samedi 8 mai 2010

PEUPLES D'EUROPE : ALLEZ-VOUS VOUS LAISSER TONDRE SANS BRONCHER ?

PEUPLES DU MONDE:SOULEVEZ-VOUS !
Partout, dans toute la France, le peuple s’interroge, discute, s’inquiète... Personne ne croit que Sarkozy, l’Euro, ou la gauche nous sauveront de la crise... Mais personne n’entend un discours clair, incisif, qui ouvre la voie de la résistance.
Ci-dessous une tentative de rédaction de ce qui pourrait être un tel appel national à la résistance. En espérant des réactions...
Nos dirigeants économiques, politiques et médiatiques nous mentent !Le matin à la radio, il se réjouissent de leurs décisions qui vont "sauver" le monde, la planète, l’Europe, l’Euro... et le soir, ils nous font peur avec les marchés qui dévissent, les dettes qui explosent, les émeutes qui tuent...
Ils nous avaient promis un Euro qui nous protégeait contre la crise, contre la spéculation, et c’est pour sauver l’Euro contre les spéculateurs qu’ils s’attaquent à nos salaires.

Ils nous avaient promis à Barcelone en 2002 l’Union Européenne "zone la plus compétitive du monde en 2010" ce qui nécessitait la concurrence généralisée et la fin des garanties des services publics. Le résultat est là : pendant que la Chine, l’Inde et le Brésil, et de nombreux petits pays coopèrent pour se développer, que même Cuba sous le blocus, investit dans l’éducation, la recherche et maintient les acquis sociaux de la révolution, pendant que les USA continuent de faire payer leur dette abyssale par le reste de la planète, et commencent à la faire payer chez eux aux pauvres toujours plus nombreux, l’Union Européenne stagne, s’enfonce dans la crise politique et économique, et installe ses peuples dans la pauvreté de masse, la précarité, la ségrégation sociale.

Ils nous répètent que pour sauver nos retraites, il faut travailler plus longtemps, et baisser les pensions, mais ils nous imposent la précarité qui interdit à des millions de salariés d’avoir les trimestres de cotisation suffisants, licencient les travailleurs trop âgés pour fournir la productivité attendue. Il nous font peur avec le "ratio actif / inactif" qui obligerait à être actif plus longtemps, mais ils fabriquent toujours plus "d’inactifs", de prolétaires dont l’activité permet à peine de survivre sans droits et sans véritable salaire.

Ils crient à la catastrophe chaque jour en dénonçant une dette faramineuse, pendant qu’ils engloutissent des milliards dans les guerres, dans l’arme nucléaire, et pendant que les richesses s’accumulent toujours plus dans la petite caste des privilégiés du système, les copains de Sarkozy, les grands actionnaires de l’industrie, du commerce, de la banque, du show-biz et de la finance. Pire, ce sont les grandes fortunes qui touchent les intérêts de la dette et spéculent sur les monnaies. La banque centrale prête aux banques à 1% qui prêtent aux grands états à 3% qui prêtent aux autres dont la Grèce à 5%... Et à l’arrivée, ce sont les salaires, les pensions et la solidarité qui doivent payer !

Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier les moyens de surveillance policière et les interventions militaires, mais ils fabriquent partout un quart-monde qui devient dominant dans nos banlieues, organisent une économie parallèle sans règles et sans droits, dans laquelle les mafias et la corruption se répandent, avec l’exploitation des sans papiers parfois jusqu’à l’esclavage. Plus les "affaires" se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, des violences ethniques ou religieuses pour tenter d’empêcher que les peuples s’unissent.

Pas d’issue sans bousculer la bourgeoisie !

Ils nous mentent pour masquer ce qui se passe depuis la chute de l’URSS. La bourgeoisie de l’Ouest avait accepté un compromis avec le monde du travail pendant la guerre froide pour concentrer toutes ses forces contre les pays socialistes. A partir de leur victoire autour de 1990, leur priorité est redevenue celle de leur domination la plus brutale, partout et sur tous les sujets. Comme Marx le révélait aux peuples du monde dans le célèbre manifeste du parti communiste, l’histoire des sociétés est l’histoire des luttes de classes. Depuis 30 ans, les gauches européennes, y compris les partis communistes "mutés" font comme si le compromis était encore possible, comme si on pouvait "changer la vie" dans le cadre de la société capitaliste, comme si la révolution n’était plus nécessaire.

Mais il n’y a pas d’issue pour les peuples sans bousculer la domination de la bourgeoisie, sans imposer, par la force si nécessaire, que les intérêts des plus riches, des actionnaires, des rentiers, s’effacent devant l’intérêt général, l’intérêt des plus nombreux, ceux qui vivent ou survivent de leur travail ou de la solidarité.

