autorités colombiennes.
C’est Tomas AUGULO, Jeune torero d’EXTREMADURA, qui avait coupé une oreille devant les Escolar Gil de Saint Sever au mois de Juin dernier qui viendra remplacer Luis Miguel Castrillon.
Les picadors qui participeront avec Tomas Angulo au Concours de Picadors seront Antonio Lavado et José Manuel Quinta Romero.

mardi 6 août 2013

HAGETMAU: ABURRIMIENTO ET DESTOREO


La rencontre surprise du jour: avec Béatrice BRÈTHES, qui a beaucoup donné de sa personne à la novilleria. Enhorabuena à elle.
DE LA PIQUE, JUSQU'A L'ESTOCADE, EN PASSANT PAR LE TOREO PROFILÉ....FUERA DE CACHO...DU "GRAND ART", LE DESTOREO DE LA CORRIDA MODERNE DANS TOUTE SA SPLENDEUR. MAIS LE PIRE VIENT DES BURLADEROS, QUAND LES CUADRILLAS RÉCLAMENT DES OREILLES EN S'ADRESSANT AU PALCO EN HURLANT, ET DES CALLEJONS, OU CHOPERA DÉCIDE ET ORGANISE LA VUELTA AL RUEDO DU NOVILLO ET LA SORTIE SCANDALEUSE A HOMBROS DU MAYORAL. PARTOUT, LA CORRIDA PANTOMINA, ET LA PRÉSIDENCE AUX ORDRES DES MALANDRINS

HAGETMAU: NOVILLADA INSIPIDE DE CEBADA CAGO

 HAGETMAU: LE DESTOREO(1) A L'HONNEUR

Il y avait novillada à HAGETMAU, ce lundi 5 Août. Avec un lot de CEBADA GAGO, justitos de trapio, noblesse parfaite, buvant la flanelle tant qu’ils conservèrent assez de jus pour embestir. Aucun sentido, aucune déviation, ni de la charge, ni de la corne. Étalage d’insipidité, propre à la corrida moderne , la seule qu’apprend dans les écoles taurines de tauromachie stéréotypée la novilleria actuelle– faire des passes sans devoir se croiser- et dont raffolent les gogos qui peuplent les étagères.
Mais comment les publics peuvent-ils discerner le passable du médiocre, quand le président lui même affiche toute son incompétence, en accordant une oreille , réclamée par moins de demi arène essentiellement de braillards, pour un bajonazo crapuleux, après une faenita de profil,sans jamais peser sur le novillo ? Et qui récidive ensuite dans la médiocrité de son aficion, en sortant le mouchoir bleu pour récompenser d’une vuelta infamante un novillo qui n’a juste reçu qu’une pique ?
Puisqu’il y a des micros dans une arène, pourquoi ne pas les utiliser plus souvent et opportunément, pour expliquer par exemple au public une juste décision, même si elle paraît incompréhensible aux gogos, plutôt que de laisser croire à des jeunes qu’ils ont été bons, quand ils sont passés à côté du sujet ?
Et c’est ce qui s’est passé ce soir à HAGETMAU : des novillos sans aucune aspérité, d’une noblesse affligeante, qui offraient leurs oreilles à qui voulait bien les prendre, n’ont trouvé face à eux que des garçons incapables d’aligner un muletazo de domination. Pico et passes de profil à profusion, jusqu’à l’overdose, hors de portée des cornes, le corps arc bouté à un mètre du novillo, parfois baissant la main, comme CERRO ou REY, mais surtout toréant sur le passage les yeux dans le public en frottant son ventre contre le ventre rouge du novillo - pour faire illusion – après passage des cornes du quadrupède qui d’autorité promène le bipède, comme c’est aujourd’hui le cas presque partout, suprême roublardise de CERRO, plus formé à l’école des trampas que de la rigueur.
A ce sujet, les dépliants qui présentent les acteurs de la tarde sont révélateurs : à les lire, tous les novilleros qui nous sont proposés sont toujours pleins des qualités requises pour que nous passions de grands moments artistico-taurins :
-« Manuel DIAS GOMÈS vient de couper les oreilles et la queue d’un CEBADA GAGO dont il connaît maintenant les difficultés » ( Les CEBADA GAGO du jour étaient d’une noblesse insipide, ne présentant AUCUNE difficulté, ni lui, ni ses compañeros de cartel, n’ont jamais avancé la jambe)
-«  Rafael CERRO : ….c’est le numéro un des novilleros.....son expérience sera une garanntie sérieuse..... » ( Il a passé son temps à faire passer ses deux bons novillos, sans toréer de verdad)
-«  Fernando REY a débuté sa carrière par trois triomphes. Excellent banderillero, son toreo est fait de panache donnant des frissons au public » (!!!) Non seulement il n’a pas banderillé, mais il a surtout brillé dans l’illusion que procure aux gogos le toreo de profil, où seul le toro mène le bal et choisit les terrains.
Littérature !
Le lot de novillos a pris huit piques plus deux piquettes symboliques. Une seule fut correcte, les autres furent passibles de représailles, sinon de poursuites : traseras, certaines dans le dos, paralysantes...Vaya aficion varlarguera !
Golletazos, bajonazos, épées dans les côtes, se sont succédées, sans parvenir à calmer la fougue des applaudisseurs de basses œuvres. Et si vous dénoncez le crime, ils gueulent encore plus fort, pour vous couvrir
La présidence s’est montrée digne des arènes de plages malagueñas : musique assourdissante et interminable dès les premiers muletazos, trophées sans discernement, vuelta d’un novillo qui reçut UNE pique !!! Minable !
Honteuse sortie a hombros du mayoral, qui s’est précipité sous le palco pour être hissé sur les épaules des mercenaires à sa solde, dès la sortie des cuadrillas : et quelques coños d’applaudir, encore et toujours, comme à PALAVAS les flots.
On a revu des copains, on a passé quelques heures agréables en bonne compagnie, mais que cette ville dite taurine a baissé la barre.....
Lot justito de trapio, jolies têtes, mais lot noblissime, sans une once de genio ni de sauvagerie propre aux toros de combat, soso, spectable qui frisait l’aburrimiento.
(1) destoreo: contraire du toreo
Note de Pedrito: dans le titre, il n'y a pas de faute d'orthographe. C'était bien des Cebada CAGO