mardi 19 août 2014

NSP MATINALE DE ROQUEFORT

LE CONTE DE LA CORTE  DES FRÈRES BATS

Extrême faiblesse du novillo de Jean Louis DARRÉ, ganaderia de l'ASTARAC. Que les 40 capotazos infligés par les peones pour poser les banderilles ne mirent pas au mieux de sa condition. Le jeune "ADUREÑO" égrena quelques passes, sans transmission, au cours d'une trop longue faenita toute en fadeur, torito bouche ouverte et langue pendante, musique interminable, le garçon fit passer l'animal sans jamais le dominer, il tua d'une entière.....dans le cou!
A la brega pour le second novillo du Gersois, - novillo de la ganaderia ALMA SERANA des frères Philippe et Pierre BATS- Julin DUSSEING "El Santo" fut beaucoup plus professionnel, capotazos plus comptés et donnés avec à propos. Mises en suerte plus sobres et efficaces. Le Risclois s'empare de la muleta pour toréer hélas de très loin, il se découvre dangereusement, ce qui aujourd'hui n'est pas rare, la cogida menace. Jusqu'à ce que le garçon soit pris, la voltereta était tellement prévisible.... Attitudes assez vulgaires, et la musique qui jamais ne s'arrête, malgré les nombreux désarmés, ocmme si le bruit pouvait faire oublier les scories et les insuffisances, palco inconsistant, comme les alguaciles, mets, immobiles. Au premier pinchazo, la muleta tombe, au second, l'épée vole, le troisième essai est raté, épée dans le poumon au 4°. Le novillo avait de la présence, il resta le maître. 
Pour moi, le meilleur des quatre.
Le jeune Arlésien YOUNÈS affronte un Conte de la Corte de la Ganaderia MALABAT, de Pascal FASOLO, l'animal lui aussi supporte mal les innombrables capotazos sensés le mettre en suerte, il brame et se réfugie aux planches. Et comme si les dizaines de capotazos ne suffisaient pas, les peones sortent des burladeros à chaque fin de série de leur petit protégé, l'animal déboussolé  n'a même pas le temps de récupérer de ses embestidas répétées, il accumule fatigue et défauts. Derechazos et naturelles sur le passage, et la musique, infernale, qui persiste après les accrochages, les cogidas, les désarmés. Quelques coups de torchon pour faire plier l'impétrant qui va a mas et qui a du jus à revendre, et  qui continue de mener la vie dure au novillero, un quart d'épée, dont se contente le garçon, palco aux abonnés absents, puis la ronde des enterreurs.
Le dernier novillo appartient à Guillaume BATS, ganaderia CASA NUEVA, il sort en bondissant comme une grenouille et en gueulant, il est petit, parait faible. Deux passes de YOUNÈS changées dans le dos, la "musique" repart de plus belle, accompagnée des bêlements de "biièènnn" de puis les burladeros. Un cite de face, agréable, puis série de passes de profil, à droite et à gauche. Puis autre voltereta, prévisible, tellement le novillero se découvre, comme si le vacarme de la fanfare lui faisait perdre le sens du réel. Quelques passes circulaires avec le chiffon rouge, sans aucun style, la musique qui n'a jamais stoppé, et le destoreo, dans tout son art et sa platitude, tel qu'il est enseigné dans les écoles taurines. Muletazos en reculant, et saut de grenouille de Younès pour une épée en épingle double, entrée dans les côtes et sortie sous le ventre. Rebelote, saut à nouveau du garçon sur le novillo pour la seconde tentative, entière réussie, novillo qui meurt bouche fermée. 
Sans picador qui a gardé tout son intérêt jusqu'à la fin.

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