Mais il n’y a pas d’issue pour les retraites, la santé, le logement, l’école, sans mettre en cause le partage des richesses créées par le travail. La mesure la plus radicale contre les spéculateurs et la finance, ce n’est pas de taxer les revenus financiers, c’est d’imposer une hausse généralisée des salaires, des pensions et des retraites, hausse qui fera disparaitre les revenus financiers ! Il n’y a pas d’issue en "négociant" les taux, les durées ou les pensions, pas d’issue sans refuser de créer encore des "vieux pauvres", des "travailleurs pauvres", des "sans droits", sans imposer la domination du salaire dans les richesses créées par le travail, une pension pour tous dès 60 ans, un revenu de solidarité décent quand la vie le rend nécessaire.

Mais il n’y a pas d’issue sans réduire massivement le temps de travail pour faire profiter tout le monde des gains gigantesques de productivité, pas d’issue sans que le peuple ne prenne en main les leviers de l’économie, pour décider ou et sur quoi investir, quelle industrie est nécessaire pour répondre aux besoins sociaux, de déplacement, de logement, d’environnement, d’éducation, de culture...

Mais il n’y a pas d’issue sans dire à ceux qui possèdent les dettes des états et qui spéculent contre nos conditions de vie "vous n’aurez plus un centime" ! Non seulement, il faut annuler les dettes scandaleuses des pays pauvres qui ont été fabriquées par le colonialisme, mais il faut refuser de fabriquer les fortunes financières de ceux qui possèdent les dettes des états, limiter leur rendement au taux du livret A, interdire les marchés dérivés inventés dans les années 80...

Mais il n’y a pas d’issue sans sortir de l’Euro, des institutions financières de l’Union Européenne, du FMI ou de la banque mondiale. Ces ruptures permettront d’inventer avec les pays du Sud une monnaie mondiale commune, non spéculative, outil de coopération mutuellement avantageuse entre états. Et si les USA, l’Angleterre et l’Allemagne se retrouvent face à un monde debout et solidaire, le rapport des forces sera redevenu en faveur des peuples.

Pas d’issue sans bousculer les institutions !

Nous savons tous que cela n’est pas possible en espérant que la prochaine élection crée l’alternance. Nous avons constaté que la gauche au pouvoir ne peut pas changer la vie ! Au Vénézuela, en Bolivie, en Equateur, ce sont des peuples debout, par millions dans les rues, qui poussent et permettent à des dirigeants de changer la donne, de s’opposer aux multinationales, de résister aux diktats des USA ou du FMI et même aux coups d’états !
Nous savons que si nos institutions gardent encore des traces des acquis sociaux et démocratiques du conseil national de la résistance, de la révolution de 1789, elles ont été profondément transformées. Finie l’égalité territoriale qu’imposait la république contre les provinces, ce sont désormais les régions qui sont mises en concurrence ! les communes vont perdre ce qu’il leur restait d’autonomie politique et de capacités financières, les députés ne peuvent plus dire "nous sommes ici par la volonté du peuple", 90% des lois sont désormais des directives de l’Union Européenne.

Avec l’élection du président de la république au suffrage universel, la 5eme république a clôturé le cycle ouvert en 1789, ouvrant la voie comme aux USA à un pouvoir technocratique au service des riches, brutal et violent contre les pauvres, incapable de porter l’intérêt général, l’amélioration des conditions de vie. Il n’y a pas d’issue dans ce cadre institutionnel, pas d’issue sans imposer une nouvelle constituante, sans bousculer toutes les technocraties et tous les lobbys qui font aujourd’hui l’essentiel du débat public.

N’ayons plus peur !
Le peuple grec nous montre la voie. Il n’a pas le choix ! Les dirigeants grecs, acceptant la soumission aux dirigeants européens et de la finance sont désormais les mercenaires chargés de faire le sale boulot, chargés d’organiser le casse du siècle contre les salaires. Et les dirigeants des autres pays regardent de près comment celà se passe, car ils savent qu’ils devront eux aussi mener une véritable guerre contre leurs peuples.

Sarkozy-Fillon commencent à accélérer la bataille en France. Réductions de dépenses, recule de l’age de la retraite et réduction des pensions, réforme des collectivités ne sont que des hors d’oeuvre...Nous ne devons pas attendre d’être face au mur pour nous mettre debout ! C’est en aidant tout de suite le peuple grec à résister à l’austérité que nous nous défendrons pour demain.

Partout, organisons-nous sous toutes les formes possibles, manifestons autour de revendications claires et simples, capables d’unir le peuple, dépassant les clivages politiciens et les compromis...

Pas un centime pour les spéculateurs !!

-suspensions immédiate des marchés dérivés, spéculatifs, monétaires
-sortie de l’Euro et refus des dikats du FMI et de l’Union Européenne
-une retraite décente pour tous à 60 ans
-un référendum d’initiative populaire contre les réformes
-une assemblée constituante pour imposer l’intérêt général contre les intérêts privés, pour une société socialiste, pour une nouvelle démocratie citoyenne !

Publié par Pam le 8 Mai 2010

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonne nuit, les petits ....
Mais les réveils vont être douloureux, très douloureux, quand la débauche d'alcool et de drogue n'auront plus d'effet, le fric plus rare, et qu'il faudra affronter la réalité catastrophique qui se précise.