27 Novembre 2017
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
Classes moyennes: l'arnaque renouvelée du capitalisme
Il
y a des choses dites par les médias de la pensée unique et que
d'aucuns prennent pour vérités vraies: l'existence des classes
moyennes en est une. On les sort plus facilement à la tombée des
impôts à l'automne, avec des trémolos dans la voix parce qu'elles
seraient sacrifiées. Et chacun de regarder sa fiche de paie ou sa
pension de retraité pour voir dans quelle classe on se trouve.
Mais
qui sont ces classes moyennes, puisque avec la chute du mur de
Berlin, la lutte des classes était finie et le capitalisme
vainqueur? En effet, si l'on définit des classes moyennes, il en
existe donc au-dessous et d'autres plus gratinées.
En
vérité, le concept de classes moyennes n'est pas nouveau. Lors des
crises aiguës du capitalisme, on fait admettre à une frange qu'elle
détient un statut particulier, des comportements sociaux et des
habitudes de consommation radicalement opposées au reste de la
société et surtout par rapport à ceux catalogués plus bas. En son
temps, Valéry Giscard d'Estaing disait que la classe moyenne (au
singulier)
incarnait "le
bel équilibre d'un confort intermédiaire, modeste et harmonieux".
Depuis, fort sans doute de cette citation et ayant écrit un seul
bouquin, il a été élu à l'Académie française.
Plus
près de notre époque, le futur big boss de la droite française,
Laurent Wauqiez, a écrit un bouquin: La
lutte des classes moyennes.
Pas
moins,
qu'on n'est pas obligé de lire. Le porte-voix fidèle de la droite
et du patronat en France, Le
Figaro,
y va de tout un article: "Pour
les classes moyennes, le pouvoir d'achat ne progresse pas".
Sans parler des journaleux de service avec leurs stylos, derrière
leurs micros ou devant les caméras qui larmoient sur les "pauvres
classes moyennes".
Et
à combien est fixé quelqu'un des classes moyennes? Au pluriel
Roger, car là aussi on différencie les petits, les moyens et les
grands: entre 1300 et 2 500 euros par adulte. Façon de taxer
implicitement la CGT d'utopiste lorsqu'elle revendique un SMIC à 1
800 euros.
Non,
dans notre société, il n'existe que des salariés (sans
emploi, à temps complet, à temps partiel ou précaires, ou
contractuels dans les services publics)
qui, pour vivre ou survivre, sont obligés de vendre leur force de
travail (physique
ou intellectuelle)
à la classe antagoniste disposant elle de tous les pouvoirs, du
capital et des moyens de production.
D'où
l'importance de choisir franchement son camp entre les exploiteurs et
les exploités. Avec
mon blog, vous aurez compris quel camp j'ai choisi.
Mais
et vous, les amis qui me lisez?
Je
n'ai recopié que la définition du prolétariat par Karl Marx.
Celui-ci est constitué de l'ensemble des salariés
et des chômeurs.
Le prolétariat est la classe sociale qui, pour avoir de quoi vivre,
est obligée de vendre sa force
de travail à la classe antagoniste, qui dispose du capital
et des moyens matériels de production. D'où la lutte des classes
pour l'émancipation des prolétaires.
Bon,
je vais peut-être trop vite en besogne, si j'en crois le Pcf qui
cherche à regagner les classes populaires et Jean-Luc Mélenchon qui
fait dans le gazeux sur la lutte des classes.
MARX: reviens vite! Les milliardaires, leurs valets et les journaleux chiens de garde veulent même nous voler la LUTTE DES CLASSES !!
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