JE NE SAIS PAS SI L'ADAC A RÉUSSI SA GAGEURE.....
....Mais dès le samedi matin, avec les IRMAOS DIAS somme doute au comportement très décevant, les aficionados ne s'ennuyèrent jamais, tellement ce lot inédit dans nos ruedos et manso comme on en voit peu, s'avéra plein de piquant et d'imprévus. Les quatre toros, de petit gabarit mais relativement bien armés, dès la sortie du toril, galopaient sans s'arrêter autour du ruedo en cherchant la sortie, fuyant systématiquement les piques, distribuant des ruades vers les chevaux et contre les burladeros, une corrida de novillos tournant parfois au burlesque, mais pourtant pleine de dangers, comme peuvent en être porteurs de tels mansos dotés de sentido, aux réactions aussi violentes qu'imprévisibles.
C'est un doux euphémisme de dire que les deux garçons qui durent s'atteler à une si difficile besogne ne furent ni à la fête ou à la hauteur: on a beau cultiver une utopie à toute épreuve, les rêves ont leurs limites, mais il faut tout de même rendre grâce à Miguel Angel MORENO et à Emilio HUERTAS, saluer leur courage, d'avoir tenté d'essayer ce qui nous a parfois paru l'impossible, de toréer des phénomènes qui ne s'en laissèrent jamais compter, qui avaient laissé leur noblesse dans le campo le plus reculé de leur ancêtre Potugal, si tant est qu'ils aient jamais eu l'once d'un soupçon de noblesse. On retiendra notamment de ces novillos, outre les innombrables piquettes reçues en ruant, les terrains coupés et les brusque retours avisés vers les novilleros, on retiendra surtout la formidable brega de la cuadrilla de HUERTAS, dont un banderillero fut fort justement appelé à saluer, après ses deux paires de fuseaux plantés au balcon, avec "arte y valor", on retiendra les naturelles de MORENO arrachées à un os impossible, même si le pico fut très souvent l'outil à l'honneur, et les passes données sur le voyage plutôt qu'imposées à des bestioles impossibles, on retiendra le courage de l'un et de l'autre des deux chavales, aucun n'en manqua pour affronter ces toritos infréquentables, mais aussi le fonds de caste des novillos luttant contre la mort, on retiendra enfin les deux fois où le président sortit le mouchoir rouge, pour ma part je n'avais assisté, au cours de centaines de corridas, à la pose des banderilles noires, -au premier adversaire de MORENO et au second de HUERTAS-, ce blâme suprême qui sanctionne le ganadero présentant un bétail qui refuse TOUT ce qui peut constituer l'essence de la corrida.
On retiendra enfin des gestes rares, imprévus, telle cette épée entière "déposée" - l'expression est de mon ami et voisin de tendido cérétan André DEMOULIN- par MORENO avec lenteur, presqu'en décomposant, sur son très veleto et dangereux opposant doté de deux poignards impressionnants.
2/3 d'arène pour cette première de feria, paseo retardé de 10 minutes sans que l'on sache jamais pourquoi- pourtant, le respect dû au public et aux acteurs passe aussi par la communication indispensable avec le cochon de payant-, mais toujours la même émotion au moment où la Cobla Mil Lenària interprète ces deux joyaux de la culture Catalane, "Els Segadors", avant la sortie du premer toro, puis la "Santa Espina" avant celle du dernier toro.
La suite de l'édition de Céret de Toros 2011 ces prochaines heures
2 commentaires:
Tercios de piques dignes de figurer dans quelque séquence d'un bon vieux Tex Avery avec par deux fois l'intervention du deuxième cheval (avant chaque sortie de mouchoir rouge). Pour autant, ces novillos nous ont raconté une captivante histoire (qu'on n'aimerait pas voir répétée trop souvent quand même). Le ganadero a indiqué que c'était sa première sortie en course formelle. Y'a encore du boulot côté sélection... Suerte à lui !
un bon dans le passé de 2 siècles
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