L’ancien chancelier Helmud Schmidt met en garde contre une troisième guerre mondialeby histoireetsociete |
UKRAINE
- L'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a mis en garde contre les
dangers d'une troisième Guerre mondiale, et reproché à Bruxelles une
part de responsabilité...
L'ancien
chancelier allemand Helmut Schmidt a mis en garde contre les dangers
d'une troisième Guerre mondiale, et reproché à Bruxelles une part de
responsabilité dans l'aggravation de la crise ukrainienne, dans un
entretien paru vendredi.
«La situation me parait de plus en plus comparable»
«Le
danger que la situation s'aggrave comme en août 1914 grandit de jour en
jour», a estimé le social-démocrate de 95 ans, né peu après la fin de
la Première Guerre mondiale et qui a servi dans l'armée allemande
pendant la Seconde guerre mondiale, dans une interview au quotidien
allemand Bild.
«La
situation me parait de plus en plus comparable. L'Europe, les
Américains et aussi les Russes se comportent comme ce que décrit
l'auteur Christopher Clark dans son livre Les somnambules», a-t-il
ajouté.
Il
s'est emporté contre les fonctionnaires et les bureaucrates à
Bruxelles, qui «comprennent trop peu» la politique étrangère. «Ils
placent l'Ukraine devant le soi-disant choix de se décider entre l'Est
et l'Ouest», estime celui qui fut chancelier allemand de 1974 à 1982.
Bruxelles
«se mêle trop de politique étrangère, alors que la plupart des
commissaires européens la comprennent à peine», ajoute-t-il.
«C'est de la mégalomanie»
«L'exemple
le plus récent est la tentative de la Commission européenne d'intégrer
l'Ukraine. Et après encore la Géorgie. Pour mémoire, la Géorgie se
trouve hors de l'Europe. C'est de la mégalomanie. Nous n'avons rien à y
faire», martèle-t-il.
Pour
contrebalancer le pouvoir de la commission européenne, «composée de 28
commissaires et de milliers de bureaucrates», M. Schmidt appelle à un
«putsch» qui donnerait davantage de prérogatives au Parlement européen.
«Cela réussira seulement si le Parlement se révolte», dit-il, à 19 jours
des élections européennes.
— R.L. avec AFP
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