NOVILLADA MATINALE RUGUEUSE, AVEC DON FERNANDO PEREIRA PALHA.
Surprenantes, les robes jaboneras pour la plupart, du lot de PEREIRA PALHA.
Manso, le premier, aux vélléités vite détruites par deux piques traseras, suivies de banderilles également dans le dos, multiples capotazos désordonnés pour parfaire le pire. Et Imanol SANCHEZ qui donne de la voix pour provoquer la charge qui ne vient que peu ou pas. Énorme marge de progression pour le torero découvert en 2011 à ANDORRA (TERUEL), mais qui doit être insuffisamment ou très mal drivé. Sans cadrer son novillo, un pinchazo. Puis un golletazo qui ressort.
Il met en suerte à 15 mètres environ son second novillo, face au cheval. Trois poussées sous la morsure du fer. Mais l'animal s'éteint aussi vite qu'il avait fait illusion. Sans doute une poussée de trop(?) Imanol nous sert ensuite le même numéro que pour son premier opposant: torchonnades, sans s'appliquer ni tenter de charger la suerte, en reculant et en gueulant. Le faible PALHA, bouche ouverte, reçoit une entière, un peu tombée, mais efficace. Du courage, certes, pour Imanol, et il en faut, pour accepter de tels cartels que n'affronteraient même pas les figuritas chéries des touristes, mais bagage technique hélas très en dessous de l'étroite marge accordée par les cornus.
Le premier novillo d'Ivan ABASOLO est un peu plus léger que le précédent. Robe noire plus classique, et astifino, le manso rechigne à charger. Il prend tout de même trois rations de fer, trasera, ÉVIDEMMENT, la première, les suivantes plus dosées, mais au terme d'interminables attentes, l'animal préférant les cibles qui trônent avec leurs capes. Et carioca administrée à à peine deux mètres de la pique pour la troisième embestida! Dans la gêne.... Nombreux capotazos que le novillo reçoit à tort et à travers, gueule ouverte, il accroche ensuite le leurre du garçon à maintes reprises, se défend en brâmant, puis épargne le novillero qui s'étale sous son museau, puis, nouveau miracle, le soulève au moment de l'estocade. Plus de peur que de mal, mais le PALHA ne fut jamais dominé. ABASOLO s'octroie ensuite une vuelta parfaitement injustifiée, du fait qu'il avait laissé massacrer son gentil opposant, qui, lui, l'avait publiquement indultédeux fois.
Pour son second novillo, nouveau numéro scandaleux de piques traseras, le public manifeste et siffle. ABASOLO se fait à nouveau secouer. Troisième émotion, troisième miracle pour lui. Puis séquence habituelle profilée, là où l'on se découvre, où l'on s'expose pour s'envoyer le toro dessus. Ivan trépigne et recule, visiblement dépassé. Il réussit enfin une entière sur le côté. Soixante trois mouchoirs, deux gilets et quatre casquettes, s'agitent dans les travées, et le palco accorde une oreille. INCOMPRÉHENSIBLE !!!! Présidence émotive, ricane mon voisin. Sans doute! Mais la lidia nullissime ne méritait juste qu'un salut discret.
Et encore...
Et c'est ainsi que ABASOLO conquiert le droit, ou l'insigne honneur dont il se serait sans doute passé, d'affronter le cinquième PALHA. Plus léger que le précédent, mais armé en pointes. Première rencontre: TRASERA!! Deux autres sans pousser. Quelques beaux gestes ensuite, en citant de frente, au centre. Des naturelles bien dessinées, le novillo est noble, et charge sans se faire prier. Puis la faena con el pico reprend le dessus, pour mieux tricher et séduire les tendidos affamés de trophées. La muleta est souvent accrochée, et le garçon se découvre et se met en danger.
Conclusion avec trois quarts de lame correcte, Oreille. ABASOLO, tout à son bonheur de sortir a hombros, invite le mayoral-forcado à partager sa vuelta. Une initiative excessive qui ne s'imposait pas. Mais bon: ne boudons pas notre plaisir! La matinée fut de bout en bout intéressante, sans ennui, aucun aburrimiento, de l'émotion, du piquant, avec du bétail retors, même si parfois un peu faible, et des garçons qui firent tout ce qu'ils pouvaient, avec leurs moyens, avec leur courage. Et çà, çà se respecte.
Merci les Orthéziens pour ce premier acte savoureux.
1 commentaire:
Des piques traseras et des peones qui veulent à tout prix se mettre en avant au lieu de lidier convanblement leur toro.
Enregistrer un commentaire